Le réchauffement climatique est déjà une réalité dont les conséquences frappent les populations les plus démunies. Cette situation nécessite dés maintenant un élan de solidarité internationale. Si l’augmentation de température devait dépasser les 2° par rapport à l’ère pré-industrielle, alors le réchauffement s’emballerait mettant en cause l’existence même de la civilisation.
Il faut limiter radicalement les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane…) qui sont à l’origine de ce dérèglement. C’est tout notre système de production qui est en cause. Les solutions existent. Économies d’énergie, énergies alternatives (solaire, éolien…). Transport en commun gratuit pour remplacer les voitures individuelles. Accès pour tous aux biens de première nécessité et taxation des gaspillages. Agriculture de proximité et relocalisation de l’économie. Tout cela est possible, tout en créant des emplois.
Mais il est impossible d’appliquer ces mesures d’urgence en respectant les lois du marché. Tôt ou tard, il sera nécessaire de prendre le contrôle collectif des multinationales de l’énergie et des transports, comme des grandes institutions financières. Nous n’avons rien à attendre des gouvernants actuels. Seule une mobilisation de toute la population, des ouvriers, des paysans, de l’ensemble des travailleurs, en solidarité avec les peuples indigènes… qui veulent protéger leur mode de vie, peut imposer un changement de cap. C’est à eux que s’adressent les propositions du NPA.
30% des réacteurs nucléaires français, sont aujourd’hui à l’arrêt. Résultat : le pays le plus nucléarisé du monde va devoir importer de l’électricité cet hiver ! Les installations nucléaires françaises vieillissent ; les incidents se multiplient et on retrouve des déchets nucléaires français jusqu‘en Sibérie !
Pendant ce temps EDF privatisé, rachète des entreprises en Angleterre et aux USA. AREVA est prêt à tout pour vendre ses nouvelles centrales EPR. Seuls comptent les profits. Nouveau coup dur, le système de sécurité de l’EPR est déclaré non fiable par les autorités de sûreté nucléaire finlandaise, britannique et française.
Les victimes de cette gabegie sont les usagers, les travailleurs et l’environnement. Il faut d’urgence construire une alternative au nucléaire, comme au charbon et au pétrole. Mais pour y arriver, la collectivité devra prendre le contrôle des grands groupes de l’énergie.
L’UMP l’a construit, le PS le bichonne… L’incinérateur de Marseille à Fos-sur-Mer a émis ses premières fumées au début du mois d’octobre, sans que le changement de gouvernance à la tête de la Communauté Urbaine de Marseille n’entraîne de changement de méthode ! La mise en chauffe des fours s’est faite en catimini et le premier essai de brûlage des ordures a été réalisé sans observateur extérieur…Une source de pollution supplémentaire qui empêche la valorisation des matériaux triés et coûtera plus de 500 millions d’euros d’argent public, soit près du double du prix annoncé… L’incinérateur de Marseille consommera chaque année 300 000 tonnes d’ordures pour être rentable. Voilà la prise d’otages opérée par le préfet et les élus locaux ! Prise d’otage car c’est un contrat qui oblige la Communauté Urbaine de Marseille à livrer ces 300 000 tonnes. Si les marseillais réduisaient leur production de déchets ou les recyclaient, ils mettraient en danger l’incinérateur et les profits de ses propriétaires …
Le Forum social mondial de Belém, en janvier 2009, a été marqué par la mobilisation des peuples indigènes des Amériques. Ces peuples se situent au cœur d’un affrontement politique, écologique et social avec les multinationales et les états à leur service. Le mouvement indigène dénonce sans ambiguïté l’exploitation capitaliste comme responsable du réchauffement global menant à une catastrophe planétaire. Il appelle à une mobilisation intercontinentale, contre la marchandisation de la vie, la pollution, la consommation toxique et la criminalisation des mouvements sociaux. Lors du Sommet des peuples, en mai, à Puno (Pérou), il a été décidé de tenir une rencontre des peuples indigènes alternative au sommet de Copenhague. Au Pérou, le combat des Indiens d’Amazonie pour la protection de la forêt contre les appétits des compagnies pétrolières se heurte à la répression sanglante du gouvernement d’Alan Garcia. Les indigènes d’Amazonie ont rejoint les peuples andins dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles, les dégâts écologiques et la privatisation des biens communs. Face au saccage capitaliste orchestré par les traités de libre échange, les populations indigènes nous montrent la voie de l’unité des mouvements sociaux pour résister au modèle capitaliste, productiviste et destructeur. Ils défendent un projet de portée universelle, « bien vivre » plutôt que « toujours plus ».