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22/04/2009

après Tchernobyl, le nucléaire ne sera plus radieux!

 

chernobyl.jpgSamedi 25 avril 2009 – GAP –

23ème "anniversaire" de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl

Partout en France a lieu l'action

" Chernobyl Day"

et de nombreuses autres actions

Contact presse local : Joel 04 92 51 63 74

10H30 : Projection du film documentaire: “Corse, le mensonge radioactif”

Salle de la mairie de Gap . 52 min

11H : Rassemblement à Gap place Jean MARCELLIN devant la

fontaine. Déposons nos déchets radioactifs tout autour de la fontaine. Nos déchets radioactifs seront symbolisés par des boites de conserve que nous recouvrirons du logo “produit radioactif”. Venez nombreux avec le maximum de boîtes de conserve, nous fournirons le logo.

14H géographie du nucléaire en France

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15h30 Hautes-Alpes, France, Europe (pour comparaison).

17h30 : Ukraine, Biélorussie, Russie.

Salle de la mairie de Gap

documentaires photographiques

animés par André Paris, coauteur avec la CRIIRAD de : Contaminations radioactives, atlas France et Europe, Editions Yves Michel, GAP.

Questions bienvenues Débat

SAMEDI 25 MAI

Gap TCHERNOBYL DAY

TCHERNOBYL, une histoire qui a toujours du mal à passer !!!

A l'occasion du 23ème "anniversaire" de la catastrophe de Tchernobyl, samedi 25 avril 2009, un collectif de militants participent à la journée internationale de mobilisation contre le nucléaire coordonnée par le Réseau "Sortir du nucléaire", en hommage aux milliers de victimes du plus grave accident industriel de l’histoire, ainsi qu'à toutes les victimes anonymes de l’atome.

Un peu partout en France et en Europe, des manifestants portant le même masque resteront immobiles devant des sites nucléaires civils et militaires, des sièges d’entreprises pronucléaires, des ministères, des préfectures, des mairies, etc.

Cette opération, baptisée "Des masques pour Chernobyl Day", a pour but de rappeler que, deux décennies plus tard, la catastrophe de Tchernobyl est toujours d’actualité. Et qu’elle le restera encore, hélas, pendant des siècles.

Si le lobby nucléaire et les élus qui le soutiennent prétendent que, plus de 20 ans après, Tchernobyl est désormais de l’histoire ancienne, on peut penser, au contraire, qu’il ne faut surtout pas oublier ce drame :

· parce qu'il a toutes les chances de se reproduire tant qu’une seule centrale sera en fonctionnement quelque part sur la planète,

· parce que, loin d’être une affaire classée, la catastrophe de Tchernobyl voit ses conséquences sanitaires s'aggraver d'année en année, avec son lot de cancers chez les adultes et les enfants, de malformations génétiques…

Aujourd'hui encore, des millions des gens continuent en effet à vivre dans les zones les plus touchées et à consommer des produits agricoles contaminés, en particulier par le césium. Du coup, en Ukraine, en Russie et en Biélorussie,

l'espérance de vie diminue, contrairement à ce qui se passe dans le reste de l'Europe.

Les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service sur la planète sont vieillissants et devront être fermés dans les prochaines années. Au lieu d’en construire de nouveaux pour les remplacer et perpétuer ainsi le péril atomique, tant civil que militaire, profitons au contraire de cette conjoncture pour hâter la fin de cette technologie dépassée et pour investir massivement, partout dans le monde, dans les énergies renouvelables.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a créé un site web spécifique pour cette journée internationale de mobilisation :

http:// www.chernobylday.org/

Réseau “Sortir du nucléaire” – Fédération de 820 associations

Email : contact@sortirdunucleaire.fr – Tel. 04 78 28 29 22

http://npa05.hautetfort.com

npa05@laposte.net

http://www.lesverts05.org

infos@lesverts05.org

Embrun Ecologie

Ni civil, ni militaire, sortie du nucléaire

 

Faujour4.jpgNPArguments contre la folie nucleaire

Le gouvernement a annoncé le lancement d’un deuxième réacteur nucléaire EPR (à eau pressurisée). Un investissement dans une technologie dangereuse, qui ne correspond pas aux besoins d’énergie du futur.

L’histoire du nucléaire, commencée par le largage de deux bombes sur la population japonaise, est jalonnée d’incidents, d’accidents et de catastrophes. La situation actuelle est celle d’une inflation de l’offre et de la demande mondiale pour le nucléaire civil, expression trompeuse car il a toujours été lié au nucléaire militaire.

La France, l’un des principaux promoteurs de cette production énergétique dans le monde, a mené une politique nucléaire dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Cela nous a conduits à la surproduction actuelle et, corrélativement, à une faiblesse structurelle des énergies alternatives « douces ». Ce secteur est depuis toujours le domaine réservé du chef de l’Etat. Les acteurs de cette politique sont principalement l’Etat français,  Areva et ses partenaires. Les investissements sont colossaux et s’étalent sur plusieurs décennies. Or, Areva ne dispose plus de liquidités et son cours boursier baisse. Le nucléaire français a donc besoin d’argent frais et sa seule solution est d’augmenter la consommation électrique afin de placer de nouveaux réacteurs. On veut enfermer le débat sur l’énergie dans des termes techniques, alors qu’il s’agit avant tout d’une question démocratique et politique : quels choix industriels pour répondre à quels besoins, en donnant la priorité à la sobriété et aux économies d’énergie ?

Du projet « Manhattan » à l’EPR

La mise en évidence de la fission nucléaire, au début de l’année 1939, et la certitude, trois ans plus tard, qu’une bombe était possible ont conduit le président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, à rassembler les initiatives éparses en un seul projet, baptisé « Manhattan ». Gadget, la première bombe expérimentale, explosa le 16 juillet 1945. Le 6 août, « Little Boy » était lâché sur Hiroshima et, le 9 août, « Fat Man » sur Nagasaki. 150000 personnes ont été immédiatement carbonisées et des centaines de milliers d’autres grièvement et durablement blessées. L’ère du nucléaire s’ouvrait en ce milieu de xxe siècle…

Dès le début, des bombes nucléaires ont été « perdues », des sous-marins à propulsion nucléaire ont coulé (environ une dizaine de naufrages connus) ou, comme récemment, se percutent. En 1979, à Three-Miles-Island (Pennsylvanie), un accident d’alimentation en eau amena rapidement à un cafouillage de très grande ampleur et la catastrophe fut évitée de justesse. Six ans plus tard, une caméra introduite dans la cuve montra qu’une grande partie du cœur de la centrale avait fondu. En 1986, la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine) entraîna la fusion du cœur d’un réacteur et l’irradiation de centaines de milliers de personnes avec des conséquences dramatiques. Beaucoup ont développé toutes sortes de cancers rares et les survivants ne sont pas encore à ce jour décemment indemnisés. Plus près de nous, le site du Tricastin (Drôme) multiplie les incidents mettant en relief les manques de transparence et d’information.

Danger maximal

Les dangers du nucléaire ne viennent pas seulement des aléas du transport ou du fonctionnement des réacteurs, mais aussi des irradiations et des contaminations par l’air, l’eau ou les aliments. Les effets sont plus ou moins néfastes selon les doses de radiation reçues, le type de rayonnement et le temps d’exposition. La particularité du nucléaire est de générer quantité de déchets radioactifs dont on ne sait que faire. Les blouses, masques, gants et chaussons sont des déchets, tout comme les filtres, les outils et le petit matériel. L’ensemble des déchets faiblement radioactifs représente, chaque année, 200 000 tonnes, soit un cube d’environ 60 mètres de côté.

Les déchets hautement radioactifs, extrêmement dangereux, représentent un cube de 20 mètres de côté. Il faudra y ajouter les gravats, ferrailles et autres tuyauteries provenant du démantèlement des centrales, sans oublier les quelque 50 millions de tonnes de résidus issues du traitement des minerais d’uranium, du temps où la France exploitait ses propres mines. Le problème du stockage de tous ces déchets n’est absolument pas résolu.

Les alternatives existent

La France dépend fortement du pétrole et du nucléaire, deux formes d’énergie non pérennes. Aujourd’hui, il ne faut pas investir dans le nucléaire, mais, au contraire, préparer activement son remplacement. Cela nécessite d’investir massivement dans la recherche et la production d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, cycle de l’eau, marées, géothermie, etc.).

La part de marché mondiale du nucléaire dans la production électrique va passer de 15  % en 2006 à 13 % en 2015 et 10 % en 2030, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Pourtant, la demande d’électricité ne va pas ralentir. Au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), elle va augmenter de 1,1% par an en moyenne entre 2006 et 2030, et autour de 4% pour les pays non membres.

A la suite du protocole de Kyoto de 1997, l’Europe a décidé, en 2003, sur une idée d’Al Gore, de limiter la production de dioxyde de carbone (CO2) par un système très libéral d’échange de droits à produire du CO2 mis en application dès 2005. Depuis, les Bourses « vertes » fleurissent partout et on s’appuie encore sur l’économie de marché pour organiser cette diminution.

Les industriels du nucléaire ont le culot de déclarer leur énergie propre car elle dégage peu de gaz à effet de serre. Mais cet avantage est loin de compenser les terribles dangers que cette énergie présente.

La fusion, leurre énergétique

La France accueille l’International Thermonuclear Experimental Reactor, l’Iter, un projet expérimental et international ayant pour but d’utiliser la fusion nucléaire comme énergie propre et durable. Il se situe à Cadarache (Bouches-du-Rhône), sur la plus active des failles sismiques. Ce projet est très coûteux et son succès est loin d’être assuré. Il s’agit de maîtriser un petit soleil à la surface de notre planète. Cela nécessite des matériaux de confinement (qui n’existent pas) pour un plasma à très haute température et un combustible, le tritium. Le tritium n’existe qu’à l’état de traces, et il faut le produire à des coûts exorbitants. Il est hautement pénétrant et augmente les risques d’accident grave du travail et aussi de prolifération nucléaire, car il est très recherché par les militaires pour doper les bombes H.

Cependant le problème insurmontable est posé par les neutrons rapides qui irradieront les matériaux de l’enceinte de confinement qu’il faudra changer régulièrement. Il est donc faux de soutenir que la fusion ne générera pas de déchets radioactifs.

Outre les crédits captés par Iter qui pourraient servir au développement des énergies propres, si jamais le projet était mené à terme, ce serait trop tard pour répondre à la crise énergétique et climatique.

La santé des travailleurs méprisée

On constate plutôt un bon accueil des populations et des élus pour toute nouvelle implantation nucléaire. L’EPR de Flamanville en est un exemple. Tout récemment, 3 000 communes se sont portées volontaires pour accueillir des déchets radioactifs (une commune sur douze). Mais 70 % des Français se déclarent mal informés sur le nucléaire.

A la mi-janvier, à l’appel de la CGT, la grève des personnels de conduite des centrales nucléaires d’EDF a provoqué une baisse de 10  % de la production électrique française. Il s’agissait de réclamer la reprise du dialogue social. Souvent, de filiale en filiale et de sous-traitance en sous-traitance, les travaux les plus exposés à la radioactivité, comme le maniement du MOX (combustible constitué d’uranium et de plutonium), sont réalisés par du personnel intérimaire ne travaillant que quelque temps dans le nucléaire, qui n’est pas réembauché et disparaît dans la nature. Certains ont des cancers qui ne sont donc pas attribués à l’industrie nucléaire, pourtant en cause.

Pour un vrai Service public

Historiquement, EDF et GDF sont issus du Conseil national de la Résistance. Les changements de statut, la privatisation et la séparation de ces deux grands groupes puis la fusion de GDF avec Suez sont des absurdités libérales. Le gouvernement s’abrite aujourd’hui derrière des directives européennes pour refuser d’acter son échec : la concurrence n’a pas amené les baisses de prix annoncées. Les services rendus ont été dégradés et les solidarités liées au service public détruites. Il y a urgence à réinventer un service public de l’énergie radicalement transformé, qui permette de sortir du nucléaire, en s’appuyant sur des unités de productions localisées, et facilitant un contrôle par les salariés et les usagers.

Les propositions du NPA :

· Stopper toute nouvelle construction de réacteur nucléaire, fermer la centrale de Fessenheim, promulguer une loi interdisant l'enfouissement des déchets nucléaires et supprimer le traité européen Euratom.

· Renationaliser les grands acteurs du secteur public de l'énergie et réclamer un audit général sur le nucléaire. Le contrôle public sur ces grands groupes doit permettre d'investir en priorité dans les énergies propres, les économies et la sobriété énergétique. Il y a urgence, car on voit déjà fleurir des annonces de minicentrales nucléaires transportables, de quelques mètres cubes, en provenance des Etats Unis, du Japon et aussi de la Russie (une centrale flottante).