15/11/2010
Communiqué du Nouveau Parti Anticapitaliste.
Le Conseil politique national du NPA qui s'est tenu les 13 et 14 novembre a bousculé son
calendrier.
Le mouvement social contre la réforme des retraites a modifié le rythme des débats qui avait
été défini antérieurement.
A la date des 11 et 12 décembre, se tiendra, d'une part, une conférence du NPA, ouverte, le 11
décembre, pour tirer les enseignements de ce mouvement extrêmement riche qui a mis en
difficulté le gouvernement pendant ces deux mois de mobilisations, et, d'autre part, un Conseil
politique national, le 12 décembre.
Le congrès national aura lieu les 4-5 et 6 février 2011 permettant ainsi aux militant-E-s de
disposer de 6 semaines supplémentaires pour mener les débats préparatoires au congrès
national.
Le 15 novembre 2010.
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07/05/2010
La retraite, une affaire de Jeune
19 organisations appellent à se mobiliser pour defendre les retraites
La retraite, une affaire de jeunes !
Le gouvernement s’est engagé dans une nouvelle réforme à marche forcée du système de retraites. « Je
veux dire aux jeunes de 20 ans que c’est justement pour eux que nous faisons cette réforme », affirme le
ministre du travail Eric Woerth. Nous ne sommes pas dupes de cette hypocrisie. Une nouvelle fois, ce
qui est mis en place au nom des jeunes se fait sans eux, et surtout contre eux. En limitant le débat à
l’acceptation pure et simple d’un nouvel allongement de la durée de cotisation, le gouvernement
adresse aux jeunes un message implicite, mais clair : la retraite ce n’est plus pour vous ! Jeunes en
insertion, salariés ou étudiants, c'est sur nous que reposera le financement du système de retraite dans
les années à venir, et c’est nous qui subirons toute modification du système actuel. Nous refusons d’être
les grands oubliés d’un débat qui nous concerne !
Lire l'appel : appel jeune retraites.pdf
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08/05/2009
Logements : tout de suite, pas dans 1000 ans!
Communiqué à la Presse
EXPULSIONS LOCATIVES : rencontre avec la préfète des Hautes-Alpes
Le 12 mars 2009 nous avions sollicité par écrit la préfecture au sujet des expulsions locatives. Nous demandions de prolonger le moratoire après le 15 mars et de n’effectuer aucune expulsion sans relogement préalable. Nous souhaitions également la mise en place d’une commission afin de prévenir les expulsions des locataires en difficulté économique. Ce problème étant plus que jamais d’actualité compte tenu de la crise sociale.
Le 5 mai, Mme la Préfète a reçu notre collectif. Nous l’avons interrogé sur divers points :
Situation du logement dans les Hautes-Alpes :
Aucun état des lieux précis n’est établi sur la disponibilité des logements vacants dans le privé (aucune obligation légale).
Logement social : il existe des besoins non couverts même si dans certains secteurs géographiques il y a des logements vides
Nous avons évoqué la cherté de certains nouveaux logements (comprenant souvent garage et terrasse) et la non revalorisation de l’APL (basée sur la seule surface habitable).
Etat des lieux sur les expulsions locatives :
En 2008, 168 expulsions (privé et public) ont été demandées dont 63 ont reçu un commandement à quitter les lieux, 38 demandes d’intervention de la force publique, 19 ont été autorisées par la Préfecture. En réalité 5 ont été réalisées avec les forces de police. Les 14 restants ont réglé leur dette ou sont partis sans souhait d’hébergement.
Une commission « spécialisée de coordination des actions de prévention des expulsions locatives » sera prochainement mise en place et coprésidée par le Conseil Général et la Préfecture. Outre les membres de droit, certaines associations dont le but est la défense de l’accès au logement pourront être représentées.
D’autre part, durant l’entretien nous avons évoqué les questions suivantes :
Droit au logement opposable (loi Dalo) : A ce jour dans les Hautes-Alpes, 6 demandes ont été étudiées, une seule a été reconnue.
Maison relais ( destinée à l’accueil de personnes à faible niveau de ressources, dans une situation d’isolement ou d’exclusion lourde, et dont la situation sociale et psychologique, voire psychiatrique, rend impossible à échéance prévisible leur accès à un logement ordinaire.) : un projet est à l’étude sur la commune de Laragne. Nous souhaitons qu’un projet de ce type voit le jour rapidement à Gap.
A Gap le 5 mai 2009
Le collectif est composé de : l’Association « pour une alternative citoyenne à Gauche », ATTAC, CGT, FSU, NPA, PCF, POC, Secours Populaire, Les Verts, Solidaires.
16:35 Publié dans Infos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : logement, unitaire, luttes
26/06/2008
Le Sénat : on n'en veut pas!!
Six mois après, les défaites électorales de Sarkozy, aux municipales, et aux cantonales, son discrédit s’est encore amplifié, sur fond de baisse du niveau de vie et de mesures antisociales.
La tenue des sénatoriales, en septembre prochain, confirme le déni continuel de la démocratie par ce gouvernement.
En effet, en l’absence de réformes, le Sénat reste une relique, imaginée, dès le départ, pour contrecarrer le suffrage universel direct représenté par l’Assemblée Nationale.
Le Sénat a toujours été antidémocratique, son mode de scrutin est indirect : les citoyens ne votent pas, les moins de 30 ans ne peuvent pas être élus, les notables y sont surreprésentés.
L’actualité récente montre le rôle néfaste par les deux assemblées : acceptation du traité de Lisbonne, légalisation des OGM, contre l’avis de la majorité des citoyens. Sans la révocabilité des élus, leur contrôle par les citoyens, la mise en place d’une démocratie participative, la crise politique s’approfondira.
Dans ce cadre, le comité d’initiative gapençais pour un nouveau parti anticapitaliste dénonce la mascarade des sénatoriales et ne participera pas aux tractations autour de cette élection.
Les transformations de la société ne pourront venir que des luttes. Nous nous efforcerons, avec d’autres, à les multiplier…
Le comité d’initiative gapençais pour un Nouveau Parti anticapitaliste réuni en Assemblée Générale, le 24 juin 2008.
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15/06/2008
Base élèves? NON!
A la rentrée 2009, tous les enfants des écoles maternelles et élémentaires devraient être fichés dans « Base-élèves » !
Nos enfants sont fichés :
ne nous en fichons pas !
Document coordonné par la LDH avec la participation de :
- la Ligue de l’enseignement
- la FCPE (Ile de France)
- la FSU (Ile de France)
- le SNUIPP (Ile de France)
et le soutien de :
- la CGT éduc 94
- Sud éducation Créteil
- Snudi-Fo 94
La loi de prévention de la délinquance.
Le saviez-vous ?
> Votée en mars 2007, cette loi impose le partage des informations entre les travailleurs sociaux (assistantes sociales, éducateurs…) , les professionnels de santé, les enseignants, les policiers ou magistrats et le maire.
Autant dire que le climat de confiance indispensable au travail social est gravement mis à mal.
> Doté de pouvoirs d’admonestation et de sanction, le maire peut dorénavant mettre en place un « conseil des droits et des devoirs des familles » devant lequel devront « comparaître » les parents jugés défaillants.
Il préside cette instance et peut, à ce titre, demander la mise sous tutelle des allocations familiales.
> Cette loi autorise le maire à se constituer dès maintenant (décret du 14 février 2008) un fichier automatisé à partir d’informations fournies par le directeur d’école, l’Inspecteur d’académie et la Caisse d’Allocations Familiales. Il pourra ainsi y enregistrer les informations relatives à l’absentéisme des enfants de sa commune et celles qui concernent les mesures à caractère disciplinaire (exclusion, temporaire ou définitive) dont ils auraient fait l’objet.
A terme, la meilleure façon d’informer le maire ne sera-t-elle pas de lui donner un accès de plus en plus large à Base-élèves ? Cette opération est techniquement très facile.
1) A quoi sert Base-élèves ?
Officiellement, Base-élèves a pour finalité une meilleure gestion des effectifs et des moyens, un meilleur suivi des parcours scolaires et l’élaboration de statistiques. En soi, rien de choquant. Mais les statistiques ne sont jamais neutres : elles viennent justifier la politique éducative que le pouvoir en place entend mettre en oeuvre et celle qui s’annonce se caractérise essentiellement par des suppressions de postes et d’heures de cours.
2) Comment fonctionne Base-élèves ?
Base-élèves est un outil utilisable par les directeurs d’école (ou les directrices) , les inspecteurs de circonscription, les inspecteurs d’académie et les mairies.
Le directeur d’école entre certaines informations fournies par les parents puis les complète au cours de le scolarité de l’enfant.
L’inspecteur d’académie a accès aux informations de toutes les écoles de son département, l’inspecteur de circonscription à celles de toutes les écoles de sa
circonscription.
Le maire a accès aux données administratives qu’il a saisies pour l’inscription , à celles liées à la scolarisation et aux activités périscolaires.
3) Quelles sont les données enregistrées dans Base-élèves ?
Elles concernent aussi bien l’identité de l’enfant que celle de ses parents, son parcours scolaire, ses absences, ses activités périscolaires, certaines de ses acquisitions et compétences. Le fichier porte aussi les mentions : Réseau d’Aide et de Soutien pour Elèves en Difficulté (RASED) ainsi que tous les types de suivis pour enfants en difficulté, ou s’il bénéficie d’un Projet d’Accueil Individualisé (dispositif à caractère médical).
La circulation des informations via Internet, la disparité du matériel des écoles, le nombre de personnes ayant accès à Base-élèves rendent cette base de données particulièrement vulnérable.
> La multitude des informations recueillies, conservées pour bon nombre d’entre elles pendant 15 ans (50 ans aux archives) crée un véritable « casier scolaire » de l’enfant, qui définit son profil. Un enfant qui aura connu des difficultés à tel ou tel moment de sa scolarité doit-il en garder la trace aussi longtemps ? Des champs ont été neutralisés (« nationalité», « année d’arrivée en France », « langue et culture d’origine ») mais d’autres sont apparus et les mentions « autres acquisitions » et « autres suivis » montrent bien que des extensions sont possibles.
> Base-élèves s’est mis en place sans aucune information des parents. Une fois de plus, un fichier est créé sans qu’aucun débat public n’ait été mené et sans que les premiers concernés en soient informés (contrairement à l’article 37 de la loi Informatique
et Libertés). On dit maintenant aux parents qui s’interrogent qu’ils ne peuvent pas s’opposer à ce que les données concernant leur enfant y soient enregistrées. Des directeurs qui ont refusé d’utiliser Base-élèves ont subi des menaces de retrait de salaire ou d’emploi de direction.
> La loi de prévention de la délinquance votée en mars 2007 a donné de nouveaux pouvoirs au maire, reconnu par la CNIL comme un des acteurs de Base-élèves. Il est devenu destinataire de toute une série d’informations sur ses administrés et peut ainsi
exercer un véritable contrôle social sur les familles.
Ces données sont nominatives jusqu’à l’Inspecteur d’Académie et ensuite centralisées de manière anonymisée avec un numéro d’indentification nationale attribué à chaque élève.
Jusque-là, beaucoup de ces données ne sortaient pas de l’école ou n’étaient même pas consignées dans le dossier scolaire, par respect pour les droits de l’enfant, sa vie privée et celle de sa famille.
4) Et la CNIL ?
Le ministère de l’Education nationale a déclaré Base-élèves à la CNIL en décembre 2004. Comme Base-élèves est un fichier mis en place par une administration d’Etat, il n’est plus systématiquement soumis à autorisation de la CNIL. Il a donc simplement été déclaré..
Il faut signaler aussi que la mise en place de Base élèves n’a fait l’objet d’aucune loi, d’aucun décret, d’aucun débat au sein des instances consultatives normales de l’Education Nationale (sauf au groupe école du Conseil Supérieur de l’Education)
5) Pourquoi Base-élèves nous inquiète ?
> Comme tout fi chier informatique, Base-élèves pose des problèmes de sécurisation. En juin 2007, le ministère de l’Education nationale a dû reconnaître qu’il était très facile d’entrer dans ce fichier.
Aujourd’hui, le nouveau « mode de sécurisation » continue de poser problème et ne répond pas aux interrogations sur le fond.
Pourquoi nous appelons à une mobilisation civique.
> Nous demandons l’arrêt de la mise en oeuvre de Base-élèves et un réexamen du fichier SCONET mis en place dans le second degré car celui-ci a profondément évolué et la loi relative à la prévention de la délinquance en fait un outil que nous considérons
comme dangereux.
> Nous voulons informer sur le contenu de Base-élèves et de tous les fichiers concernant les enfants. De nombreux citoyens nous rejoignent parce qu’ils sont inquiets devant l’augmentation constante de fichiers informatiques, présentés comme indispensables mais presque toujours détournés de leurs objectifs initiaux.
Plusieurs conseils municipaux se sont déjà exprimés contre Base-élèves.
> Nous apportons notre soutien aux directeurs et aux chefs d’établissement qui refusent d’entrer dans le dispositif .
> Nous demandons l’ouverture d’un débat public sur tous les fichiers, centralisés ou non, concernant les enfants et les jeunes.
Signer la pétition nationale
htpp://www.nosenfantssontfiches.org
Envoyer la carte postale au président de la République
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30/05/2008
NPA : gauche antilibérale ou parti trotskiste ?
La question est posée de ce que le NPA deviendra : un parti regroupant sous son aile toutes les tendances de la gauche antilibérale ou un nouveau parti trotskiste ? Voici reproduits ci-dessous les extraits de deux articles (Le Monde, Libération) en référence :
Adresse aux initiateurs du NPA
Cher(e)s camarades,
Forts de la popularité d'Olivier Besancenot, vous proposez de lancer une nouvelle organisation politique, surnommée le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Consternés par l'état de la gauche, nous sommes ravis que vous fassiez une proposition. On ne peut malheureusement pas en dire autant des autres organisations de la gauche critique : PCF, Verts, gauche du PS n'ont à ce jour rien soumis de tel. Nous avons manqué une occasion historique de bâtir une force nouvelle avec l'échec de la candidature unitaire antilibérale en 2007. Si vous avez votre part de responsabilités, nous sommes prêts à passer outre aujourd'hui, tant les torts sont partagés.
«Qu’est-ce qui prouve que Besancenot veut dépasser la matrice trotskiste?»
Clémentine Autain réagit à l'initiative du porte-parole de la LCR de fédérer les courants anticapitalistes au sein d'un nouveau parti, le NPA.
Après une pause politique, Clémentine Autain, figure de la gauche antilibérale et ex-adjointe de Delanoë à Paris, sort du bois. Elle interpelle les initiateurs du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot dans une tribune aux cotés du philosophe Michel Onfray et de Luc Boltansky, publiée dans Le Monde daté de vendredi. Besancenot entend effectivement recréer, d'ici la fin de l'année, un nouveau parti sur les cendres de la LCR. Simple lifting ou véritable volonté de rééer un mouvement de rassemblement ? Clémentine Autain réclame des éclaircissements.
12:56 Publié dans Infos | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : npa, nouveau parti anticapitaliste, gauhe antilibérale, parti trotskiste, le monde, libération, questions
28/05/2008
Le Sauvageon N°22 : Dossier spécial prisons
Le Sauvageon - Numéro 22 (avril- mai - juin 2008) : Les Prisons
« Les prisons » Que pouvons nous dire sur ce sujet brûlant ?? On en parle beaucoup…et c’est vrai qu’il y a beaucoup à penser sur le fait même de la peine et de son application.Que signifie pour une personne d’être condamnée à passer un temps à l’écart de la société, quelle vie sociale y reconstitue-t-on ?
Quelles sont les conditions de cet internement, qu’en ressent le psychisme ? …
Voilà donc le thème de ce nouveau numéro.
21:22 Publié dans Infos | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : prisons, justice, enfermement, réinsertion
24/05/2008
Appel de Politis - Réponse de la LCR
Réponse de la LCR aux initiateurs d’un appel publié dans Politis...
Chers ami-e-s,
Nous voudrions vous expliquer par cette lettre pourquoi nous ne signons pas l’appel « l’alternative à gauche, organisons-là » que vous avez publié. Nous partageons avec vous beaucoup de combats et une volonté d’engager à gauche une discussion large permettant à chacun et chacune de se forger une opinion. Beaucoup de militants politiques, syndicalistes ou associatifs, d’ex-militants, de lecteurs, sont à la recherche d’une alternative globale face à une droite arrogante, qui tente de passer en force. Le PS n’incarne en aucun cas une opposition claire et déterminée à la politique du pouvoir. Nous vivons un moment charnière très important. Sarkozy et sa politique sont impopulaires et ils ont été sanctionnés dans les urnes aux municipales. Des résistances sociales s’expriment (des cheminots aux lycéens sans oublier les travailleurs sans-papiers) Ces mobilisations posent des questions décisives.
Tout d’abord, comment infliger une défaite cinglante dès maintenant au pouvoir UMP ? Car si nous attendons sagement 2012, alors Sarkozy aura réussi à remodeler la société française ce qui ne sera pas sans conséquence sur les rapports de force politique. Nous avons donc besoin d’une gauche de lutte, d’une force collective capable de relever le défi de l’épreuve sociale imposée par la droite et le patronat. Et cela va de pair avec la volonté de construire une alternative anticapitaliste, un nouveau parti qui se fixe comme objectif d’offrir un nouveau cadre de représentation politique à celles et ceux qui ne sont plus représentés par la gauche gestionnaire dite social-libérale.
Un parti qui tire les leçons des expériences de la gauche au pouvoir qui ont été particulièrement dévastatrices pour les classes populaires. Nous n’oublions pas qu’entre 1997 et 2002 le gouvernement de gauche plurielle a mené une politique libérale, a privatisé, s’est opposé aux mobilisations sociales, a développé un discours de résignation et d’acceptation de la mondialisation capitaliste. Nous sommes, pour notre part, engagés dans un processus réel de construction d’un nouveau parti anticapitaliste, un parti pour le socialisme du XXI° siècle porteur de toutes les aspirations émancipatrices (féministes, écologistes, antiracistes, internationalistes...).
Nous sommes donc particulièrement intéressés par toutes les initiatives visant à construire une alternative. Mais une chose est le débat, tout autre chose est le lancement d’une initiative politique visant « à organiser l’alternative à gauche » dont les objectifs ne sont pas clairement définis. S’agit-il d’un front électoral ou d’une force en constitution ?
Cette question très sérieuse pose des problèmes en termes de contenu politique et de cadre stratégique. Les formules programmatiques sont très vagues, très imprécises (« ne pas oublier de redistribuer les richesses » !). Aucune revendication concrète concernant le pouvoir d’achat : ni l’augmentation des salaires, des pensions et des revenus de 300 euros que nous défendons ; ni le SMIC à 1500 euros nets.
Rien non plus sur la retraite au moment où la droite veut imposer les 41 annuités : nous réclamons pour notre part le retour aux 37,5 anuités pour tous, privé comme public.
Absente également la question de la régularisation de tous les sans-papiers alors même que des travailleurs osent revendiquer au grand jour l’égalité des droits ; rien non plus sur les licenciements, l’autonomie des universités ; toutes questions très concrètes qui ont suscité des mobilisations et qui établissent des lignes de partage très claires entre les deux gauches. Le texte n’exprime aucune indépendance vis-à-vis du parti socialiste puisque vous écrivez : « Du côté de la majorité dirigeante du Parti socialiste, les volontés hégémoniques se confirment, et avec elles les tendances au renoncement social-libéral, inspirées des exemples de MM. Blair ou Prodi. Mais la gauche de transformation sociale et écologiste ne doit pas, elle, s’accommoder d’un statu quo qui lui interdit d’espérer changer en profondeur la donne politique. »
Très franchement, voilà un document qui peut être signé par beaucoup de socialistes pourtant acquis au social-libéralisme, et par la direction du PCF très soucieuse de maintenir des relations institutionnelles vitales du point de vue de la survie de ses élus et son appareil. D’ailleurs, les premières signatures, dont l’ancien ministre des Transports Jean-Claude Gayssot, montre la faiblesse du texte vis-à-vis du bilan de la gauche au pouvoir et de son attitude actuelle face à Sarkozy. Nous ne voulons pas construire une force soi-disant radicale mais dont l’objectif serait de réaliser des accords de gestion avec la social-démocratie comme le fait la direction de « Die Linke » en Allemagne. Une stratégie qui a coûté très cher à Refondation Communiste en Italie. Nous défendons le même programme dans la rue et sur le terrain électoral. Nous voulons changer de gauche, pas changer la gauche, et nous avons bien peur que votre initiative, au-delà des intentions de beaucoup de ses signataires dont nous partageons les aspirations, se situe sur un terrain mille fois exploré : au nom de l’unité, évacuer les questions qui fâchent, mais qui pourtant fatalement se réinvitent : soutien aux revendications et aux mobilisations du mouvement social, avec qui gouverner et sur quel programme !
Voici en quelques mots, les raisons qui expliquent notre refus de signer cet appel. Un appel qui, par ailleurs, nous est parvenu très tardivement quarante-huit heures avant sa publication en plein week-end de la Pentecôte.
Nous restons toutefois disponibles, à tout espace de discussions et d’échanges politiques pour débattre de la nécessaire riposte face à la politique de Sarkozy, comme de l’alternative à construire, sans confondre libre discussion et regroupement de forces sur un contenu et des objectifs que nous ne partageons pas.
Bien à vous.
Pour la LCR,
Anne Leclerc et Pierre-François Grond
11:36 Publié dans Infos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : npa, nouveau parti anticapitaliste, politis, réponse