27/06/2009
Expulsion de sans-papiers de la Bourse de travail de Paris
L'union syndicale de la CGT Paris a organisé le mercredi 24 juin - de surcroît avec des méthodes brutales - l'évacuation de sans-papiers qui occupaient la bourse du travail de Paris.00:25 | Lien permanent | Commentaires (1)
22/06/2009
AVEC LES TRAVAILLEURS D'IRAN

Avec la population et les travailleurs d’Iran
Depuis le 13 juin, au lendemain de l’élection présidentielle truquée, des millions d’Iraniens descendent dans la rue aux cris de « A bas la dictature ». La répression féroce a déjà fait des dizaines si ce n’est des centaines de morts. Les jeunes, les femmes, les habitants des quartiers populaires qui forment le gros des manifestants sont maintenant rejoints par le mouvement syndical.
L’Union des travailleurs des autobus a déclaré sa solidarité, en affirmant : « tant que le principe de la liberté d’organisation et d’élection ne sera pas appliqué, tout discours sur la libération sociale et les droits des travailleurs ne sera qu’une farce ». Les ouvriers d’Iran Khodro, premier constructeur automobile du pays (60.000 salariés), ont engagé un mouvement de grève en ajoutant aux revendications de la rue l’augmentation des salaires et le droit de grève.
Pour les libertés démocratiques et les revendications du monde du travail
L’aspiration de la société à lever la chape de plomb étouffante du régime des mollahs et à en finir avec la répression quotidienne contre la jeunesse et les femmes qui luttent pour leurs droits, se mêle de plus en plus aux revendications propres des travailleurs qui, en Iran aussi, refusent de faire les frais de la crise. L’idée de la grève générale se répand, les possédants et les profiteurs commencent à redouter le spectre d’une nouvelle révolution.
La démagogie criminelle d’Ahmadinejad et de son tuteur, le « guide suprême » Khamenei, qui prétendent représenter les « déshérités » en s’opposant à l’impérialisme des puissances occidentales, ne doit pas faire illusion. Mais Moussavi, le « réformateur », n’est pas beaucoup plus fréquentable. Il avait été le premier ministre de la République islamique entre 1981 et 1989, à l’époque où des dizaines de milliers d’opposants, en particulier militants ouvriers et de gauche, des droits des femmes et des minorités nationales, avaient été massacrés dans les geôles du régime.
Face aux difficultés économiques croissantes, la corruption et le népotisme sont devenus de plus en plus insupportables, ce qui a exacerbé la concurrence entre les clans rivaux du régime, jusqu’à ouvrir une crise au sommet de l’Etat. Les travailleurs et le peuple se sont engouffrés dans la brèche. Et même une élection non démocratique a alors échappé à tout contrôle.
Leur lutte est la nôtre !
C’est aux femmes, aux travailleurs et à la jeunesse, à tous les manifestants qui défient la répression en n’hésitant pas à risquer leurs vies, que va tout notre soutien.
Le 26 juin, dans le cadre de la journée internationale de solidarité avec les ouvriers d’Iran, les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA, Solidaires) participeront à un rassemblement devant l’ambassade iranienne à Paris (12 h 30), pour exiger notamment la libération des travailleurs emprisonnés pour avoir manifesté le Premier Mai à Téhéran.
Le NPA, qui soutient naturellement ce rassemblement, appelle à développer dans les entreprises, ville et quartiers le maximum d’initiatives en solidarité avec la lutte du peuple iranien, pour le renversement de la dictature, pour la liberté et les droits des travailleurs.
Le 22 juin 2009
18:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/06/2009
npa ecologie

Le capitalisme, c’est la crise !
Crise sociale et crise écologique se confondent, faisant les pauvres non seulement de plus en plus pauvres mais aussi de plus en plus victimes des catastrophes environnementales et des pollutions toujours plus importantes. Après avoir détruit une partie de notre environnement, la folle course d’une croissance qui n’a pour but que le profit entretient l’illusion que le bonheur se réduit à la consommation de marchandises, et menace désormais les équilibres de la planète.
Cette folle course au profit traverse une crise écologique sans précèdent à cause des conséquences désastreuses d’un système économique et énergétique basé sur les énergies fossiles, le gaspillage, l’utilisation de technologies dangereuses et l’absence de principe de précaution. La pollution et la destruction engendrées par les activités humaines croissent et s’étendent au même rythme que le capitalisme.
Ces crises inédites ne peuvent qu’aller en s’amplifiant : les combattre, c’est remettre en cause le capitalisme.
Les partis politiques qui défendent ce système et qui en même temps prétendent protéger l’environnement sont au mieux inconséquents, au pire hypocrites. L’exercice de tartufferie auquel s’est livré Nicolas Sarkozy lors du Grenelle de l’environnement ne doit pas créer d’illusions quant au vernis vert de ce gouvernement : sitôt les micros des journalistes éteints, ce sont les industriels du pétrole, du nucléaire, de l’agrobusiness, les défenseurs du transport routier et des OGM qui ont repris le pouvoir pour qu’au final tout continue comme avant.
De son côté, la gauche traditionnelle, qui refuse de s’en prendre aux causes profondes des pollutions, n’est pas en capacité de mettre en œuvre un programme réellement écologiste.
Quant aux Verts, la participation croissante de leurs dirigeants aux rouages de la cogestion sociale-libérale leur fait accepter nombre de compromis, y compris en matière environnementale, les empêchant d’être porteurs d’une écologie radicale.
Il y a pourtant urgence, comme le montrent les nombreuses luttes écologistes.
Mais celles-ci restent souvent locales et isolées. Il s’agit aujourd’hui de les développer (contre le nucléaire et sa relance, l’implantation des OGM en plein champ, la poursuite des projets autoroutiers, pour la défense du transport ferré, le maintien d’une agriculture paysanne, le droit à la santé, pour la défense du climat, pour la préservation de la biodiversité…), mais aussi de travailler à leur convergence. Car si chacune d’elles renvoie à des problèmes spécifiques, elles sont toutes dues à un même système, à une même politique, celle qui fait passer les profits avant la défense de l’environnement.
Il manque cruellement un outil qui aide loyalement à une telle convergence, sans chercher à instrumentaliser ces luttes, un outil qui soit aussi capable d’imaginer qu’un autre monde est possible, qu’une société débarrassée de la marchandisation et respectueuse des équilibres naturels peut et doit advenir.
Ce projet de société nécessite des bouleversements radicaux de nos modes de production, de transports, mais aussi de consommation et de comportement. Cela implique une transformation profonde, et démocratiquement élaborée, de l’appareil productif et énergétique. Des ruptures d’ampleur sont donc nécessaires :
- rupture avec la politique des transports de marchandises et de passagers, qui actuellement exploite autant les salariés qu’elle détruit l’environnement ;
- rupture avec la politique énergétique qui, pour favoriser les profits des quelques multinationales du secteur, freine toute possibilité de sobriété et de recours massif aux énergies renouvelables, se lance dans une fuite en avant nucléaire, et devient un facteur de guerres dans de nombreuses régions du monde ;
- rupture avec la politique industrielle qui n’hésite pas à mettre la vie des salariés et des populations en danger à cause des pollutions et des productions dangereuses et bien souvent inutiles ;
- rupture avec la politique agricole qui sacrifie chaque année des milliers de petits paysans, au Nord et au Sud, tout en polluant les sols et les rivières, en minant la biodiversité, et en désertifiant les campagnes ;
- rupture avec les politiques de pillages des richesses des pays du Sud par les puissances industrielles ;
- rupture avec la politique d’aménagement du territoire et d’urbanisme qui tend de plus en plus à concentrer les populations dans les grandes villes, provoquant des problèmes environnementaux nouveaux et des difficultés supplémentaires dans la vie quotidienne ;
- rupture avec les modes de consommation qui organisent le gaspillage, la non-durabilité des produits et transforment chacun d’entre nous en cibles publicitaires ;
- rupture avec une politique économique au service de la production pour la production, gouvernée par le profit, sans souci de la satisfaction des besoins sociaux et des équilibres écologiques.
Nous sommes nombreux et nombreuses à vouloir cet outil : un parti utile aux luttes, un parti pour la transformation sociale et écologiste de la société, car rompre avec le capitalisme ne suffit pas ; il faut aussi tirer les leçons du productivisme désastreux qu’a connu l’ex-bloc des pays de l’Est.
Nous avons donc besoin d’un parti anticapitaliste qui ne peut qu’être radicalement écologiste, un parti qui mette au cœur de son programme la défense de l’environnement et la sauvegarde de la planète.
A tous ceux et toutes celles qui pensent que l’écologie ne peut se satisfaire de repeindre en vert le capitalisme,
à tous ceux et toutes celles qui veulent conjuguer au présent luttes sociales et luttes écologistes,
à tous ceux et toutes celles qui ne se satisfont pas des demi-mesures et des compromis ne visant qu’à ménager le système,
nous disons « Il est temps de prendre parti », pour décider, agir et construire ensemble un parti anticapitaliste et écologiste.
Si vous souhaitez signe et soutenir cet appel, recevoir des informations et débattre, envoyez un message avec vos coordonnées à
18:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
AIX À GAUCHE
Communiqué de la liste « Aix à Gauche »
Face à l’urgence sociale et écologique, nous ; Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche,
Avons décidé de nous unir et de lancer un appel au rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent un véritable changement de gauche pour la ville d’Aix-en-Provence, qu’ils soient syndicalistes, acteurs du mouvement associatif, citoyens engagés dans les luttes…
Reflet de ses composantes, la liste « Aix à Gauche » sera conduite collégialement et Nathalie Leconte en sera la tête de liste.
Loin des querelles d’appareils, de personnes, et des gestions libérales et sociales libérales qui ont conduit aux désastres social et écologique, nous porterons un projet clairement à gauche.
Nous nous engageons pour Aix sur un projet volontariste de développement des services publics de proximité dans tous les quartiers, une politique de logement pour tous, d’accès à la culture pour chacun et de lutte contre toutes les formes de discriminations.
La liste « Aix à Gauche » s’engage pour une pratique de la démocratie en lien permanent avec la population.
Aix-en-Provence, le 18 juin 2009.
10:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/06/2009
Communiqué NPA 05 européennes
DECLARATION NPA 05 – ELECTIONS EUROPEENNES
Avec un taux d'abstention très élevé, le scrutin du 7 juin marque le rejet, ou pour le moins le désintérêt, qui frappe les institutions européennes.
En restant chez eux, nombre d’électeurs, en particulier parmi les jeunes et les classes populaires, envoient un message clair : cette Europe n’est pas la nôtre !
Il faut dire que tout a été fait pour que grandissent cette colère et cet éloignement. Les partis institutionnels, dont le Parti Socialiste, se sont assis sur le non au référendum de 2005 en faisant passer par la voie parlementaire un traité jumeau. Quelle façon de dire clairement à la population, que son avis ne compte pas, que la gestion de l’Europe capitaliste est une affaire trop sérieuse pour être confiée au peuple !
C'est aussi cette politique que le PS paye aujourd'hui.
Le Parlement qui sort de ce suffrage manque de légitimité. Il ne donne pas une photographie réaliste du poids de chaque formation politique dans le pays.
Cependant, dans cette situation, le NPA, né voilà quatre mois, s'affirme, d'après les premières estimations qui le situe autour de 5%, comme une force politique nationale.
Le pouvoir ne sort pas grandi de cette échéance. Il a voulu évacuer la crise économique de cette élection, en jouant une nouvelle fois sur les peurs et les fantasmes : l’insécurité et la Turquie. Pourtant l'essentiel de la crise et des mobilisations sociales sont devant Sarkozy et le Medef.
Les attaques qui redoubleront venant du pouvoir et du patronat nécessitent une opposition déterminée et la défense d’une politique anticapitaliste. Une gauche de combat, pas une gauche de cogestion du système capitaliste, des institutions européennes aux collectivités locales. Nous continuons à proposer à toutes les formations de la gauche antilibérale et anticapitaliste un accord durable valable dans les échéances sociales et politiques à venir, pour encourager la convergence des luttes, plus que jamais nécessaire.
Dans les Hautes-Alpes, les européennes étaient une première échéance électorale pour notre nouveau mouvement. Les résultats sont pour nous très encourageants; mais ce qui est encore plus espoir d'avenir, c'est l'accueil que nous avons reçu sur les marchés, lors de nos réunions publiques(« le npa et le modem sont les seuls à avoir fait une campagne de terrain » dixit la journaliste de Alpes 1), il en ressort la naissance de nouveaux comités locaux dans le département, ce qui ancre notre action dans le long terme, auprès des citoyens et de leurs combats.
La véritable volonté unitaire sur le terrain (non de façade) des militants du NPA dans les Hautes Alpes a joué dans notre bon score.
La poussée du vote écologiste est pour nous une bonne nouvelle, car depuis notre création, nous nous engageons dans ces luttes : croisière blanche, sortir du nucléaire, défense du fret sncf, agriculture respectueuse de l’environnement et de ceux qui en vivent...
Cependant, il ne peut y avoir de respect de l'environnement sans rupture avec le capitalisme, le tout tourisme dans le département, avec la précarité des saisonniers, est un bon exemple des travers du développement « durable ».
Le capitalisme, c'est la guerre entre précaires, salariés, privés d'emplois,concurrence entre les peuples, négation de droits fondamentaux...(Sicav à l'hôpital de Gap mais fermeture de services, aides publiques mais fermetures du site Elsamétal à l'Argentière la Bessée, +16% d'augmentation de chômeurs, « politique de déménagement du territoire » pour l'ensemble des services publics, Agriculteurs étranglés par la grande distribution...).
Toujours non à cette Europe, non aux traités
Oui, l'Europe sociale, humaniste et écologiste
Dès le 13 juin, les luttes continuent et doivent s'intensifier, se généraliser.
Rendez-vous à 10 heures, Esplanade de la Paix, Gap
18:53 Publié dans Européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elections, européennes, npa
11/06/2009
le 13, dans la rue, c'est quand qu'on continue?

Le 13 juin : je manifeste, tu manifestes, il manifeste, nous manifestons
L’ampleur des mobilisations du 29 janvier, 19 mars, 1er mai ont permis d’obtenir des débuts de résultats. Ceux-ci sont très insuffisants, au regard des revendications exprimées le 5 janvier 2009, et alors que la crise continue de s’aggraver. Patronat et gouvernement doivent engager négociations et concertation sur les sujets prioritaires les plus urgents
Oui ! Nous pouvons gagner pour le pouvoir d’achat, l’emploi, les services publics.La CGT est déterminée à tout faire pour porter ces objectifs là.
Oui ! Nous pouvons gagner sur le travail du dimanche ! La CGT vous propose d’exprimer très puissamment vos aspirations à ce que le dimanche reste la journée pour vivre ensemble, être libre, se reposer se cultiver, découvrir et aimer … VIVRE !
Oui ! Nous pouvons gagner pour l’avenir de l’hôpital ! Avec vous, la CGT veut contribuer au puissant mouvement d’opinion qui grandit pour des politiques publiques qui répondent à nos besoins en matière de santé. La Loi Bachelot doit tomber aux oubliettes.
Oui ! Nous pouvons gagner sur le Smic et sur les salaires, les pensions, les minima sociaux ! Son augmentation au 1er juillet est un enjeu majeur pour répondre aux besoins des salariés rémunérés à ce niveau minimum et plus généralement pour obtenir l’augmentation de tous les salaires. C’est un élément déterminant pour sortir de la crise.
Oui ! Nous pouvons gagner une politique industrielle durable !La France a besoin d’une stratégie industrielle. Cela nécessite des investissements matériels, des investissements dans la formation et les conditions de travail et de vie de celles et ceux qui font la richesse des entreprises : les salariés !!
MANIFESTATION A GAP - 13 JUIN 2009 10h00 – Esplanade de la Paix (Face Cité Administrative Desmiche)
MANIFESTATION A BRIANCON - 13 JUIN 2009 10h00 – Place de l’ Europe
21:00 Publié dans Manifestations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manifestation, unitaire, luttes
un casse au Chicas
20:58 Publié dans S'Informer & Agir | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hopital, services publics
faîtes la fête, pas la guerrre!
28 juin : Fête de la Paix à GAP.
Pour la 12eme année consécutive, le Mouvement de la Paix des Hautes Alpes avec 14 autres associations ( Amnesty International, CCFD, Esperanto, France Palestine Solidarité, lecteurs de Témoignage Chrétien, les Amis de l'Huma, Solidarité Maroc, UNICEF, Secours Catholique...).
Elle aura lieu au parc de Charance le 28 juin prochain à partir de 12h. A u programme :
- 12h : Apéritif pacifiste avec plusieurs intervenants ( Claude Maumet sur la Palestine, Fausto Giudice sur Gantanamo, Jean jacques Dupuis sur le Tibet et Pierre Villard sur le Mouvement pacifiste).
- 13h : Repas Champsaurin ( réservation au 09 63 42 24 83 ou 04 92 52 61 31) - 10 euros
- 15 h : Espace débats sur le thème des droits de l'homme dans le monde ( Palestine, Tibet, Colombie, Haïti, liberté de la presse, etc...)
- 17h : Ballade littéraire autour du lac de Charance animée par la Cie Vandamour, sur le thème "Je pense donc je dis".
Et durant l'après-midi à l'Espace Musique : les Mandoles ( musiques et chansons napolitaines traditionnelles), Michel Aguer ( chants basques), Claude Jeannet ( Jazz), Jean Jacques Rostan ( Variétés), Jean Jacques Dupuis ( Egora), Gleizenski ( musique Kleymer), Di Batlanim ( musique traditionnelle juive), Ruddy Farmers ( country) et des danses Afro orientales.
Sans oublier les stands des associations qui présenteront leurs activités.
20:54 Publié dans Manifestations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement paix, pacifisme, tibet, usa, palestine
13 juin: manifestations dans toute la France
APRES LES ELECTIONS, CONTINUER A SE BATTRE
!
Depuis le résultat des urnes du 7 juin dernier, Sarkozy affiche une certaine autosatisfaction au vu des résultats obtenus par ses listes. Pourtant seulement un électeur sur dix s'est exprimé en faveur de l'UMP! Mais cela suffira à la droite pour justifier les attaques à venir. Déjà sur plusieurs terrains les contre réformes se préparent : voilà notamment le retour de la « réforme » des lycées, celle sur les collectivités et la question du travail du dimanche et peut être une éco-taxe qui ferait payer, entre autres, les ménages! La vague des licenciements continue, le chômage s’accroît. Le gouvernement le reconnaît lui-même, le pire est devant nous.
Le 13 juin et après?
C'est dans ce contexte post-électoral qu’intervient la mobilisation du 13 juin.
Dernière d'une série de journées programmées sur 6 mois, le 13 juin ne répond pas aux enjeux ni aux aspirations des salariés qui s'étaient exprimées lors des journées de grève et de manifestations précédentes. Appeler massivement les salariés, les chômeurs et le retraités, comme le font les directions syndicales, à participer à la manifestation de samedi sans appeler à la grève et sans aucune perspective à court terme, ne peut pas permettre de franchir un pas dans la mobilisation.
Alors que la colère, le ras-le-bol se sont aussi exprimés par l'abstention record parmi les classes populaires, les jeunes et les salariés, il est primordial d'offrir échéances et démarches pour construire des luttes d'ensemble.
Aujourd'hui il est plus que temps d'assumer la nécessité d'un affrontement global avec le pouvoir et le patronat, pour exiger les mesures d'urgence sociales qui s'imposent comme l'interdiction des licenciements, l'augmentation de tous les salaires, minima sociaux et retraites, le refus de la casse des services publics.
Si la gauche politique et syndicale ne travaille pas de concert, nous n'en finirons pas de payer leur crise!
Construire enfin le « Tous Ensemble »
Pendant les élections des luttes se sont poursuivies : dans les universités, les hôpitaux, à EDF, des mobilisations fortes se sont exprimées. Mais encore une fois ces luttes sont isolées, éparpillées et manquent de perspective d’ensemble. Pour qu'elles soient victorieuses un mouvement prolongé de grèves et de manifestations s'impose. Comme il est primordial d'aider à l'organisation d’une marche contre les licenciements. Il y a, à l'heure actuelle, la place pour ce type d'initiative. Pour cela les cadres unitaires réunissant les collectifs militants, les équipes syndicales sont essentiels.
Le NPA, durant la campagne des élections européennes, n'a eu de cesse de rappeler sa volonté politique : travailler, avec d'autres, à la convergence des luttes. Après les élections, ses militants sont prêts à poursuivre cette tâche, pour construire la riposte d'ensemble nécessaire.
Le 11/06/09
20:42 Publié dans Manifestations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : luttes, manifestation, syndicats, unitaire
Les élections dans toute l'Europe
Par François Sabado le jeudi, 11 juin 2009
Les dernières élections européennes ont d’abord confirmé une large abstention populaire. Prés de 60% des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes. Cette abstention ne peut donner qu’une vision déformée des rapports de forces réels en Europe. Mais elle confirme la crise de légitimité de l’Union européenne et des partis de gouvernement qui inscrivent leur politique dans ce cadre. D’autres grandes tendances se dégagent. D’abord une poussée de la droite dans toute l’Europe. La droite l’emporte dans les grands pays où, elle gouverne : en Allemagne, en France, en Italie, en Belgique, aux Pays Bas, en Pologne, en Autriche, en Hongrie. En Bulgarie, en Lituanie, en Lettonie, en Slovénie et à Chypre, les partis de droite arrivent, aussi, en tête.
Cette poussée de la droite s’accompagne dans une série de pays de montée des forces de la droite populiste et de l’extrême droite, notamment aux Pays bas, où le parti d’extrême droite islamophobe et anti européen du député Geert Wilders a obtenu 16, 4 % des voix et 4 députés. En Autriche, en Finlande, en Hongrie, les forces d’extrême droite qui se sont déchainées dans des campagnes anti-immigrées connaissent aussi une progression. En Grande Bretagne, le BNP a obtenu 2 sièges de députés, avec 6, 7 % des voix.. La Grèce connait aussi une percée de l’extrême droite, avec les 7,2 % de l’organisation LAOS.
La social démocratie du PSE recule, en particulier dans les pays où elle gouverne : en Grande Bretagne, en Espagne, au Portugal. Elle connait une véritable débâcle électorale en Allemagne où elle n’atteint que 21 %, un des plus faibles scores électoraux du SPD, sans parler de l’effondrement du PS en France. Elle ne progresse qu’en Grèce, en Suède, au Danemark, en Slovaquie et à Malte.
Dans certains pays, la crise des grands appareils traditionnels de la droite et de la gauche sociale démocrate ont libéré de grands espaces pour une série de forces allant de l’écologie à la gauche radicale, en passant par toute une série de forces réformistes de gauche.
Les écologistes, avec prés de 60 députés élus, sortent renforcés du scrutin. Une des percées les plus significatives étant celle d’Europe Ecologie de Cohn Bendit en France, qui résulte de deux facteurs : la « crise du politique » et la centralité de la question écologique.
L’organisation danoise « Folkebevægelsen mod EU (Mouvement populaire contre l’UE) », en centrant sa campagne contre l’Union européenne, voire contre l’Europe, a fait réélire un député, Søren Søndergaard, par ailleurs membre de l’Alliance Rouge et Verte et de la IVe Internationale.
Des partis ou coalitions comme Die Linke en Allemagne, le SP aux Pays Bas ou le Front de Gauche en France ont maintenu ou augmenté leurs positions électorales sans faire de nouvelles percées.
Le Parti de la refondation communiste (PRC) en Italie, avec 3, 23 % n’a plus de représentants au Parlement européen.
En Grande Bretagne, les résultats de la gauche radicale sont décevants, avec la liste NO2EU à 1% de même que le SLP d’Arthur Scargill.
Syriza (coalition de la gauche radicale) en Grèce en obtenant 4, 7 % des suffrages et en élisant un député au Parlement européen, n’atteint pas ses objectifs de faire élire 3 députés.
Le NPA en France a consolidé son électorat. Il a progressé par rapport aux résultats des listes LCR-LO aux dernières élections européennes de 2004 (+2, 3%) sans avoir pu faire élire un député européen.
Pour nombre d’organisations de la gauche anticapitalistes, c’étaient leur baptême du feu électoral .Le Parti polonais du travail, Izquierda Anticapitalista dans l’Etat espagnol, Workers initiative en Suède, la liste LCR-PSL en Belgique, le SSP en Ecosse, Antarsya (coalition anticapitaliste en Grèce) ont fait de bonnes campagnes mais leur résultat n’ont pas dépassé les 1%.
Dans la gauche anticapitaliste, il faut souligner les résultats du SP en Irlande qui obtient, après la campagne du Non irlandais un député à Bruxelles.
En fait, la seule et véritable percée de la gauche anticapitaliste vient du Portugal avec le Bloco de Esquerda avec 10,73 % des suffrages et 3 sièges de députés.
Il est toujours difficile de tirer des enseignements globaux sur des rapports de forces sociaux et politiques, avec un scrutin marqué par une abstention de près de 60 % des électeurs. Néanmoins, les premiers effets socio-économiques de la crise-licenciements, explosion du chômage, baisse du pouvoir d’achat- n’ont pas produit des mouvements de radicalisation électorale, à gauche ou dans un sens anticapitaliste. La percée du Bloco de esquerda constituant une exception.
Il y a un paradoxe qui voit les formations politiques de la droite néolibérale, instigatrices des attaques antisociales, flanquées des droites populistes ou de l’extrême droite, confortées par le scrutin des européennes.
Nous aurions pensé que la crise favoriserait les idées anticapitalistes. La situation est plus compliquée. Les résistances sociales, qui n’ont pas débouché encore sur des luttes d’ensemble des salariés et de la jeunesse ne produisent pas mécaniquement une alternative anticapitaliste. Les PS s’enfoncent dans la crise, libèrent de nouveaux espaces, mais les développements de la gauche anticapitaliste reste inégal. Les débuts pour une série d’organisations sont prometteurs.
Il faut maintenant poursuivre dans une politique qui stimule les mobilisations sociales contre la crise économique et écologique et l’accumulation de forces pour rendre de plus en plus crédibles les solutions anticapitalistes, et cela en toute indépendance des vielles directions de la gauche traditionnelle. C’est la voie pour construire un pôle anticapitaliste européen.
20:35 Publié dans Européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elections, européennes, npa, gauche anticapitaliste



