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09/08/2009

soutien aux MOLLEX

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A Gap, le dimanche 9 août 2009

 

 

 

 

Communiqué de presse

 

Le comité NPA Gap condamne les provocations de la direction de Molex USA, sa décision de fermer l'entreprise de Villemur-sur-Tarn coûte que coûte, et assure les « 283 de Molex » du site de Villemur de son total soutien dans la grève qu’ils ont entamée le 7 juillet. Il les remercie pour leur détermination à faire avancer la cause du monde du travail

 

La violence dans ce conflit est le fait d'une direction d'entreprise qui entend fermer un site réalisant des profits tout en témoignant d’un profond mépris pour le sort des salariés et de leurs familles et non d’ « actes de violence exercés par une minorité », comme s’en offusque le ministre du travail .

 

C’est pourquoi le NPA de Gap exige du gouvernement qu’il réponde concrètement à la revendication des grévistes de Molex de pérenniser le site et ses emplois. Les actionnaires de Molex doivent être expropriés sans indemnités. Le site (ses biens matériels et immatériels, tels les brevets) doit être réquisitionné, déclaré propriété publique et sa production placée sous le contrôle des producteurs eux-mêmes, les propriétaires légitimes des « brevets, outil de travail et savoir-faire » dont parle Christian Estrosi.

 

Le NPA Gap appelle ses adhérents, ses sympathisants, toutes les travailleuses et tous les travailleurs du département à répondre rapidement à toute demande de solidarité que les grévistes pourraient formuler.

 

Il les appelle également à la solidarité financière, à verser un chèque de soutien sur le compte de la caisse de grève de l’Intersyndicale, afin d’aider les travailleurs de Molex à compenser le retrait de salaire sur leur fiche de paie de fin juillet et les aider à tenir jusqu’à la victoire.

 

Leur victoire sera notre victoire, contribuons à cette victoire !

17/07/2009

Pas de répis pour les luttes

png_dessin303_titom_piege_travail_precaire.pngPendant les vacances, ne laissons

 

Pas les Précaires au bord de la route

 

Ça y est, c’est les vacances... enfin, pas pour tout le monde ! Alors plutôt que d’offrir des
vacances aux précaires, le gouvernement a décidé de leur octroyer un autre type de cadeau
estival : désormais, le RSA, Revenu de Solidarité Active, remplace le RMI et l’Allocation Pa-
rents Isolés API. ), lainsi que les primes forfaitaires de retour à l’emploi A croire qu’en cette
période de crise où la précarité se propage de façon épidémique comme le grippe A, la solu-
tion serait d’être toujours plus précaire... Implacable, la logique gouvernementale : puisque
la précarité existe bel et bien, pourquoi ne pas l’institutionnaliser et la légitimer ?
Car en effet, le RSA veut imposer aux bénéficiaires de prendre un petit boulot sous-payé,
en généralisant le temps partiel et des conditions de travail dégradées. Certes il permet à
certains-es de dépasser de justesse le seuil de pauvreté (880 e/mois) . Mais ces précaires
rejoignent le lot démesuré des travailleurs pauvres (dont 80 % sont des femmes) ; le RSA
désengage les patrons à payer correctement leurs salariés-es puisque l’Etat prend en charge
ces bas-salaires ; il amplifie la concurrence entre les salariés-es sans création d’emploi sta-
ble (9% des chômeurs ont retrouvé un emploi grâce au RSA, emplois à 70% précaires...) ;
les jeunes de moins de 25 ans en sont exclus et restent sans autre ressources, sans droit ni
reconnaissance sociale...
Malgré la vaste opération de propagande autour du RSA et du Pôle Emploi, les choses sont
claires : flicage et radiation attendent les RSAistes. Comme si c’’était le manque de volonté et
d’intérêt personnel qui interdisait aux chômeurs de travailler.... Ce genre de théorie fumeuse
fait l’impasse sur le caractère profondément inégalitaire de la société dans laquelle nous vi-
vons, et minimise les conséquences sociales de la crise actuelle : les plans de licenciements
se multiplient dans le privé laissant des dizaines de milliers de salariés sur le carreau, tandis
que des milliers de postes sont supprimés dans la fonction publique !
C’est pourquoi nous, militants-es du NPA, nous combattons toutes les formes de précarité et
nous revendiquons l’application immédiate de :
- 300  € d’augmentation pour tous,

- SMIC à 1500 € net,

- indexation des salaires sur les prix.
- Diminution du temps de travail pour que TOUS travaillent moins et gagnent plus !

 

Il faut repenser le travail en fonction des besoins fondamentaux et écologiques de chacun.
a un droit à un emploi durable et de qualité pour tous-es, une interdiction des licenciements :

- obligation imposée solidairement au patronat de maintenir les contrats de travail
et de transformer les emplois précaires en emploi stable. Il faut une ouverture des livres de
comptes afin de vérifier où va l’argent ; interdiction réelle des paradis fiscaux.
- un statut de vie sociale et professionnelle pour tous garantissant un revenu individuel dès
16 ans, ayant pour référence le SMIC revalorisé, et non diminué des prestations sociales et
de logement. Ce statut de vie sociale et professionnelle sera à la charge du patronat

-  l’arrêt de la fusion au pôle emploi subie par les salariés-es et usagers, arrêt des radiations,
du contrôle des papiers et de la traque aux sans papiers ; STOP à l’offre raisonnable d’emploi
et au RSA.
- l’arrêt des discriminations sous toutes leurs formes (raciste, sexiste...) ; égalité salariale
entre les hommes et les femmes
- Développement et accélération de la construction de logements sociaux, de l’égalité des
soins, et d’une éducation égalitaire pour tou(te)s, de la gratuité des transports publics pour
les précaires,mais aussi retour sous contrôle public de l’énergie (EDF/GDF) avec nationalisa-
tion sans rachat ni indemnité des entreprises privées de l’énergie (Areva, Total etc.) ... pour
que les services publics soient accessibles à TOUS !


le 13 juillet 2009


Nous sommes des milliers de travailleur-se-s, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, des jeunes, des re-
traité-e-s, des précaires, des militant-e-s politiques, associatifs, syndicaux, nouveaux ou anciens. En réponse à
l’appel d’Olivier Besancenot, nous avons fondé le Nouveau Parti Anticapitaliste. Nous voulons rassembler dans
ce parti toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec le capitalisme. Nous appelons à construire toutes et
tous ensemble une gauche qui ne renonce pas, une gauche de combat pour changer le monde.

10/07/2009

Vers des listes communes aux Régionales

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Déclaration commune


NPA / Fédération pour une alternative sociale et écologique

Le NPA et la Fédération pour une alternative sociale et écologique constatent que la situation sociale pour la majorité de la population se dégrade chaque jour. L’ensemble du monde du travail est touché par la crise du capitalisme. Les jeunes, les femmes, les retraités, les précaires et les chômeurs en sont plus particulièrement les victimes. La logique de la rentabilité financière et productiviste met en péril la planète et l’avenir. Le NPA et la Fédération condamnent les licenciements quasi-quotidiens aujourd’hui et la politique de Sarkozy et de son gouvernement néolibéral et autoritaire. Ils dénoncent l’offensive antisociale qui se poursuit : travail du dimanche, départ à la retraite à 67 ans, privatisation de la Poste, diminution du droit d’accès aux soins, recul des droits des précaires et chômeurs, suppressions massives d’emplois dans la fonction publique… L’ensemble de la politique répressive accroît l’insécurité et fait reculer les libertés. Pourtant, de nombreuses luttes se font jour, en particulier dans les entreprises - Continental, Caterpillar, Goodyear, etc. - ainsi que beaucoup d’autres qui se battent pied à pied contre les licenciements. Dans les universités, les hôpitaux, des mobilisations fortes ont eu lieu tandis que le secteur de l’énergie a connu la plus longue grève de son histoire.

Le NPA et la Fédération pensent qu’il est urgent d’agir de façon unitaire pour préparer une contre-offensive, pour revendiquer le droit à un emploi stable et bien rémunéré pour toutes et tous, l’augmentation des salaires et de tous les bas revenus, mais aussi le refus catégorique du recul de l’âge de la retraite. Les deux organisations estiment que la construction d’une perspective politique ouverte par une gauche des ruptures est absolument nécessaire et contribuerait aux victoires du mouvement social.

 

Les deux délégations ont la même préoccupation de donner une expression politique à la colère sociale, aux mobilisations afin d’inverser les rapports de force entre le gouvernement, le patronat et les classes populaires. C’est dans cet esprit que, lors de cette rencontre, le NPA et la Fédération pour une alternative sociale et écologique ont également discuté des élections régionales de mars 2010. Pour les deux organisations, il est indispensable que la gauche radicale, anticapitaliste, de transformation sociale et écologique s’unisse lors de ces prochaines échéances électorales afin de défendre une véritable alternative. Pour regrouper toutes les sensibilités anticapitalistes, le NPA et la Fédération interpelleront les forces écologistes. Ils pensent qu’ils peuvent avancer dans cette voie en constituant des listes unitaires indépendantes composées du PCF, du NPA, des forces écologistes antilibérales, du PG, de LO, de la Fédération, de militant-e-s associatifs et des quartiers.

 

Tirant un bilan critique des politiques défendues actuellement dans les régions, le NPA et la Fédération proposent que ces listes avancent un plan d’urgence social et écologique régional (refus de dilapider des fonds publics pour des « aides » sans contrôle social, développement des services publics, refonte des territoires en vue de mutualiser les richesses et les savoirs pour rompre avec logique de la concurrence et des normes de marché, réduction de l'empreinte écologique, développement de la démocratie, …). Elles agiront pour porter en positif des exigences fortes pour des transformations profondes. Ces listes seront pour cela clairement indépendantes du PS et des listes centristes (écologiste ou pas).

Au second tour, ces listes unitaires auront la volonté de battre la droite et pour cela pourront être amenées à faire des « fusions démocratiques » des listes de gauche, sauf en cas de présence du Modem. Pour le NPA et la Fédération, l’indépendance vis-à-vis de la gestion sociale libérale doit être assumée jusqu’au bout, et donc l’ensemble des élu-e-s issus de chaque formation partie prenante des listes unitaires refuseront de contracter des accords qui cautionneraient une politique sociale-libérale de gestion avec les dirigeants du PS ou de toute formation centriste (écologiste ou pas)

 

La réunion commune entre le NPA et le Parti de Gauche a proposé un groupe de travail commun pour commencer à avancer sur le contenu de ce que pourrait être le programme d’un rassemblement pour les régionales. La Fédération pour une alternative sociale et écologique prend aussi en compte la volonté, affirmée par les composantes du Front de gauche, de l’élargir et de l’ancrer, pour les luttes comme pour les élections, autour d’exigences sociales et écologiques élaborées et défendues en commun. Selon elle, il s’agit de créer les conditions, durablement, de l’unité de toutes les forces militantes, des organisations, courants, partis politiques rassemblées pour la transformation sociale et écologique.

Elle se tient prête à participer à des groupes de travail avec le NPA et le PG comme avec toutes les forces qui voudront s’y joindre. Cela doit permettre de dépasser les frontières trop habituelles des forces politiques. Le NPA et la Fédération soutiennent la création de collectifs  unitaires localement afin de favoriser l’élaboration et l’action commune des forces militantes, citoyennes, associatives, syndicales et politiques.

 

A cette étape, des questions restent à régler mais elles n’empêchent pas la poursuite de la discussion. Pour le NPA et la Fédération, la rencontre d’aujourd’hui, apparaissant positive, n’est qu’une première étape. Des invitations réciproques à leurs universités d’été en seront une autre.

 

Paris le 6 juillet 2009.

05/07/2009

Home, film pas si ecolo que ça

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« Home », un mauvais jour


pour l’écologie


jeudi 25 juin 2009, par Paul Ariès

Le film Home de Yann Arthus-Bertrand est un très mauvais coup contre l’écologie politique, c’est-à-dire contre une écologie de rupture avec le capitalisme et tout productivisme. Son auteur est le chantre des mascarades vertes : ex-photographe du Paris-Dakar à l’époque où cette course était le symbole du néocolonialisme (la domination des uns sur les autres et de tous sur la planète), il n’est certes pas crédible en tant qu’individu, mais il aurait cependant pu faire un bon travail, un film pédagogique. Ce n’est pas le cas : si le constat est juste, le diagnostic est faux et les solutions sont mauvaises. Ce film est donc dangereux politiquement. Tout d’abord, la beauté des paysages masque la laideur des thèses, mais aussi la part du non-dit. Cette esthétique est en effet un choix idéologique et politique contestable. C’est celui d’une nature sauvage qui serait polluée par les humains – conception nord-américaine de l’écologie –, où ils apparaissent comme « en trop ». L’écologie européenne est née de la critique de l’aliénation, de l’exigence notamment de conditions de travail et d’existence qui assurent une vie plus belle. Ces paysages splendides n’évoquent rien pour l’immense majorité des humains et ne peuvent donc que renforcer un sentiment d’impuissance et de culpabilité. Il faut être riche pour voir cette nature-là : les pauvres n’y accèdent jamais. Arthus-Bertrand reprend la représentation de Dame nature alors qu’il faudrait justement la combattre. Nous ne devons ni dominer ni être dominés par la nature mais l’accompagner, comme le montrent merveilleusement les laboratoires du futur du jardinier Gilles Clément. Ensuite, Arthus-Bertrand montre que les lois qui valent pour la société seraient ces lois naturelles couplées aux lois économiques, bref tout autre chose que des lois politiques au service des plus petits.
Les films de Jean-Michel Carré (J’ai mal au travail) ou ceux de Marie-Monique Robin (Monsanto) ont fait un autre choix : celui de l’intelligence collective, d’une interpellation qui permette aux spectateurs de (re)devenir des citoyens agissant pour leur émancipation. Arthus-Bertrand évacue la responsabilité du système, celle des logiques économiques et politiques dominantes. Le saccage de la planète serait la faute à pas de chance… Ah, si nous n’avions pas découvert le pétrole ! Ce parti pris esthétique exonère totalement les grandes firmes responsables de l’exploitation et de la domination des humains, mais aussi de la destruction de la planète. Le cas Pinault est exemplaire : première fortune européenne (il finance le film), symbole de ces riches qui saccagent la planète, il est métamorphosé par le réalisateur en superhéros vert, en champion de l’écologie, d’une nouvelle « croissance verte ». Ce film n’ouvre enfin aucune perspective sinon celle de culpabiliser plus encore les pauvres propriétaires de vieux logements, de vieilles voitures, beaucoup moins « écolos » que ceux des riches… Ce film ne nous dit rien sur la nécessité de faire décroître les inégalités pour sauver la planète. Ni sur le fait qu’il faudrait assurer à chacun les moyens de vivre frugalement et dignement, c’est-à-dire partager tout autrement un autre gâteau beaucoup plus comestible socialement et écologiquement. Ce film ne dit pas non plus (et pour cause) qu’il faudrait démanteler les sociétés transnationales responsables de la faillite planétaire, il ne souffle pas un mot des dangers de la techno-science. Il ne dit (surtout) pas qu’il faudrait détruire l’appareil publicitaire responsable de ces modes de vie destructeurs.
Arthus-Bertrand signe un film symbole même de l’impérialisme culturel nouveau, celui du « capitalisme vert » avec son projet d’adapter la planète, les humains et l’écologie aux besoins du productivisme. Ce film recycle tous les poncifs d’une écologie de marché avec le principe des droits à polluer, avec le mécanisme de compensation (je pollue, mais je paie…), à l’instar des vieilles indulgences. Il pollue l’écologie en y important les thèses des écologistes de marché, il participe de cette idéologie qui veut enseigner aux pauvres à se serrer la ceinture. Ne faut-il pas leur faire payer la crise écologique comme ils paient déjà la crise financière ? Ce film lave plus vert le capitalisme et le productivisme : il prépare de mauvais jours.

Paul Ariès est politologue, directeur du Sarkophage*.
Le Sarkophage est le journal des gauches antiproductivistes et des écologistes antilibéraux.  Paul Ariès est également l’auteur d’Apprendre à faire le vide (Milan).

01/07/2009

Les bacheliers futurs chomeurs ?


2498449937_1.jpg Le gouvernement

nous souhaite

un avenir de merde !


Le taux de chômage des jeunes a augmenté de plus de 32% depuis un an. Nous sommes les  premiers touchés  par les  emplois précaires, les premiers supprimés quand les entreprises, touchées ou non par la crise, licencient à tour de bras.


Les universités attaquées


Plus on est diplômé, moins on est touché par le chômage sur la longue durée. Un diplôme correspond à un certain nombre de garanties, concernant le niveau de salaire, les conditions de travail et les droits. Pour combattre le chômage des jeunes, il faudrait donc que nous ayons un  meilleur accès aux études, plus de moyens pour nous former. Le gouvernement fait exactement le contraire : ses réformes vident les diplômes de leurs contenus. Les licences « professionnalisantes » se multiplient. Ce sont des diplômes directement financés  par une entreprise, pour ses besoins... Et qui ne sont pas reconnus par les autres entreprises, y  compris du même secteur.
Depuis 2003, les facs ont connu trois mouvements de grève étudiantes contre ces attaques. Cette  année, trois mois de grève ne sont pas venus à bout des attaques. Dès la rentrée, il faudra de nouveau nous organiser avec les enseignants et les personnels pour empêcher le gouvernement de détruire l’université publique !


Les jeunes travailleurs sacrifiés


Beaucoup d’étudiants échouent ou abandonnent en première année, notamment ceux qui sont  obligés de travailler pour payer leurs études. Ils vont rejoindre tous ceux qui sont sortis du  système scolaire, avec ou sans diplôme, et galèrent de boulot précaire en stage non rémunéré...  Le gouvernement profite de cette situation pour nous mettre plus de coups, et faire plus de  cadeaux à ses amis du patronat. Quatre décrets ont été publiés le 16 juin, prétendument contre le chômage des jeunes. Le premier
exonère de charge les entreprises embauchant des apprentis. Les « charges », c’est en fait une partie de nos salaires : c’est ce que l’employeur verse à la Sécu pour financer l’assurance maladie et les retraites. On fait des cadeaux aux riches, et ce sont les travailleurs qui devront trimer jusqu’à 65 ou 70 ans pour payer le déficit !
Les trois autres décrets accordent des primes pour les entreprises qui recrutent des jeunes de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation, notamment s’ils n’ont pas le bac ou s’ils sont  embauchés après leur stage... Le gouvernement estime que ça coûtera 446 millions d’euros... Et pendant ce temps, on nous dit qu’il n’y a plus d’argent ! Un apprenti ne touche pas le SMIC (25% pour un apprenti de moins de 18 ans en 1ère année, maximum 78% pour un apprenti de plus de 21 ans en troisième année). Son salaire est exonéré de charges. L’employeur peut le virer très facilement et donc lui mettre la pression pour lui faire faire ce qu’il veut (heures sup’ non payées, tâches qu’il n’est pas censé faire...). Si on ajoute les cadeaux faits cette année, on se demande bien pourquoi une entreprise irait embaucher un salarié à des conditions normales !
Nous demandons au contraire :
- Des moyens pour l’Éducation, des diplômes de qualité et égaux sur tout le territoire !
- Une allocation d’autonomie pour tous les jeunes !
- La rémunération des apprentis à 100%   et l’arrêt des cadeaux aux entreprise !

www.npa2009.org // contact-jeunes@npa2009.org

PG, PCF, NPA, LO, Fédération, Alternatifs, aux régionales

Régionales: Mélenchon et Besancenot partants pour une alliance (Libération du 1er juillet)

Ils s’étaient quittés plutôt froidement, quelques mois avant les européennes, sur le refus du NPA d’intégrer le Front de gauche. Alors que le vent a tourné en faveur de cette alliance Parti de gauche-PCF, le 7 juin dernier, entre eux, le climat s’est réchauffé.

A l’issue d’une rencontre, mardi, entre des délégations PG et NPA, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot se sont dits prêts à «travailler à la perspective d’un rassemblement politique» en vue des régionales. Alors que les discussions précédant les européennes avaient achoppé sur l’attitude de l’«autre gauche» vis-à-vis du PS, Jean-Luc Mélenchon promet: «Il va y avoir de l’ambiance...»

Qui concernerait le rassemblement ?

Boostés par leur score aux européennes, PCF et PG, qui ont élu 4 députés à Strasbourg, «restent fidèles et attachés au Front de gauche», souligne Mélenchon: «Nous avions dit qu’il fallait élargir et le NPA veut rassembler.» Besancenot n’envisage pas non plus «un tête-à-tête PG-NPA».

L’offre pour des listes communes en mars 2010 est donc notamment lancée aux forces composant le Front de gauche, à Lutte ouvrière, aux Alternatifs, à la Fédération (courants et personnalités du «non» de gauche au TCE de 2005) ainsi qu’aux «acteurs du mouvement social et des quartiers». A condition, insiste le porte-parole du NPA, d’accorder leurs violons sur «des bases clairement indépendantes du PS» et de «conclure un accord national, pas à géométrie variable». Et, enfin, de mutualiser ses forces, pas de les fusionner. «Personne n’absorbera personne», s'efforce de rassurer Mélenchon.

Quelle attitude à l’égard du PS ?

C’est la question épineuse que devront régler les éventuels partenaires. La stratégie du premier tour semble réglée pour PG et NPA, qui prônent des «listes autonomes» - le NPA préférant le terme «indépendantes», comme pour s’assurer de l’étanchéité des frontières avec le PS -.

Mais quid du second tour? Pas question, prévient Mélenchon de se maintenir à tout prix au risque de faire le jeu de l’UMP: «la droite est notre seul adversaire, nous ferons tout pour la battre.» Et de tenter d’expédier ce cas de figure en visant la pole position à gauche: «Pour régler la question, j’ai une manière simple, passer en tête de la gauche, ce n’est qu’à moitié une plaisanterie.»

Besancenot, qui écarte, bien sûr, toute possibilite de «fusion politique» avec les socialistes, pencherait pour des «accords techniques». Option qui éviterait une déperdition des voix de gauche et permettrait aux élus du NPA de garder toute latitude, en refusant par exemple de voter un budget. Aux municipales de 2008, le NPA aurait déjà proposé ce type d’accord au PS qui l’aurait refusé, à une exception près.

Dernière incertitude: le PCF, présent dans les exécutifs régionaux avec le PS - qui dirige 20 régions sur 22 - entend-il couper les ponts avec les socialistes? Début 2009, le NPA avait préféré faire bande à part, justement persuadé que les communistes, soucieux de «sauver leurs élus», retourneraient dans le giron socialiste aux régionales.

Quel est le calendrier ?

Pour faire le point, le parti d’extrême gauche et le PCF ont prévu de se rencontrer lundi. Devraient suivre une série de consultations entre les éventuelles composantes partantes pour ces «listes indépendantes». Les discussions vont aussi se prolonger lors des universités d’été des diverses formations et à la Fête de l’Humanité. Le PCF, lui, ne devrait pas trancher la question de sa stratégie avant octobre. Et un groupe de travail chargé de «la réflexion programmatique» doit être mis sur pied. Mélenchon - qui doit entrer au Parlement européen le 14 juillet -, prudent: «C’est un processus qui commence. On ne peut pas dire qu’on est sûrs d’aboutir.»

Laure Equy

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28/06/2009

Coup d'état en Mauritanie

17723_une-soldats-mauritanie.jpgDéclaration du NPA sur la situation en Mauritanie.

Le NPA soutient la lutte du peuple mauritanien pour la défense de la démocratie, et la lutte contre le coup d’état du Général Aziz qui a déposé le Président de la république librement élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

Ce combat, mené à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de la Mauritanie, met de plus en plus en difficulté ce pouvoir illégitime.

Force est de constater, une nouvelle fois, que le gouvernement français, après avoir formellement dénoncé le coup d’état, se range aux cotés de la junte :

Par les déclarations de Nicolas Sarkozy le 27 mars 2009, lors de son déplacement à Niamey au Niger, qui affirme qu’aucune protestation n’a eu lieu contre le coup d’état, et ceci en contradiction flagrante avec les mobilisations quotidiennes qui se déroulent.
Par le refus de prendre des sanctions individuelles contre les membres de la junte.
Par le rôle, de plus en plus important, des officines officielles et officieuses du néocolonialisme français auprès du général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Plus que jamais notre Parti dénonce la complicité du gouvernement français n’hésitant pas à pactiser avec un fossoyeur de la démocratie en Afrique au nom de la sécurité et de la stabilité de la région.

Nous soutenons l’action militante de Abdoullah Ould El Mounir et Omar Ould Dedde Ould Hammady, membres de la coalition anti-putsch « for Mauritania », qui ont entrepris de se rendre en Mauritanie alors que le pouvoir accentue sa répression, comme l’atteste l’emprisonnement récent de Hannefi Ould Dehah, journaliste et directeur du site web d’information Taqadoumy.

Nous appelons l’ensemble des organisations ouvrières et démocratiques à entourer de leur solidarité active ces deux militants de la démocratie en Mauritanie.

Groupe de travail Afrique du NPA

27/06/2009

Expulsion de sans-papiers de la Bourse de travail de Paris

sans papiers paris.jpegL'union syndicale de la CGT Paris a organisé le mercredi 24 juin - de surcroît avec des méthodes brutales - l'évacuation de sans-papiers qui occupaient la bourse du travail de Paris.
Au moment où l'expulseur de sans-papiers Brice Hortefeux arrive au Ministère de l'Intérieur, cette décision de la CGT n'est pas acceptable.
Depuis un an, suite à la décision de sans-papiers d'occuper la bourse du travail, un débat existait sur l'opportunité et le bien-fondé d'une telle occupation. Dans l'ensemble, les militants du NPA considérant qu'une telle occupation, qui entravait le fonctionnement du mouvement syndical, ne pouvait pas leur permettre de construire un rapport de force avec le gouvernement et la préfecture afin d'obtenir leur régularisation. Si le NPA n'a pas soutenu cette occupation, en aucun cas le problème ne pouvait être résolu de la sorte.
Le conflit qui opposait la CGT à la Coordination des Sans-papiers de Paris n'a fait qu'affaiblir le mouvement unitaire nécessaire à la construction d'un rapport de force face au gouvernement et au patronat qui sont les vrais responsables de la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les sans-papiers.
Il est urgent aujourd'hui de reconstruire l'unité des organisations antiracistes, de défense des droits de l'homme et des immigrés, associatives, syndicales et politiques et de cibler les véritables responsables, l'adversaire commun : le gouvernemet Fillon et sa politique anti-immigrés.
Le NPA appelle l'ensemble des organisations soutenant la cause des sans-papiers à se réunir pour trouver enfin une issue positive à ce conflit et au delà continuer ensemble la lutte pour la régularisation de tous les sans-papiers.

Parce que dans le mouvement social, il y a de nombreux débats à avoir, que le dossier des travailleurs sans papiers est l'un d'entre eux, voici la position de la CGT PARIS, initiatrice de ces événements, sur cette opération :
"COMMUNIQUE DE PRESSE OCCUPATION DE LA BOURSE DU TRAVAIL : LA VOIE ETAIT SANS ISSUE Les syndicats CGT de Paris ont contribué à mettre un terme à l’occupation de l’annexe Eugène Varlin, rue Charlot, de la Bourse du travail de Paris investie depuis le 2 mai 2008 par des travailleurs sans-papiers, sur l’initiative de la Coordination 75 des collectifs de sans-papiers. Dès le début de cette occupation, les délégués de la Coordination des sans-papiers 75 ont interdit tout contact entre ces travailleurs sans-papiers et la CGT, ses militants et les autres syndicats. Ces délégués ont cultivé l’idée que cette occupation de la Bourse du travail permettrait la régularisation des travailleurs sans-papiers isolés. C’est volontairement qu’ils ont conduit dans une impasse ces travailleuses et ces travailleurs qui, comme d’autres, auraient pu faire le choix de s’organiser dans les syndicats pour mener des luttes collectives à l’entreprise. C’est parce que nous ne pouvions laisser perdurer cette occupation stérile que le mouvement syndical parisien a décidé de sortir ces femmes et ces hommes de cette impasse, et ce, sans faire appel aux forces de l’ordre. L’intransigeance des responsables de la Coordination 75 a été constatée à plusieurs reprises à l’occasion des nombreuses réunions qui, sur l’initiative de la CGT, ont rassemblé les Unions départementales CGT, CFDT, FO, FSU et Solidaires, les associations de soutien aux travailleurs immigrés (Ligue des droits de l’homme, Autre monde, GISTI, RESF, CIMADE …) et la coordination 75 des sans-papiers. Les syndicats et les associations ont réalisé des actes concrets : * participation de la coordination 75 à la délégation qui a été reçue par le représentant du Préfet à l’occasion de la manifestation du 11 juin 2008 organisée par la CGT devant la Préfecture de police de Paris, * par courrier en date du 23 juin 2008, à la demande de la coordination, les syndicats et les associations ont saisi le ministre de l’Immigration d’une demande de rencontre au sujet des travailleurs isolés en difficultés pour obtenir des contrats de travail de leurs employeurs (1300 dossiers ont été recensés), * le 3 juillet 2008, à l’occasion d’une nouvelle manifestation à l’initiative de l’UD CGT de Paris, la Coordination a fait partie de notre délégation et date a été prise avec les représentants du Préfet de police de Paris pour la remise de leurs dossiers. Deux réunions à la Préfecture ont suivi, en présence et avec l’appui du secrétaire général de l’Union départementale CGT de Paris. Ils ont formulé des propositions * parrainage par les syndicats des dossiers relevant de la régularisation par le travail, y compris ceux des travailleurs individuels qui ne peuvent pas se mettre en grève, * appui par les associations des dossiers des travailleurs non déclarés, sans contrat de travail ni bulletin de salaire, * appui par le réseau RESF des dossiers des familles ayant des enfants scolarisés, * étude de tous les dossiers par les associations et les syndicats, dans le cadre d’un travail en commun avec la Coordination des sans-papiers afin d’évaluer pour chacune des personnes concernées les chances objectives de régularisation afin de réduire au maximum les risques encourus et procéder à la construction collective des dossiers. Toutes ces propositions, pourtant très constructives et d’ordre pratique, ont été refusées par la Coordination au motif qu’il s’agissait de « leurs dossiers ». Qui peut comprendre une occupation motivée par un besoin d’aide et le refus de toute proposition ? Plus fondamentalement, comment comprendre que la coordination 75 des sans-papiers porte préjudice au mouvement syndical, et en particulier à la CGT, tout en faisant soi-disant appel à son soutien ? Ces derniers mois, nous avons même entretenu des contacts réguliers avec le Haut Conseil des maliens de France avec lequel plusieurs réunions de médiation ont eu lieu. A plusieurs reprises nous avons pensé que nous arriverions à trouver une issue positive par la signature d’un engagement pour des luttes communes et la construction d’un rapport de force unitaire, mais en vain ! Que signifiait donc cette occupation qui, au fil des jours, était devenue un « squatt » dont nous ne voyions pas la fin ? Qui avait intérêt à cette occupation mise en œuvre deux semaines après la grande grève des salariés sans-papiers déclenchée, le 15 avril 2008, dans plusieurs dizaines d’entreprises d’Ile de France ? Qui gênons-nous et à qui faisons-nous de l’ombre ? En tout état de cause, s’avérant sans effet sur les pouvoirs publics et le patronat, s’avérant surtout sans issue et paralysant l’activité des syndicats par la spoliation de la majeure partie de leurs locaux (sept salles de réunions, deux imprimeries, entrave à l’accès normal du site aux salariés et syndicats parisiens…), cette pression insensée sur le mouvement syndical, et la CGT en particulier, ne pouvait durer. C’est pourquoi, les syndicats CGT de Paris ont décidé d’y mettre fin avec la certitude d’avoir tout tenté par le dialogue. # La lutte se poursuit La CGT, qui se bat quotidiennement aux côtés des travailleurs sans-papiers, comme aux côtés de tous ceux qui luttent dans ce pays, ne pouvait continuer à être prise pour cible. Elle devait retrouver la plénitude de ses moyens et faire cesser cette pression inadmissible parce que totalement injuste. Les responsables du désespoir des sans-papiers sont, eux, les véritables adversaires, mais ils sont ailleurs ! Il s’agit de ceux qui ont la culture du résultat et appellent à faire du chiffre en remplissant centres de rétention et charters et de ceux qui, trop souvent, profitent de l’existence d’une « armée » de travailleurs sans-papiers et sans droits, donc exploitables à merci : gouvernement et patronat ! La lutte commencée à Paris, en février 2008, avec les salariés sans-papiers du restaurant « La grande Armée » a permis la régularisation de plus de 2000 salariés. La CGT poursuivra son combat pour la régularisation de tous les autres. Paris le 24 juin 2009 à 15h40 # Contact : Patrick PICARD, secrétaire général de l’Union départementale : 01.48.18.80.83/ 01.40.29.14.40"

22/06/2009

AVEC LES TRAVAILLEURS D'IRAN

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Avec la population et les travailleurs d’Iran

Depuis le 13 juin, au lendemain de l’élection présidentielle truquée, des millions d’Iraniens descendent dans la rue aux cris de « A bas la dictature ». La répression féroce a déjà fait des dizaines si ce n’est des centaines de morts. Les jeunes, les femmes, les habitants des quartiers populaires qui forment le gros des manifestants sont maintenant rejoints par le mouvement syndical.

L’Union des travailleurs des autobus a déclaré sa solidarité, en affirmant : « tant que le principe de la liberté d’organisation et d’élection ne sera pas appliqué, tout discours sur la libération sociale et les droits des travailleurs ne sera qu’une farce ». Les ouvriers d’Iran Khodro, premier constructeur automobile du pays (60.000 salariés), ont engagé un mouvement de grève en ajoutant aux revendications de la rue l’augmentation des salaires et le droit de grève.

Pour les libertés démocratiques et les revendications du monde du travail

L’aspiration de la société à lever la chape de plomb étouffante du régime des mollahs et à en finir avec la répression quotidienne contre la jeunesse et les femmes qui luttent pour leurs droits, se mêle de plus en plus aux revendications propres des travailleurs qui, en Iran aussi, refusent de faire les frais de la crise. L’idée de la grève générale se répand, les possédants et les profiteurs commencent à redouter le spectre d’une nouvelle révolution.

La démagogie criminelle d’Ahmadinejad et de son tuteur, le « guide suprême » Khamenei, qui prétendent représenter les « déshérités » en s’opposant à l’impérialisme des puissances occidentales, ne doit pas faire illusion. Mais Moussavi, le « réformateur », n’est pas beaucoup plus fréquentable. Il avait été le premier ministre de la République islamique entre 1981 et 1989, à l’époque où des dizaines de milliers d’opposants, en particulier militants ouvriers et de gauche, des droits des femmes et des minorités nationales, avaient été massacrés dans les geôles du régime.

Face aux difficultés économiques croissantes, la corruption et le népotisme sont devenus de plus en plus insupportables, ce qui a exacerbé la concurrence entre les clans rivaux du régime, jusqu’à ouvrir une crise au sommet de l’Etat. Les travailleurs et le peuple se sont engouffrés dans la brèche. Et même une élection non démocratique a alors échappé à tout contrôle.

Leur lutte est la nôtre !

C’est aux femmes, aux travailleurs et à la jeunesse, à tous les manifestants qui défient la répression en n’hésitant pas à risquer leurs vies, que va tout notre soutien.

Le 26 juin, dans le cadre de la journée internationale de solidarité avec les ouvriers d’Iran, les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA, Solidaires) participeront à un rassemblement devant l’ambassade iranienne à Paris (12 h 30), pour exiger notamment la libération des travailleurs emprisonnés pour avoir manifesté le Premier Mai à Téhéran.

Le NPA, qui soutient naturellement ce rassemblement, appelle à développer dans les entreprises, ville et quartiers le maximum d’initiatives en solidarité avec la lutte du peuple iranien, pour le renversement de la dictature, pour la liberté et les droits des travailleurs.

Le 22 juin 2009

21/06/2009

npa ecologie

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Le capitalisme, c’est la crise !

Crise sociale et crise écologique se confondent, faisant les pauvres non seulement de plus en plus pauvres mais aussi de plus en plus victimes des catastrophes environnementales et des pollutions toujours plus importantes. Après avoir détruit une partie de notre environnement, la folle course d’une croissance qui n’a pour but que le profit entretient l’illusion que le bonheur se réduit à la consommation de marchandises, et menace désormais les équilibres de la planète.

Cette folle course au profit traverse une crise écologique sans précèdent à cause des conséquences désastreuses d’un système économique et énergétique basé sur les énergies fossiles, le gaspillage, l’utilisation de technologies dangereuses et l’absence de principe de précaution. La pollution et la destruction engendrées par les activités humaines croissent et s’étendent au même rythme que le capitalisme.

Ces crises inédites ne peuvent qu’aller en s’amplifiant : les combattre, c’est remettre en cause le capitalisme.

Les partis politiques qui défendent ce système et qui en même temps prétendent protéger l’environnement sont au mieux inconséquents, au pire hypocrites. L’exercice de tartufferie auquel s’est livré Nicolas Sarkozy lors du Grenelle de l’environnement ne doit pas créer d’illusions quant au vernis vert de ce gouvernement : sitôt les micros des journalistes éteints, ce sont les industriels du pétrole, du nucléaire, de l’agrobusiness, les défenseurs du transport routier et des OGM qui ont repris le pouvoir pour qu’au final tout continue comme avant.

De son côté, la gauche traditionnelle, qui refuse de s’en prendre aux causes profondes des pollutions, n’est pas en capacité de mettre en œuvre un programme réellement écologiste.

Quant aux Verts, la participation croissante de leurs dirigeants aux rouages de la cogestion sociale-libérale leur fait accepter nombre de compromis, y compris en matière environnementale, les empêchant d’être porteurs d’une écologie radicale.

Il y a pourtant urgence, comme le montrent les nombreuses luttes écologistes.

Mais celles-ci restent souvent locales et isolées. Il s’agit aujourd’hui de les développer (contre le nucléaire et sa relance, l’implantation des OGM en plein champ, la poursuite des projets autoroutiers, pour la défense du transport ferré, le maintien d’une agriculture paysanne, le droit à la santé, pour la défense du climat, pour la préservation de la biodiversité…), mais aussi de travailler à leur convergence. Car si chacune d’elles renvoie à des problèmes spécifiques, elles sont toutes dues à un même système, à une même politique, celle qui fait passer les profits avant la défense de l’environnement.

Il manque cruellement un outil qui aide loyalement à une telle convergence, sans chercher à instrumentaliser ces luttes, un outil qui soit aussi capable d’imaginer qu’un autre monde est possible, qu’une société débarrassée de la marchandisation et respectueuse des équilibres naturels peut et doit advenir.

Ce projet de société nécessite des bouleversements radicaux de nos modes de production, de transports, mais aussi de consommation et de comportement. Cela implique une transformation profonde, et démocratiquement élaborée, de l’appareil productif et énergétique. Des ruptures d’ampleur sont donc nécessaires :

  • rupture avec la politique des transports de marchandises et de passagers, qui actuellement exploite autant les salariés qu’elle détruit l’environnement ;
  • rupture avec la politique énergétique qui, pour favoriser les profits des quelques multinationales du secteur, freine toute possibilité de sobriété et de recours massif aux énergies renouvelables, se lance dans une fuite en avant nucléaire, et devient un facteur de guerres dans de nombreuses régions du monde ;
  • rupture avec la politique industrielle qui n’hésite pas à mettre la vie des salariés et des populations en danger à cause des pollutions et des productions dangereuses et bien souvent inutiles ;
  • rupture avec la politique agricole qui sacrifie chaque année des milliers de petits paysans, au Nord et au Sud, tout en polluant les sols et les rivières, en minant la biodiversité, et en désertifiant les campagnes ;
  • rupture avec les politiques de pillages des richesses des pays du Sud par les puissances industrielles ;
  • rupture avec la politique d’aménagement du territoire et d’urbanisme qui tend de plus en plus à concentrer les populations dans les grandes villes, provoquant des problèmes environnementaux nouveaux et des difficultés supplémentaires dans la vie quotidienne ;
  • rupture avec les modes de consommation qui organisent le gaspillage, la non-durabilité des produits et transforment chacun d’entre nous en cibles publicitaires ;
  • rupture avec une politique économique au service de la production pour la production, gouvernée par le profit, sans souci de la satisfaction des besoins sociaux et des équilibres écologiques.

Nous sommes nombreux et nombreuses à vouloir cet outil : un parti utile aux luttes, un parti pour la transformation sociale et écologiste de la société, car rompre avec le capitalisme ne suffit pas ; il faut aussi tirer les leçons du productivisme désastreux qu’a connu l’ex-bloc des pays de l’Est.

Nous avons donc besoin d’un parti anticapitaliste qui ne peut qu’être radicalement écologiste, un parti qui mette au cœur de son programme la défense de l’environnement et la sauvegarde de la planète.

A tous ceux et toutes celles qui pensent que l’écologie ne peut se satisfaire de repeindre en vert le capitalisme,

à tous ceux et toutes celles qui veulent conjuguer au présent luttes sociales et luttes écologistes,

à tous ceux et toutes celles qui ne se satisfont pas des demi-mesures et des compromis ne visant qu’à ménager le système,

nous disons « Il est temps de prendre parti », pour décider, agir et construire ensemble un parti anticapitaliste et écologiste.

Si vous souhaitez signe et soutenir cet appel, recevoir des informations et débattre, envoyez un message avec vos coordonnées à

npa.ecologie@laposte.net