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08/05/2009

NPA et unité : en finir avec les contre vérités

 

faujour-4-copie-12.jpgLe NPA et l’unité à la gauche du PS
mercredi 6 mai 2009 (21h28)

Il s’est beaucoup dit et écrit que le NPA, d’emblée, avait décidé d’aller seul aux élections européennes. Et cette affirmation toute gratuite s’est souvent accompagnée de propos polémiques et de qualificatifs peu amènes. Nous ne nous placerons pas à ce niveau.

L’opinion publique est en droit de connaître la réalité de notre démarche. Une démarche qui s’appuie sur l’observation des pratiques des uns et des autres, hier comme aujourd’hui. Nous sommes plongés dans une crise globale et historique du capitalisme. Nous sommes confrontés à un pouvoir, celui de Nicolas Sarkozy et de Laurence Parisot, toujours aussi déterminés à faire payer aux mêmes, les classes populaires, la facture d’une crise qui n’est pas la leur.

Hier, nous avons enregistré le bilan catastrophique de la dernière présence du PS au gouvernement, une participation dont le PCF et les Verts partagent la responsabilité : davantage de privatisations que sous les deux gouvernements de droite précédents, participation à des décisions européennes qui ont eu des conséquences catastrophiques sur les services publics (transports, énergie, poste, éducation, santé), sur la déréglementation financière, sur le droit du travail. Aujourd’hui, nous observons que dans beaucoup de régions co-gérées par ces mêmes partenaires, le primat de la gestion publique cède le pas aux partenariats publics-privés, aux concessions privées (pour la distribution de l’eau, par ex.). Nous estimons donc légitime de réclamer de partenaires éventuels le refus de toute collaboration avec le PS qui gère le capitalisme.

Au moment où il se crée, le NPA veut rompre avec la trop longue succession des lendemains qui déchantent et des victoires électorales qui se terminent en échecs politiques, sociaux et écologiques. Créer les conditions d’une unité qui permettent de ne plus décevoir, telle est notre préoccupation. Elle impose de s’interdire des « coups électoraux » porteurs d’illusions mais sans effets sur la réalité d’un système qui exploite les humains et la planète. Elle oblige à sortir de l’ambiguïté et de l’aléatoire.

Pour ces raisons, les congressistes du NPA ont choisi un cadre pour des négociations. Il précise l’unité que nous voulons construire avec d’autres. Un rassemblement durable dans les luttes et dans les élections.

Une unité sur un contenu réel qui développe les raisons toujours actuelles à l’origine de notre refus du traité constitutionnel européen, qui couvre à la fois les questions sociales et écologiques, tout comme les questions démocratiques. L’unité doit porter un projet anticapitaliste au contenu précis en rupture avec le système.

Une unité qui doit se retrouver sur le terrain, dans les luttes sociales et écologiques, contre la casse sociale, contre le démantèlement du droit du travail et des services publics, contre le productivisme, la marchandisation du vivant, pour la sortie du nucléaire. La démarche électorale seule ne pourra résoudre la crise du capitalisme exploiteur et productiviste.

Une unité qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain, mais qui s’inscrive comme un instrument durable pour les luttes des travailleurs. Une unité qui ne se limite pas aux élections européennes, mais s’étende aux élections qui suivent, toujours dans l’indépendance vis-à-vis du PS. La crise et Sarkozy seront, hélas, encore là au lendemain du scrutin européen.

Cette conception de l’unité a été adoptée lors de notre congrès. Nous l’avons présentée à tous les partenaires potentiels, depuis le PCF jusqu’aux Objecteurs de Croissance, en passant par le Parti de Gauche, la Fédération et les Alternatifs.

Nos premiers contacts avec le PG du sénateur Mélenchon avaient été très prometteurs ainsi qu’en témoigne le compte-rendu commun rendu public. Mais ils n’ont pas eu de suite, le PCF ayant exigé que les contacts ultérieurs se fassent de manière tripartite. Une exigence acceptée par le PG. Ce qui a compromis les chances d’un accord, les divergences avec le PCF sur le contenu comme sur la durée de l’unité étant abyssales.

Nous avons rencontré la Fédération, qui nous a reproché notre refus de signer un chèque en blanc avec le cartel PCF-PG. Alors qu’eux-mêmes n’ont pas obtenu du PCF de pouvoir le rencontrer !

Le Parti Pour la Décroissance et le Mouvement des Objecteurs de Croissance ont affirmé ne pas être intéressés par les élections, mais souhaiter poursuivre le dialogue sur des questions de fond.

Avec les Alternatifs, nous avons enregistré de très nombreuses convergences. Mais leurs militants ont préféré, faute d’unité plus large, ne pas participer aux élections, même si 41% d’entre eux étaient favorables à un accord avec le NPA.

Si « une occasion historique a été manquée », ce n’est pas notre fait. Le « Front de gauche » n’est qu’un tête à tête entre deux partis : le PCF et le parti de Gauche. Ce qui marque l’échec d’un rassemblement sans contenu et sans clarté stratégique.

Nous regrettons cet échec avec des interlocuteurs qui ne sont pas des adversaires et qui pouvaient devenir des partenaires dans le cadre d’un accord précis sur son contenu et sur sa durée. Personne ne peut faire grief au NPA d’être ferme sur les principes et les stratégies, tout particulièrement en ces temps où la confusion des idées domine, où on entend de la bouche des mêmes le contraire de qu’ils disaient il y a à peine un an.

Raoul Marc Jennar

07/05/2009

Raoul Jennar

 

8244_image.jpgRaoul Jennar Sud-Est

Docteur en science politique, diplômé des universités belge et française, Raoul Jennar est à la fois chercheur et militant altermondialiste: en 2001 (Doha), 2003 (Cancun) et 2005 (Hongkong), il est observateur aux conférences de l’Organisation mondiale du commerce (OMC); en 2002 (Florence), 2003 (Paris), 2004 (Londres) et 2006 (Athènes), il participe au Forum social européen; en 2003, il organise, en février, la manifestation de Bruxelles contre l’accord général sur le commerce des services (AGCS); en août 2003, il est l'un des principaux intervenants lors du grand rassemblement du Larzac; . C'est également l'un des animateurs des campagnes contre le brevetage du vivant et pour l’accès aux médicaments essentiels. Ses recherches et son parcours militant lui ont permis d'écrire plusieurs ouvrages, dont Europe, la trahison des élites (Fayard, 19 euros) et Quelle Europe après le « non » ? (Fayard, 14 euros).

En 2005, Raoul Jennar participe pleinement à la campagne pour le « non » au traité constitutionnel européen et il anime plus de 130 réunions publiques. Après avoir été l'un des porte-parole de José Bové pour la campagne présidentielle de 2007, Raoul Jennar, convaincu de la double centralité de la question sociale et de la question écologique, rejoint le processus de création du NPA en février 2008. Fidèle aux idéaux des Lumières et de Mai 68, il se réclame à la fois de Jaurès et de Rosa Luxembourg.

05/05/2009

Première réunion publique : Abriès, Queyras

 

abries.jpgRéunion publique Abriès : Mercredi 6 mai, Abriès, 20 heures :

Communiqué de presse :

Dans le cadre de la campagne des élections européennes, les comités des Hautes Alpes du Nouveau Parti Anticapitaliste ont le plaisir d’inviter l’ensemble des queyrassins  à une réunion publique, le mercredi 6 mai 2009, 20 heures, à Abriès, dans la salle de la mairie. Lionel Cayrol, candidat haut alpin sur la liste du NPA animera la soirée, ce sera l’occasion de débattre des enjeux des européennes, de discuter d’alternatives anticapitalistes face aux crises politique, économique, sociale, écologique que nous traversons.

Nous vous prions d'annoncer cette initiative dans vos publications et émissions.
Veuillez recevoir nos salutations distinguées.

30/04/2009

Européennes : c'est parti (2)

A Gap, Briançon, manifestations

 

faujour-4-copie-1.jpgAppel commun des partis de gauche des Hautes-Alpes sur le 1er mai

Après les mobilisations des 29 janvier et 19 mars, c'est un 1er mai exceptionnel et unitaire qui se prépare dans toute la France.

C’est pourquoi, nous, organisations politiques des Hautes-Alpes, nous nous unissons pour appeler à la mobilisation et apporter notre soutien à tous ceux qui sont aujourd’hui concernés par des difficultés économiques et sociales.

Cela fait maintenant plusieurs mois que la colère sociale grandit dans le pays. Bien que les choix politiques du gouvernement soient de plus en plus largement mis en cause, celui-ci refuse d'entendre les exigences sociales qui se sont exprimées, entre autres, au travers de la plate forme intersyndicale du 5 janvier et dans les journées des 29 janvier et 19 mars.

Le gouvernement loin d’apporter une quelconque réponse aux urgences sociales du pays, une quelconque réponse efficace à la crise, laisse faire les plans de licenciement, continue de mettre en œuvre des choix qui font payer aux populations l'addition de la crise et s'enfonce à tous les niveaux dans un autoritarisme et un mépris insupportables.

Tous les clignotants de la situation sociale et économique du pays restent au rouge. Il faut mettre un coup d’arrêt à la politique de Nicolas Sarkozy et contribuer à faire grandir l’exigence d’autres choix de justice et de solidarité.

Nous renouvelons notre opposition aux suppressions d’emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public. Nous attendons l’abrogation du bouclier fiscal, le plafonnement des salaires des dirigeants d’entreprises aidées, une augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites ; la défense et le développement des services et de l'emploi publics ; l’annulation des lois Bachelot et Pécresse, la réorientation des richesses vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

Autant de préoccupations qui seront à l’ordre du jour du 30 avril à l’Assemblée nationale où la gauche mènera une journée autour de la question du bouclier fiscal et des rémunérations. C’est-à-dire celles des dirigeants d’entreprises cotées comme celle des millions de salariés qui n’ont souvent d’autre horizon que celui du gel de leurs salaires.

Les Hautes-Alpes sont aussi largement touchées par ces difficultés.

Alors tous ceux qui croient au maintien d’une industrie dans le département, comme à la Roche de Rame avec ELSAMETAL, doivent se mobiliser.

Tous ceux qui croient en l’avenir d’un service public de qualité dans nos territoires ruraux de montagne doivent se mobiliser. Il faut en finir avec les doubles discours des élus de droite du département qui à Paris, approuvent la politique du chef de l’Etat et qui crient au scandale localement quand on touche à leur service public !

Afin d’obtenir les changements de cap politiques nécessaires, pour de vraies politiques sociales et  écologiques, nous invitons l’ensemble des haut-alpins à exprimer leur exaspération et à se mobiliser le 1er mai, en rejoignant les manifestations de Gap (10h, rond point de l'Europe) et Briançon (10h place de l'Europe).

Signataires haut-alpins : le PCF, le Parti Occitan, Pour une alternative citoyenne à gauche, le PS, le PRG, le MRC, le NPA, Les Verts des Hautes-Alpes.

29/04/2009

Européennes : c'est parti!

 

POLITIQUE
Un candidat haut-alpin sur la liste du NPA

par La Rédaction du DL | le 29/04/09 à 05h00

Il y aura un haut-alpin de plus sur la ligne de départ des prochaines élections européennes. Lionel Cayrol figure sur la liste du Nouveau parti anticapitaliste dans la circonscription sud-est en 23e position.

"Un symbole d'espoir pour le monde ouvrier, les chômeurs"

"On est attendu, on est un symbole d'espoir pour le monde ouvrier, les chômeurs...", considère-t-il. Cet enseignant haut-alpin situe sa candidature dans la ligne défendue par Olivier Besancenot : le refus du libéralisme, le changement de société, le soutien aux luttes sociales et l'internationalisme. "On ne s'accommode pas du capitalisme, ni d'une gestion libérale", estime-t-il. Un reproche adressé en creux au PS, mais qu'on ne s'y trompe pas, et les militants NPA l'assurent : la cible de leurs flèches c'est le président de la République.

"Sarkozy, c'est un discours, et marche ou crève pour les plus faibles" lâche Lionel Cayrol. Autre dirigeant voué aux gémonies : José Manuel Barroso "qui doit sa présidence de la commission européenne à son zèle libéral qui a abouti à la casse du service public au Portugal". Les militants NPA veulent être des "grains de sable" susceptibles d'enrayer les mécaniques libérales.

Raoul-Marc Jennar comme tête de liste

Dans le Sud-Est, leur tête de liste sera Raoul-Marc Jennar, chercheur et figure de l'altermondialisme. Il tiendra d'ailleurs une réunion publique le jeudi 14 mai à 20 h 30 à Gap. Si le NPA, actuellement crédité de 7 à 9 % dans les sondages, dépassait dans le Sud-Est 7,7 %, Raoul-Marc Jennar serait élu.

L.A-M.

Paru dans l'édition 05A du 29/04/2009 (a97bcb54-33f2-11de-8546-1bf588ce3051)

27/04/2009

A Gap, à Briançon : en mai, il faut lutter!!!

20090319_002.jpgCFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA des Hautes Alpes.
"LE 1ER MAI, TOUS DANS LA RUE "
Salariés du privé, du public, privés d'emploi, lycéens, étudiants, retraités, sans titre.
NOUS DEVONS NOUS FAIRE ENTENDRE
L'augmentation du nombre de chômeurs, la baisse significative de la consommation, l'incertitude grandissante sur l'activité des entreprises témoignent de la gravité de la crise qui frappe un nombre croissant de salariés sans que nul ne puisse aujourd'hui en prédire la durée. Les mobilisations viennent d'obliger le gouvernement à agir sur les stock-options et les rémunérations exceptionnelles des dirigeants d'entreprise lorsque ces dernières ont reçu des aides publiques directes. Sur la question de la redistribution des richesses produites, le décret annoncé bien qu'insuffisant est un début de remise en cause du système actuel. Elle laisse cependant de côté l'essentiel des revendications du 5 janvier
2009..
C'est pourquoi, dans la suite des journées du 29 janvier et du 19 mars et dans ce contexte exceptionnel, les organisations syndicales s'entendent pour faire du 1er Mai un nouveau temps fort de mobilisation pour peser sur le gouvernement et le patronat.
Pour préparer le 1er Mai, elles conviennent de faire du mois d'avril un mois de mobilisations ponctué d'initiatives visant à soutenir les actions engagées et à organiser les solidarités. Elles appellent l'ensemble des salariés à préparer cette journée de façon unitaire dans chaque entreprise et à participer en masse avec leurs propres banderoles revendicatives à la manifestation du 1er mai.
Imposons un autre partage des richesses!

Indemnisations à 100% du chômage partiel Augmentation générale des salaires, des retraites, du SMIC et des minima sociaux

Amélioration du cadre collectif et solidaire de la protection sociale (Sécu-vieillesse,
famille)
Des moyens supplémentaires, l'arrêt des suppressions d'emploi et de nouvelles orientations pour les services publics
En finir avec la fiscalité qui favorise les plus riches
Manifestation unitaire du 1er mai RV : 10 h –
Rond point de L'Europe - GAP
A partir de 12hOO : Apéro - Pique Nique - Concert - Débats - AG
Esplanade du Conseil général à GAP.

tract_1_mai_briancon.pdf

 


En mai, fais ce qu'il ta plait : grève, manifestations, occupations...

7682_image.jpgPOUR UN GRAND 1er MAI DE CONVERGENCE DES LUTTES

***
Le texte commun des organisations de gauche pour les manifestations du 1er mai 2009

Après les mobilisations des 29 janvier et 19 mars, c'est un 1er mai exceptionnel qui se prépare dans toute la France. Pour la première fois depuis longtemps, en effet, toutes les organisations syndicales y appellent ensemble et prévoient plus de manifestations qu'il n'y en a eu le 19 mars. Cela fait maintenant plusieurs mois que la colère sociale grandit dans le pays, multipliant les actions les plus diverses. La défense de l'emploi et le refus des licenciements sont à l’origine de conflits de plus en plus nombreux. Des secteurs comme l'université et l'éducation, la santé ou la Poste sont mobilisés depuis des mois. D'autres comme EDF-GDF intensifient leurs actions. Le 1er Mai peut constituer une étape supplémentaire dans la convergence et la généralisation de mobilisations sociales dont le mouvement des Antilles, notamment, a montré l’efficacité.

Bien que les choix politiques du gouvernement soient de plus en plus largement mis en cause, celui-ci refuse d'entendre les exigences sociales qui se sont exprimées, entre autres, au travers de la plate forme intersyndicale du 5 janvier et dans les journées des 29 janvier et 19 mars. Le gouvernement loin d’apporter une quelconque réponse aux urgences sociales du pays, une quelconque réponse efficace à la crise, laisse faire les plans de licenciement, continue de mettre en œuvre des choix qui font payer aux populations l'addition de la crise et s'enfonce à tous les niveaux dans un autoritarisme et un mépris insupportables. Tous les clignotants de la situation sociale et économique du pays restent au rouge. Il faut mettre un coup d’arrêt à la politique de Nicolas Sarkozy et du Medef et contribuer à faire grandir l’exigence d’autres choix de justice et de solidarité

Cela concerne notamment l’opposition aux suppressions d’emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l'augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites; la défense et le développement des services et de l'emploi publics ; l’annulation des lois Bachelot et Pécresse, la réorientation des richesses vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

La réunion du G20 présentée par Nicolas Sarkozy comme un grand succès n’a fait que conforter les choix qui sont à l’origine même de la crise. Aucun des mécanismes d'accumulation financière à l’origine de celle-ci n'est mis en cause, l’essentiel pour N. Sarkozy comme pour les dirigeants des grandes puissances étant la sauvegarde même de ces mécanismes.

De plus en plus en difficulté, le gouvernement semble aujourd'hui tenté par une stratégie de la tension dans laquelle il agite à nouveau le thème de l'insécurité. Il renforce sa volonté de criminaliser l'action sociale et collective, tente d’instrumentaliser les « séquestrations de patrons » que soutient une majorité de la population et lance une nouvelle loi sécuritaire stigmatisant les jeunes. Les enquêtes d'opinion ont montré que l'exaspération sociale était largement partagée. Nous refusons toutes atteintes aux libertés qui visent à museler la contestation sociale et politique.

La question de l'emploi devient cruciale. Face à des groupes qui sacrifient leurs salariés au profit de la rémunération des actionnaires et des plus hauts dirigeants patronaux, il est temps de stopper au plus vite les licenciements et d’éliminer toute conséquence du chômage partiel pour les salarié-e-s. Nous agirons dans ce sens aux côtés de celles et ceux qui sont concerné-e-s.

Nos organisations, comme elles l'ont fait lors des précédents rendez-vous de mobilisation sociale, appellent à la réussite d'un 1er mai 2009 historique. Elles seront aux côtés des salarié-e-s, de tous les travailleurs, de toute la population pour amplifier la mobilisation populaire afin d’obtenir les changements de cap politiques nécessaires.

Signataires : Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le PS, MRC, La Fédération, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), L’Association des communistes unitaires (ACU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, La Gauche Unitaire

22/04/2009

après Tchernobyl, le nucléaire ne sera plus radieux!

 

chernobyl.jpgSamedi 25 avril 2009 – GAP –

23ème "anniversaire" de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl

Partout en France a lieu l'action

" Chernobyl Day"

et de nombreuses autres actions

Contact presse local : Joel 04 92 51 63 74

10H30 : Projection du film documentaire: “Corse, le mensonge radioactif”

Salle de la mairie de Gap . 52 min

11H : Rassemblement à Gap place Jean MARCELLIN devant la

fontaine. Déposons nos déchets radioactifs tout autour de la fontaine. Nos déchets radioactifs seront symbolisés par des boites de conserve que nous recouvrirons du logo “produit radioactif”. Venez nombreux avec le maximum de boîtes de conserve, nous fournirons le logo.

14H géographie du nucléaire en France

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15h30 Hautes-Alpes, France, Europe (pour comparaison).

17h30 : Ukraine, Biélorussie, Russie.

Salle de la mairie de Gap

documentaires photographiques

animés par André Paris, coauteur avec la CRIIRAD de : Contaminations radioactives, atlas France et Europe, Editions Yves Michel, GAP.

Questions bienvenues Débat

SAMEDI 25 MAI

Gap TCHERNOBYL DAY

TCHERNOBYL, une histoire qui a toujours du mal à passer !!!

A l'occasion du 23ème "anniversaire" de la catastrophe de Tchernobyl, samedi 25 avril 2009, un collectif de militants participent à la journée internationale de mobilisation contre le nucléaire coordonnée par le Réseau "Sortir du nucléaire", en hommage aux milliers de victimes du plus grave accident industriel de l’histoire, ainsi qu'à toutes les victimes anonymes de l’atome.

Un peu partout en France et en Europe, des manifestants portant le même masque resteront immobiles devant des sites nucléaires civils et militaires, des sièges d’entreprises pronucléaires, des ministères, des préfectures, des mairies, etc.

Cette opération, baptisée "Des masques pour Chernobyl Day", a pour but de rappeler que, deux décennies plus tard, la catastrophe de Tchernobyl est toujours d’actualité. Et qu’elle le restera encore, hélas, pendant des siècles.

Si le lobby nucléaire et les élus qui le soutiennent prétendent que, plus de 20 ans après, Tchernobyl est désormais de l’histoire ancienne, on peut penser, au contraire, qu’il ne faut surtout pas oublier ce drame :

· parce qu'il a toutes les chances de se reproduire tant qu’une seule centrale sera en fonctionnement quelque part sur la planète,

· parce que, loin d’être une affaire classée, la catastrophe de Tchernobyl voit ses conséquences sanitaires s'aggraver d'année en année, avec son lot de cancers chez les adultes et les enfants, de malformations génétiques…

Aujourd'hui encore, des millions des gens continuent en effet à vivre dans les zones les plus touchées et à consommer des produits agricoles contaminés, en particulier par le césium. Du coup, en Ukraine, en Russie et en Biélorussie,

l'espérance de vie diminue, contrairement à ce qui se passe dans le reste de l'Europe.

Les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service sur la planète sont vieillissants et devront être fermés dans les prochaines années. Au lieu d’en construire de nouveaux pour les remplacer et perpétuer ainsi le péril atomique, tant civil que militaire, profitons au contraire de cette conjoncture pour hâter la fin de cette technologie dépassée et pour investir massivement, partout dans le monde, dans les énergies renouvelables.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a créé un site web spécifique pour cette journée internationale de mobilisation :

http:// www.chernobylday.org/

Réseau “Sortir du nucléaire” – Fédération de 820 associations

Email : contact@sortirdunucleaire.fr – Tel. 04 78 28 29 22

http://npa05.hautetfort.com

npa05@laposte.net

http://www.lesverts05.org

infos@lesverts05.org

Embrun Ecologie

Ni civil, ni militaire, sortie du nucléaire

 

Faujour4.jpgNPArguments contre la folie nucleaire

Le gouvernement a annoncé le lancement d’un deuxième réacteur nucléaire EPR (à eau pressurisée). Un investissement dans une technologie dangereuse, qui ne correspond pas aux besoins d’énergie du futur.

L’histoire du nucléaire, commencée par le largage de deux bombes sur la population japonaise, est jalonnée d’incidents, d’accidents et de catastrophes. La situation actuelle est celle d’une inflation de l’offre et de la demande mondiale pour le nucléaire civil, expression trompeuse car il a toujours été lié au nucléaire militaire.

La France, l’un des principaux promoteurs de cette production énergétique dans le monde, a mené une politique nucléaire dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Cela nous a conduits à la surproduction actuelle et, corrélativement, à une faiblesse structurelle des énergies alternatives « douces ». Ce secteur est depuis toujours le domaine réservé du chef de l’Etat. Les acteurs de cette politique sont principalement l’Etat français,  Areva et ses partenaires. Les investissements sont colossaux et s’étalent sur plusieurs décennies. Or, Areva ne dispose plus de liquidités et son cours boursier baisse. Le nucléaire français a donc besoin d’argent frais et sa seule solution est d’augmenter la consommation électrique afin de placer de nouveaux réacteurs. On veut enfermer le débat sur l’énergie dans des termes techniques, alors qu’il s’agit avant tout d’une question démocratique et politique : quels choix industriels pour répondre à quels besoins, en donnant la priorité à la sobriété et aux économies d’énergie ?

Du projet « Manhattan » à l’EPR

La mise en évidence de la fission nucléaire, au début de l’année 1939, et la certitude, trois ans plus tard, qu’une bombe était possible ont conduit le président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, à rassembler les initiatives éparses en un seul projet, baptisé « Manhattan ». Gadget, la première bombe expérimentale, explosa le 16 juillet 1945. Le 6 août, « Little Boy » était lâché sur Hiroshima et, le 9 août, « Fat Man » sur Nagasaki. 150000 personnes ont été immédiatement carbonisées et des centaines de milliers d’autres grièvement et durablement blessées. L’ère du nucléaire s’ouvrait en ce milieu de xxe siècle…

Dès le début, des bombes nucléaires ont été « perdues », des sous-marins à propulsion nucléaire ont coulé (environ une dizaine de naufrages connus) ou, comme récemment, se percutent. En 1979, à Three-Miles-Island (Pennsylvanie), un accident d’alimentation en eau amena rapidement à un cafouillage de très grande ampleur et la catastrophe fut évitée de justesse. Six ans plus tard, une caméra introduite dans la cuve montra qu’une grande partie du cœur de la centrale avait fondu. En 1986, la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) entraîna la fusion du cœur d’un réacteur et l’irradiation de centaines de milliers de personnes avec des conséquences dramatiques. Beaucoup ont développé toutes sortes de cancers rares et les survivants ne sont pas encore à ce jour décemment indemnisés. Plus près de nous, le site du Tricastin (Drôme) multiplie les incidents mettant en relief les manques de transparence et d’information.

Danger maximal

Les dangers du nucléaire ne viennent pas seulement des aléas du transport ou du fonctionnement des réacteurs, mais aussi des irradiations et des contaminations par l’air, l’eau ou les aliments. Les effets sont plus ou moins néfastes selon les doses de radiation reçues, le type de rayonnement et le temps d’exposition. La particularité du nucléaire est de générer quantité de déchets radioactifs dont on ne sait que faire. Les blouses, masques, gants et chaussons sont des déchets, tout comme les filtres, les outils et le petit matériel. L’ensemble des déchets faiblement radioactifs représente, chaque année, 200 000 tonnes, soit un cube d’environ 60 mètres de côté.

Les déchets hautement radioactifs, extrêmement dangereux, représentent un cube de 20 mètres de côté. Il faudra y ajouter les gravats, ferrailles et autres tuyauteries provenant du démantèlement des centrales, sans oublier les quelque 50 millions de tonnes de résidus issues du traitement des minerais d’uranium, du temps où la France exploitait ses propres mines. Le problème du stockage de tous ces déchets n’est absolument pas résolu.

Les alternatives existent

La France dépend fortement du pétrole et du nucléaire, deux formes d’énergie non pérennes. Aujourd’hui, il ne faut pas investir dans le nucléaire, mais, au contraire, préparer activement son remplacement. Cela nécessite d’investir massivement dans la recherche et la production d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, cycle de l’eau, marées, géothermie, etc.).

La part de marché mondiale du nucléaire dans la production électrique va passer de 15  % en 2006 à 13 % en 2015 et 10 % en 2030, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Pourtant, la demande d’électricité ne va pas ralentir. Au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), elle va augmenter de 1,1% par an en moyenne entre 2006 et 2030, et autour de 4% pour les pays non membres.

A la suite du protocole de Kyoto de 1997, l’Europe a décidé, en 2003, sur une idée d’Al Gore, de limiter la production de dioxyde de carbone (CO2) par un système très libéral d’échange de droits à produire du CO2 mis en application dès 2005. Depuis, les Bourses « vertes » fleurissent partout et on s’appuie encore sur l’économie de marché pour organiser cette diminution.

Les industriels du nucléaire ont le culot de déclarer leur énergie propre car elle dégage peu de gaz à effet de serre. Mais cet avantage est loin de compenser les terribles dangers que cette énergie présente.

La fusion, leurre énergétique

La France accueille l’International Thermonuclear Experimental Reactor, l’Iter, un projet expérimental et international ayant pour but d’utiliser la fusion nucléaire comme énergie propre et durable. Il se situe à Cadarache (Bouches-du-Rhône), sur la plus active des failles sismiques. Ce projet est très coûteux et son succès est loin d’être assuré. Il s’agit de maîtriser un petit soleil à la surface de notre planète. Cela nécessite des matériaux de confinement (qui n’existent pas) pour un plasma à très haute température et un combustible, le tritium. Le tritium n’existe qu’à l’état de traces, et il faut le produire à des coûts exorbitants. Il est hautement pénétrant et augmente les risques d’accident grave du travail et aussi de prolifération nucléaire, car il est très recherché par les militaires pour doper les bombes H.

Cependant le problème insurmontable est posé par les neutrons rapides qui irradieront les matériaux de l’enceinte de confinement qu’il faudra changer régulièrement. Il est donc faux de soutenir que la fusion ne générera pas de déchets radioactifs.

Outre les crédits captés par Iter qui pourraient servir au développement des énergies propres, si jamais le projet était mené à terme, ce serait trop tard pour répondre à la crise énergétique et climatique.

La santé des travailleurs méprisée

On constate plutôt un bon accueil des populations et des élus pour toute nouvelle implantation nucléaire. L’EPR de Flamanville en est un exemple. Tout récemment, 3 000 communes se sont portées volontaires pour accueillir des déchets radioactifs (une commune sur douze). Mais 70 % des Français se déclarent mal informés sur le nucléaire.

A la mi-janvier, à l’appel de la CGT, la grève des personnels de conduite des centrales nucléaires d’EDF a provoqué une baisse de 10  % de la production électrique française. Il s’agissait de réclamer la reprise du dialogue social. Souvent, de filiale en filiale et de sous-traitance en sous-traitance, les travaux les plus exposés à la radioactivité, comme le maniement du MOX (combustible constitué d’uranium et de plutonium), sont réalisés par du personnel intérimaire ne travaillant que quelque temps dans le nucléaire, qui n’est pas réembauché et disparaît dans la nature. Certains ont des cancers qui ne sont donc pas attribués à l’industrie nucléaire, pourtant en cause.

Pour un vrai Service public

Historiquement, EDF et GDF sont issus du Conseil national de la Résistance. Les changements de statut, la privatisation et la séparation de ces deux grands groupes puis la fusion de GDF avec Suez sont des absurdités libérales. Le gouvernement s’abrite aujourd’hui derrière des directives européennes pour refuser d’acter son échec : la concurrence n’a pas amené les baisses de prix annoncées. Les services rendus ont été dégradés et les solidarités liées au service public détruites. Il y a urgence à réinventer un service public de l’énergie radicalement transformé, qui permette de sortir du nucléaire, en s’appuyant sur des unités de productions localisées, et facilitant un contrôle par les salariés et les usagers.

Les propositions du NPA :

· Stopper toute nouvelle construction de réacteur nucléaire, fermer la centrale de Fessenheim, promulguer une loi interdisant l'enfouissement des déchets nucléaires et supprimer le traité européen Euratom.

· Renationaliser les grands acteurs du secteur public de l'énergie et réclamer un audit général sur le nucléaire. Le contrôle public sur ces grands groupes doit permettre d'investir en priorité dans les énergies propres, les économies et la sobriété énergétique. Il y a urgence, car on voit déjà fleurir des annonces de minicentrales nucléaires transportables, de quelques mètres cubes, en provenance des Etats Unis, du Japon et aussi de la Russie (une centrale flottante).