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01/06/2009

Pour le NPA, Non au nucléaire, civil ET militaire!!

 

nucleaire-tue-avenir.gifÉlections européennes  : le Réseau "Sortir du nucléaire" a évalué les candidats

http://europe-sans-nucleaire.org

Europe écologie et le NPA prennent leurs responsabilités face à l’urgence écologique
L’UMP et le PS se contentent de vagues déclarations sur le "développement durable"
La position officielle du Modem reste encore à découvrir…
Le Parti de Gauche est "coincé" par son tête à tête avec le très pronucléaire PCF.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a interrogé les principaux partis à propos de la politique énergétique qu’ils entendent promouvoir au niveau européen. Voici le bilan de cette consultation.

Europe Écologie et le NPA ont apporté des réponses très satisfaisantes. Il faut d’ailleurs rappeler que les Verts et le NPA sont adhérents du Réseau "Sortir du nucléaire". Europe Écologie et le NPA se prononcent pour une sortie rapide du nucléaire, ont intégré la question des déchets radioactifs et des risques, mais aussi les enjeux démocratiques (passage en force du lobby nucléaire) et géostratégiques (prolifération nucléaire sous couvert du nucléaire civil), ainsi que les questions de l’emploi et du social (promotion des économies d’énergie et du développement des énergies renouvelables, qui sont de véritables gisements d’emplois).

Le Parti de Gauche a eu l’honnêteté de reconnaître que, dans le cadre du Front de gauche qui l’unit au PCF, il n’était pas possible d’avoir une position commune sur la question du nucléaire. Le Réseau "Sortir du nucléaire" est très attentif à l’évolution du Parti de Gauche, qui s’est déclaré favorable à la sortie du nucléaire, et appelle le PCF a reconsidérer sa position pronucléaire.

Lors de la campagne présidentielle de 2007, le Modem et François Bayrou n’ont pas pris position contre le nucléaire, en critiquant néanmoins l’opacité du lobby atomique. Pour ces élections européennes, seuls Corinne Lepage (CAP21, tête de liste Modem dans le Nord) et Jean-Luc Bennahmias (ancien Vert) ont répondu, se prononçant pour des alternatives au nucléaire, mais à moyen ou long terme. Finalement, la position "officielle" du Modem reste encore à découvrir !

Comme chacun a pu le constater, l’UMP et le PS ont repoussé au maximum le moment d’entrer en campagne et, qui plus est, évitent soigneusement tout débat pouvant remettre en cause l’énergie nucléaire, qui est pourtant un sujet de société crucial.

Le Parti Socialiste a répondu de façon ambiguë, voire hypocrite, se prononçant pour ITER (fusion nucléaire) et pour les réacteurs dits "de 4e génération", bien que ces deux technologies pour l’heure inexistantes absorbent plus de 80% des crédits européens pour la recherche énergétique. Ce positionnement vide de sa substance le soutien de principe que le PS exprime pour les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Reconnaissant le problème que posent les déchets nucléaires, le PS soutient pourtant du rôle que la France entend jouer dans le déploiement international du nucléaire !

L’UMP n’ayant pas daigné répondre au questionnaire du Réseau "Sortir du nucléaire", le seul élément dont nous disposons est la fameuse interview de Mme Dati, numéro 2 sur la liste d’Île-de-France, lors d’un meeting des jeunes UMP, où elle a démontré son incompétence, confondant allègrement électricité et énergie. Il est vrai que M Sarkozy lui-même avait été défaillant sur ce sujet lors de la campagne présidentielle. En résumé, l’UMP soutient totalement la politique pronucléaire de l’Etat… sans pouvoir ni savoir justifier cette option.

Parallèlement à ce questionnaire, le Réseau "Sortir du nucléaire" a lancé une campagne de pétition par cartes postales, appelant les citoyens à interpeller les listes sur ces questions énergétiques. Cette campagne (http://europe-sans-nucleaire.org) a rencontré un grand succès, ce qui témoigne une fois de plus du véritable divorce entre les citoyens et les partis dominants : malgré la crise écologique, malgré les déconvenues de l’industrie nucléaire française (retards et surcoûts considérables des chantiers des réacteurs EPR de Finlande et de Flamanville ; fuites d’uranium au Tricastin et ailleurs, etc.), l’UMP et le PS restent enfermés dans le carcan d’une idéologie productiviste et scientiste inapte à penser le futur énergétique et écologique de l’Europe.


Evaluation synthétique :

Réponses très satisfaisantes : Sortie rapide du nucléaire, économie d’énergie, énergies renouvelables, prise en compte de la santé avant les intérêts financiers, réorientation de la recherche sur les énergies d’avenir, réalisme face à la toute puissance de la science, bonne connaissance des enjeux internationaux.

Europe Ecologie

NPA

Europe Décroissance

Europe Démocratie espéranto, liste de Jacques Borie (circonscription Nord Ouest)

Sur la bonne voie : Sortie à moyen terme du nucléaire, non renouvellement des anciennes centrales nucléaires, soutien aux économie d’énergie et aux énergies renouvelables, prise en compte de la santé avant les intérêts financiers, réorientation de la recherche sur les énergies d’avenir, réalisme face à la toute puissance de la science, bonne connaissance des enjeux internationaux.

Corinne Lepage (liste Modem circonsncription Nord)

Jean-Luc Bennahmias (liste Modem circonscription Sud-Est)

Le Parti de Gauche : position antinucléaire contrariée par le tête à tête avec le PCF

Décevant : Sortie du nucléaire trop éloignée, croyance dans la techno-science, contradiction sur le soutien à la recherche dans les énergies renouvelables et le versement de subventions européennes au nucléaire…

Europe Démocratie espéranto, liste de Farhad Daneshmand (circonscription Centre)

Dans l’impasse pronucléaire :

Financement massif du nucléaire et saupoudrage pour les énergies renouvelables pour le décors, soutien de la construction de l’EPR et de la dissémination du nucléaire à travers le monde avec les risques de conflits catastrophiques que cela engendre, croyance dans la techno-science et le productivisme qui nous ont menés dans l’impasse pour s’en sortir…

Le Parti Socialiste : position pronucléaire immuable, aucune vision d’avenir

Debout la République

UMP : n’a pas répondu mais Mme Dati a donné le ton (réponse aux jeunes UMP : http://tinyurl.com/mgmt9z )

PCF : n’a pas répondu mais reste aveuglément pronucléaire

Lien permanent vers ce communiqué : http://www.sortirdunucleaire.org/ac...

Le NPA tire contre ITER

 

lidwine-1-415ee.gifCOMMUNIQUÉ

Le projet ITER est certainement, parmi tous les projets industriels en cours de réalisation dans notre région, le plus lourd de conséquences et celui qui aura le plus grave impact sur la vie de la population et sur notre environnement. Et pourtant, depuis son lancement à grand fracas médiatique, nous n'avons eu droit à aucune information sèrieuse sur l'état d'avancement du projet, les difficultés rencontrées et les nombreux changements de cap. Les élections européennes sont une occasion de rappeler que les responsables d'un projet international, largement financé par l'UE, doivent rendre des comptes aux citoyens.

Les candidats et candidates du NPA aux élections européennes, qui ont de sérieuses inquiétudes pour l'environnement et la santé des travailleurs du site et des populations, ont demandé à être reçus pour obtenir des réponses à leurs questions. Ils seront sur place MERCREDI 3 JUIN toute la matinée. 
Nous invitons les journalistes à une conférence de presse devant l'entrée de Cadarache à 10h 30 pour écouter nos analyses, se faire l'écho de nos inquiétudes et des réponses qui nous seront éventuellement apportées.

NPA des Bouches du Rhône.

29/05/2009

ITER, on ne se laissera pas faire!

 

iter-robot.jpgTous à cadarache mercredi 3 juin 7h20 on covoiture ? 04 92 32 58 30 pour Digne

Salut,
nous voulons intervenir mercredi 3 juin sur le site de Cadarache, à la fois en direction des travailleurs du site et des nombreux automobilistes qui passent au rond-point Mirabeau.
L'intervention se ferait en deux temps.
1°) RDV devant Cadarache à 7h 20 pour distribuer aux travailleurs le tract ITER spécifique, inséré dans le quatre pages de campagne NPA. Distribution jusqu'à 8h 30.
2°) De 9h à 10h 30 nous nous déplaçons au rond-point Mirabeau pour distribuer aux automobilistes.
Puis retour devant Cadarache pour une conf de presse avec des candidats, dont la tête de liste.
Nous avons fait confectionner pour l'occasion une banderole "ITER: NI PUB, NI COM, NOUS VOULONS SAVOIR". Le but est d'appuyer une interpellation des autorités du site par les candidats NPA. Nous distribuerons le tract ci-dessous qui résument les questions les plus urgentes.
A 11h 30 / 12h au plus tard tout devrait être bouclé.
Mais pour réaliser cette opération, nous devons être suffisamment nombreux et le savoir à l'avance. Même si vous ne pouvez participer qu'à une partie de la matinée, c'est important. Nous prendrons les inscriptions au meeting de vendredi à Marseille, mais vous pouvez déjà vous faire connaître par retour de mail.
Parlez-en autour de vous et essayez de vous organiser en co-voiturage.
A bientôt.

Jean-Louis

22/04/2009

après Tchernobyl, le nucléaire ne sera plus radieux!

 

chernobyl.jpgSamedi 25 avril 2009 – GAP –

23ème "anniversaire" de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl

Partout en France a lieu l'action

" Chernobyl Day"

et de nombreuses autres actions

Contact presse local : Joel 04 92 51 63 74

10H30 : Projection du film documentaire: “Corse, le mensonge radioactif”

Salle de la mairie de Gap . 52 min

11H : Rassemblement à Gap place Jean MARCELLIN devant la

fontaine. Déposons nos déchets radioactifs tout autour de la fontaine. Nos déchets radioactifs seront symbolisés par des boites de conserve que nous recouvrirons du logo “produit radioactif”. Venez nombreux avec le maximum de boîtes de conserve, nous fournirons le logo.

14H géographie du nucléaire en France

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15h30 Hautes-Alpes, France, Europe (pour comparaison).

17h30 : Ukraine, Biélorussie, Russie.

Salle de la mairie de Gap

documentaires photographiques

animés par André Paris, coauteur avec la CRIIRAD de : Contaminations radioactives, atlas France et Europe, Editions Yves Michel, GAP.

Questions bienvenues Débat

SAMEDI 25 MAI

Gap TCHERNOBYL DAY

TCHERNOBYL, une histoire qui a toujours du mal à passer !!!

A l'occasion du 23ème "anniversaire" de la catastrophe de Tchernobyl, samedi 25 avril 2009, un collectif de militants participent à la journée internationale de mobilisation contre le nucléaire coordonnée par le Réseau "Sortir du nucléaire", en hommage aux milliers de victimes du plus grave accident industriel de l’histoire, ainsi qu'à toutes les victimes anonymes de l’atome.

Un peu partout en France et en Europe, des manifestants portant le même masque resteront immobiles devant des sites nucléaires civils et militaires, des sièges d’entreprises pronucléaires, des ministères, des préfectures, des mairies, etc.

Cette opération, baptisée "Des masques pour Chernobyl Day", a pour but de rappeler que, deux décennies plus tard, la catastrophe de Tchernobyl est toujours d’actualité. Et qu’elle le restera encore, hélas, pendant des siècles.

Si le lobby nucléaire et les élus qui le soutiennent prétendent que, plus de 20 ans après, Tchernobyl est désormais de l’histoire ancienne, on peut penser, au contraire, qu’il ne faut surtout pas oublier ce drame :

· parce qu'il a toutes les chances de se reproduire tant qu’une seule centrale sera en fonctionnement quelque part sur la planète,

· parce que, loin d’être une affaire classée, la catastrophe de Tchernobyl voit ses conséquences sanitaires s'aggraver d'année en année, avec son lot de cancers chez les adultes et les enfants, de malformations génétiques…

Aujourd'hui encore, des millions des gens continuent en effet à vivre dans les zones les plus touchées et à consommer des produits agricoles contaminés, en particulier par le césium. Du coup, en Ukraine, en Russie et en Biélorussie,

l'espérance de vie diminue, contrairement à ce qui se passe dans le reste de l'Europe.

Les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service sur la planète sont vieillissants et devront être fermés dans les prochaines années. Au lieu d’en construire de nouveaux pour les remplacer et perpétuer ainsi le péril atomique, tant civil que militaire, profitons au contraire de cette conjoncture pour hâter la fin de cette technologie dépassée et pour investir massivement, partout dans le monde, dans les énergies renouvelables.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a créé un site web spécifique pour cette journée internationale de mobilisation :

http:// www.chernobylday.org/

Réseau “Sortir du nucléaire” – Fédération de 820 associations

Email : contact@sortirdunucleaire.fr – Tel. 04 78 28 29 22

http://npa05.hautetfort.com

npa05@laposte.net

http://www.lesverts05.org

infos@lesverts05.org

Embrun Ecologie

Ni civil, ni militaire, sortie du nucléaire

 

Faujour4.jpgNPArguments contre la folie nucleaire

Le gouvernement a annoncé le lancement d’un deuxième réacteur nucléaire EPR (à eau pressurisée). Un investissement dans une technologie dangereuse, qui ne correspond pas aux besoins d’énergie du futur.

L’histoire du nucléaire, commencée par le largage de deux bombes sur la population japonaise, est jalonnée d’incidents, d’accidents et de catastrophes. La situation actuelle est celle d’une inflation de l’offre et de la demande mondiale pour le nucléaire civil, expression trompeuse car il a toujours été lié au nucléaire militaire.

La France, l’un des principaux promoteurs de cette production énergétique dans le monde, a mené une politique nucléaire dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Cela nous a conduits à la surproduction actuelle et, corrélativement, à une faiblesse structurelle des énergies alternatives « douces ». Ce secteur est depuis toujours le domaine réservé du chef de l’Etat. Les acteurs de cette politique sont principalement l’Etat français,  Areva et ses partenaires. Les investissements sont colossaux et s’étalent sur plusieurs décennies. Or, Areva ne dispose plus de liquidités et son cours boursier baisse. Le nucléaire français a donc besoin d’argent frais et sa seule solution est d’augmenter la consommation électrique afin de placer de nouveaux réacteurs. On veut enfermer le débat sur l’énergie dans des termes techniques, alors qu’il s’agit avant tout d’une question démocratique et politique : quels choix industriels pour répondre à quels besoins, en donnant la priorité à la sobriété et aux économies d’énergie ?

Du projet « Manhattan » à l’EPR

La mise en évidence de la fission nucléaire, au début de l’année 1939, et la certitude, trois ans plus tard, qu’une bombe était possible ont conduit le président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, à rassembler les initiatives éparses en un seul projet, baptisé « Manhattan ». Gadget, la première bombe expérimentale, explosa le 16 juillet 1945. Le 6 août, « Little Boy » était lâché sur Hiroshima et, le 9 août, « Fat Man » sur Nagasaki. 150000 personnes ont été immédiatement carbonisées et des centaines de milliers d’autres grièvement et durablement blessées. L’ère du nucléaire s’ouvrait en ce milieu de xxe siècle…

Dès le début, des bombes nucléaires ont été « perdues », des sous-marins à propulsion nucléaire ont coulé (environ une dizaine de naufrages connus) ou, comme récemment, se percutent. En 1979, à Three-Miles-Island (Pennsylvanie), un accident d’alimentation en eau amena rapidement à un cafouillage de très grande ampleur et la catastrophe fut évitée de justesse. Six ans plus tard, une caméra introduite dans la cuve montra qu’une grande partie du cœur de la centrale avait fondu. En 1986, la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) entraîna la fusion du cœur d’un réacteur et l’irradiation de centaines de milliers de personnes avec des conséquences dramatiques. Beaucoup ont développé toutes sortes de cancers rares et les survivants ne sont pas encore à ce jour décemment indemnisés. Plus près de nous, le site du Tricastin (Drôme) multiplie les incidents mettant en relief les manques de transparence et d’information.

Danger maximal

Les dangers du nucléaire ne viennent pas seulement des aléas du transport ou du fonctionnement des réacteurs, mais aussi des irradiations et des contaminations par l’air, l’eau ou les aliments. Les effets sont plus ou moins néfastes selon les doses de radiation reçues, le type de rayonnement et le temps d’exposition. La particularité du nucléaire est de générer quantité de déchets radioactifs dont on ne sait que faire. Les blouses, masques, gants et chaussons sont des déchets, tout comme les filtres, les outils et le petit matériel. L’ensemble des déchets faiblement radioactifs représente, chaque année, 200 000 tonnes, soit un cube d’environ 60 mètres de côté.

Les déchets hautement radioactifs, extrêmement dangereux, représentent un cube de 20 mètres de côté. Il faudra y ajouter les gravats, ferrailles et autres tuyauteries provenant du démantèlement des centrales, sans oublier les quelque 50 millions de tonnes de résidus issues du traitement des minerais d’uranium, du temps où la France exploitait ses propres mines. Le problème du stockage de tous ces déchets n’est absolument pas résolu.

Les alternatives existent

La France dépend fortement du pétrole et du nucléaire, deux formes d’énergie non pérennes. Aujourd’hui, il ne faut pas investir dans le nucléaire, mais, au contraire, préparer activement son remplacement. Cela nécessite d’investir massivement dans la recherche et la production d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, cycle de l’eau, marées, géothermie, etc.).

La part de marché mondiale du nucléaire dans la production électrique va passer de 15  % en 2006 à 13 % en 2015 et 10 % en 2030, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Pourtant, la demande d’électricité ne va pas ralentir. Au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), elle va augmenter de 1,1% par an en moyenne entre 2006 et 2030, et autour de 4% pour les pays non membres.

A la suite du protocole de Kyoto de 1997, l’Europe a décidé, en 2003, sur une idée d’Al Gore, de limiter la production de dioxyde de carbone (CO2) par un système très libéral d’échange de droits à produire du CO2 mis en application dès 2005. Depuis, les Bourses « vertes » fleurissent partout et on s’appuie encore sur l’économie de marché pour organiser cette diminution.

Les industriels du nucléaire ont le culot de déclarer leur énergie propre car elle dégage peu de gaz à effet de serre. Mais cet avantage est loin de compenser les terribles dangers que cette énergie présente.

La fusion, leurre énergétique

La France accueille l’International Thermonuclear Experimental Reactor, l’Iter, un projet expérimental et international ayant pour but d’utiliser la fusion nucléaire comme énergie propre et durable. Il se situe à Cadarache (Bouches-du-Rhône), sur la plus active des failles sismiques. Ce projet est très coûteux et son succès est loin d’être assuré. Il s’agit de maîtriser un petit soleil à la surface de notre planète. Cela nécessite des matériaux de confinement (qui n’existent pas) pour un plasma à très haute température et un combustible, le tritium. Le tritium n’existe qu’à l’état de traces, et il faut le produire à des coûts exorbitants. Il est hautement pénétrant et augmente les risques d’accident grave du travail et aussi de prolifération nucléaire, car il est très recherché par les militaires pour doper les bombes H.

Cependant le problème insurmontable est posé par les neutrons rapides qui irradieront les matériaux de l’enceinte de confinement qu’il faudra changer régulièrement. Il est donc faux de soutenir que la fusion ne générera pas de déchets radioactifs.

Outre les crédits captés par Iter qui pourraient servir au développement des énergies propres, si jamais le projet était mené à terme, ce serait trop tard pour répondre à la crise énergétique et climatique.

La santé des travailleurs méprisée

On constate plutôt un bon accueil des populations et des élus pour toute nouvelle implantation nucléaire. L’EPR de Flamanville en est un exemple. Tout récemment, 3 000 communes se sont portées volontaires pour accueillir des déchets radioactifs (une commune sur douze). Mais 70 % des Français se déclarent mal informés sur le nucléaire.

A la mi-janvier, à l’appel de la CGT, la grève des personnels de conduite des centrales nucléaires d’EDF a provoqué une baisse de 10  % de la production électrique française. Il s’agissait de réclamer la reprise du dialogue social. Souvent, de filiale en filiale et de sous-traitance en sous-traitance, les travaux les plus exposés à la radioactivité, comme le maniement du MOX (combustible constitué d’uranium et de plutonium), sont réalisés par du personnel intérimaire ne travaillant que quelque temps dans le nucléaire, qui n’est pas réembauché et disparaît dans la nature. Certains ont des cancers qui ne sont donc pas attribués à l’industrie nucléaire, pourtant en cause.

Pour un vrai Service public

Historiquement, EDF et GDF sont issus du Conseil national de la Résistance. Les changements de statut, la privatisation et la séparation de ces deux grands groupes puis la fusion de GDF avec Suez sont des absurdités libérales. Le gouvernement s’abrite aujourd’hui derrière des directives européennes pour refuser d’acter son échec : la concurrence n’a pas amené les baisses de prix annoncées. Les services rendus ont été dégradés et les solidarités liées au service public détruites. Il y a urgence à réinventer un service public de l’énergie radicalement transformé, qui permette de sortir du nucléaire, en s’appuyant sur des unités de productions localisées, et facilitant un contrôle par les salariés et les usagers.

Les propositions du NPA :

· Stopper toute nouvelle construction de réacteur nucléaire, fermer la centrale de Fessenheim, promulguer une loi interdisant l'enfouissement des déchets nucléaires et supprimer le traité européen Euratom.

· Renationaliser les grands acteurs du secteur public de l'énergie et réclamer un audit général sur le nucléaire. Le contrôle public sur ces grands groupes doit permettre d'investir en priorité dans les énergies propres, les économies et la sobriété énergétique. Il y a urgence, car on voit déjà fleurir des annonces de minicentrales nucléaires transportables, de quelques mètres cubes, en provenance des Etats Unis, du Japon et aussi de la Russie (une centrale flottante).

26/05/2008

Areva ne fera pas la loi au Niger !

962145485.gifAreva profite de l’état d’urgence au Nord du Niger pour valider son énorme projet minier d’Imouraren.

Le vendredi 16 mai, Areva a organisé à Agadez, au Nord du Niger une « audience publique et un atelier de validation de l’étude d’impact environnemental » de son nouveau projet minier : Imouraren (4 000 tonnes par an en 2012).

Suite au déclenchement d’une rébellion armée en 2007, l'état d'exception est décrété sur la région d’Agadez; tous les pouvoirs sont donnés à l’armée : exécutions sommaires ciblées, arrestations arbitraires, destruction des moyens de subsistance des nomades, populations déplacées, ONGs interdites, radios et presse muselées, sont le lot quotidien des habitants de la région... Cette « audience » est un écran de fumée. Areva profite de cette situation : qui osera, dans un tel contexte, venir exprimer son désaccord avec le projet du géant nucléaire qui agit en toute impunité avec la bénédiction du pouvoir central nigérien !?

Des manoeuvres sournoises ont été opérées pour limiter la participation de certaines structures dans la tenue et la conduite des audiences. En effet, le Comité Ad-hoc, pourtant missionné en 2006 par le ministère de l’Hydraulique, de l’Environnement, a été mis à l’écart par un arrêté du ministère des Mines et de l’Energie du Niger pris en avril 2008, ce qui est certainement le résultat d’ arrangements avec le géant nucléaire français.

De plus, le volumineux rapport provisoire de l’étude d’impact environnemental du projet d’Areva est volontairement rendu inaccessible. La majorité des participants à cet atelier n’ont pas eu accès à ce dernier, puis le temps imparti pour sa consultation a été sciemment réduit.

Enfin, il n’y a eu aucune contre-expertise scientifique indépendante permettant aux participants d'opérer un choix ou d’émettre des avis conséquents sur un projet aussi énorme.

Des milliers d’éleveurs, maraîchers, artisans, acteurs économiques sont directement menacés par la future mine d’Areva : spoliation des terres agro-pastorales, destruction de la faune et de la flore, contamination de l'air, contamination radiologique, épuisement et pollution de la nappe phréatique, pollutions annexes innombrables et destruction irrémédiable du tissu socio-économique...

Les populations autochtones et les ouvriers subissent déjà depuis 40 ans les conséquences désastreuses des activités minières de la société à Arlit et Akokan.

Nous demandons :

Pour les sites déjà exploités par Areva :

La dépollution des sites déjà exploités et une expertise indépendante : après 40 ans d'extraction minière un moratoire de trois ans ou
cinq ans renouvelable, avant tout nouveau projet minier, doit être obtenu de la part des instances internationales pour s'assurer que :

  • les déchets miniers (résidus et stériles) et les ferrailles contaminées ont été correctement regroupés et entreposés de façon à
    garantir leur confinement sur le très long terme
  • le paysage a retrouvé ses formes anciennes et qu'il n'existe plus d'enfouissements discrets comme on en a retrouvé en France
    près de Saclay ou dans le Massif Central,
  • tous les travailleurs et ex-travailleurs des mines ainsi que les populations ayant vécu à proximité de l'exploitation bénéficient d'un
    examen médical complet, d'une évaluation rétrospective des doses subies, de l'inscription dans un programme de suivi sanitaire à
    long terme réalisé par des cabinets médicaux compétents et indépendants,
  • la qualité de la nappe phréatique est à un bon niveau écologique, physicochimique, etc.
    Pour les nouveaux permis :
    - il faut s'assurer, par des contraintes à priori, que ne se renouvelleront pas les confusions actuelles entre exploitant minier et médecine d'entreprise, et que des taxes parafiscales, comme il en existe en France, seront prélevées et confiées à une gestion spécialisée et indépendante pour la remise en état des sites après extraction et pour une gestion saine, équitable et concertée des ressources en eau.

Télécharger le pdf

Voir : LA FACE CACHÉE DES PRISES ÉLECTRIQUES : L’URANIUM AU NIGER,
conférence donnée par le président de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) organisée par l'association Survie (vidéo en 5 parties : I II III IV V)

21/05/2008

Agissez contre la centrale nucléaire de Belene (Bulgarie)

Les Amis de la Terre, avec le soutien du Réseau "Sortir du nucléaire" lancent une campagne contre la BNP Paribas qui vient de violer son engagement pris auprès des organisations non gouvernementales en juin 2007 de ne pas financer la centrale nucléaire controversée de Belene en Bulgarie comme indiqué ci-dessous :

http://www.amisdelaterre.org/-Belene-Bulgarie-.html

Ce projet de centrale nucléaire est absolument désastreux et constitue un danger majeur par sa situation en pleine zone sismique, comme le prouve l'actualité avec trois séismes de magnitude supérieure à 4 sur l'échelle de Richter qui viennent de frapper la région de Belene dans le dernier mois! Pour mémoire, 120 personnes étaient mortes suite au séisme
de 1977, à seulement 12 km de Belene!!! Et ceci sans compter tous les autres nombreux risques du projet...

En réaction à l'irresponsabilité de BNP Paribas d'organiser le financement d'un projet aussi controversé, voilà donc ce que nous vous proposons comme démarche pour toutes les personnes ayant leur compte courant et/ou des comptes d'épargne à la BNP :

I. FERMEZ VOTRE COMPTE BNP et... FAITES-LE SAVOIR !
II. DECOUPEZ VOTRE CARTE BANCAIRE BNP EN VIDEO !
III. DEMANDEZ A VOTRE CONSEILLER FINANCIER BNP DE VOUS APPELER !


I. ACTION COURRIER :

1. Vous prenez connaissance des informations sur le projet nucléaire de Belene contenues en pièce jointe vous permettant de faire un courrier à votre agence BNP Paribas  habituelle, demandant la clôture de votre compte (il faut un écrit pour clôturer son compte). Il est important de personnaliser votre courrier, car il a ainsi plus d'impact
qu'une lettre type. Votre courrier doit comporter votre nom, prénom, votre adresse et la date.

Les informations sur Belene sont accessibles en ligne ici :
http://www.amisdelaterre.org/-Belene-Bulgarie-.html

Sachez que depuis 2005, les frais de fermeture des comptes courants et des livret A, développement durable, etc. sont interdits! Il est donc totalement gratuit de changer de banque! Pour en savoir plus sur les modalités pratiques, vous pouvez consulter le "guide de la mobilité bancaire" très complet de la FBF à l'adresse suivante :

http://www.fbf.fr/Web/internet/content_fbf.nsf/(WebPageLi...

2. Vous nous envoyez une photocopie de votre courrier, que nous transmettons au PDG et aux directeur de la communication et du développement durable du groupe BNP-Paribas.

3. Nous mettons votre nom sur un blog que nous sommes en train de préparer sur le sujet, avec un lien à votre courrier. Ce blog nous permettra de communiquer sur le sujet et de mettre beaucoup plus de pression sur la BNP.


II. ACTION VIDEO si vous voulez aller un peu plus loin (l'image a souvent plus d'impact que l'écrit):

4. Avec un appareil photo numérique (voire un téléphone portable pouvant filmer), vous demandez à une personne de vous filmer en train de découper votre carte bancaire BNP Paribas (il est important de bien montrer que c'est une carte BNP) avec une paire de ciseaux.
Juste avant ou après, vous dites deux-trois phrases expliquant votre geste. 15 à 30 secondes de vidéo sont une bonne durée. Cette action simple interpelle beaucoup les banques et a déjà très bien marché aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas comme vous pouvez le voir sur les vidéos suivantes :
http://itsgettinghotinhere.org/2008/04/24/i-cut-bank-of-a...
http://www.milieudefensie.nl/english/climate/videos/overs...

5. Vous nous envoyez le fichier de cette petite vidéo, et nous la mettons également sur le blog en lien avec votre nom.
Il est important d'avoir votre nom et votre adresse car la direction de la BNP va très probalement vérifier si l'information est vraie ou s'il s'agit d'un canular, et surtout votre accord pour que nous les transmettions à la direction de la BNP, et que nous les mettions sur le blog. Rien n'est illégal dans tout ceci : nous avons juste besoin de
votre accord. Ce type d'action déjà pratiqué dans d'autres pays ne crée aucun problème pour ceux qui y participent.
Si vous vous interrogez sur quelle banque choisir ensuite, notre analyse conclut que la Nef et le Crédit Coopératif sont de très loin les plus écologiques (et sociales) du marché français. Voir notre guide "Environnement : comment choisir ma banque?" au lien suivant :
http://www.amisdelaterre.org/Environnement-Comment-choisi...


III. ACTION TELEPHONE (note : cette action est faisable même si vous ne pouvez ou ne voulez pas fermer votre compte BNP) :

1. Envoyez un mail ou dîtes à votre conseiller financier que vous avez une question à lui poser. Depuis peu, BNP Paribas met un nouveau système à votre disposition, NetEpargne : votre demande est prise en compte en temps réel et un conseiller vous rappelle dans les 3 minutes, garanti :
INCROYABLE !!!
https://www.secure.bnpparibas.net/banque/portail/particul...

2. Profitez-en! C'est l'occasion idéale pour lui poser les questions suivantes : pourquoi BNP Paribas finance-t-elle une centrale nucléaire aussi désastreuse que celle de Belene en Bulgarie? Pourquoi le PDG du groupe, M. Baudoin Prot, a-t-il menti aux ONG rencontrée en juin 2007 en leur promettant que BNP ne financerait jamais cette centrale nucléaire ???

3. Vous pouvez l'interroger à votre guise à partir des informations contenues en pièce jointe et à cette adresse :
http://www.amisdelaterre.org/-Belene-Bulgarie-.html

4. N'hésitez pas à nous faire un retour par mail ou par téléphone si l'entretien est concluant ; de son côté, votre conseiller se chargera probablement lui même d'informer sa hiérarchie de votre demande.


Merci d'avance pour votre participation, n'hésitez pas à diffuser cet appel le plus largement possible dans votre entourage!

Bonne journée à vous!

Les Amis de la Terre
2B, rue Jules Ferry
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