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10/07/2010

Le mouvement social continu en Grèce.

Poursuite des mobilisations en Grèce....

 ΣΤΑΔΙΟΥ.jpeg

Après la grève du 29 juin, le mouvement aspire à plus d’unité et de radicalité.

Les syndicats GSEE (privé) et Adedy (public) appelaient le 29 juin à une nouvelle grève générale contre les mesures de paupérisation. Désormais, les retraites sont dans le collimateur du gouvernement Pasok, avec allongements de la durée de cotisation et alignements sur les régimes les moins favorables (les mères devraient travailler quinze ans de plus…). De plus, les travailleurs du privé risquent un gel des salaires pendant trois ans et de fortes pressions pour remplacer les conventions collectives par des contrats de travail individuels ! Tout cela correspond à « l’esprit » du memorandum signé par le gouvernement pour recevoir le prêt de l’Union européenne et du FMI ! Exemples de l’aggravation des conditions de vie : en mai, inflation à 5, 4 %, début juillet, la TVA passe à 23 % (19 % en février) sur les vêtements, les boissons, à 11 % sur la nourriture... La Grèce est presque en tête des prix européens sur les produits laitiers, le pain, les céréales et même l’huile !


 

Poursuite des mobilisations en Grèce....

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Après la grève du 29 juin, le mouvement aspire à plus d’unité et de radicalité.

Les syndicats GSEE (privé) et Adedy (public) appelaient le 29 juin à une nouvelle grève générale contre les mesures de paupérisation. Désormais, les retraites sont dans le collimateur du gouvernement Pasok, avec allongements de la durée de cotisation et alignements sur les régimes les moins favorables (les mères devraient travailler quinze ans de plus…). De plus, les travailleurs du privé risquent un gel des salaires pendant trois ans et de fortes pressions pour remplacer les conventions collectives par des contrats de travail individuels ! Tout cela correspond à « l’esprit » du memorandum signé par le gouvernement pour recevoir le prêt de l’Union européenne et du FMI ! Exemples de l’aggravation des conditions de vie : en mai, inflation à 5, 4 %, début juillet, la TVA passe à 23 % (19 % en février) sur les vêtements, les boissons, à 11 % sur la nourriture... La Grèce est presque en tête des prix européens sur les produits laitiers, le pain, les céréales et même l’huile !
Cette nouvelle grève de 24 heures a donc été encore très suivie : 100 % de grévistes dans les entreprises publiques, 70 % dans les administrations, et un fort taux dans de nombreuses entreprises privées. Les manifs, quant à elles, restent imposantes, mais en baisse : 30 000 personnes à Athènes, 10 000 à Salonique. Mais la lassitude se fait jour, comme en témoigne un manifestant : « avec une grève tous les quinze jours, on ne gêne personne, et on ne fait que perdre un jour de salaire ». Face à cette tactique bureaucratique (les directions syndicales sont à majorité Pasok), le pôle des syndicats de base et de la gauche radicale, dont la combativité a été soulignée, appelle à la grève « durable ». L’un des principaux obstacles pour la construire est le manque d’auto-organisation, à laquelle appelle le regroupement anticapitaliste Antarsya.
En ce début juillet, la situation est donc contrastée : une part de défaitisme, nourri par le sentiment d’impuissance et la propagande gouvernementale, insiste sur les scandales (fraudes individuelles, mauvaises gestions) et explique que même sans le risque de banqueroute, la réforme des retraites serait indispensable. Mais en même temps, la colère croît contre le Pasok et la morgue de ses dirigeants : le ministre du Travail, Andréas Loverdos, affirme sans sourciller qu’entre banqueroute et survie, le choix a été clair et « dans ce cadre, on a dû prendre des décisions sans rapport avec nos textes programmatiques et nos principes idéologiques. » Or, ce choix est justement de plus en plus contesté par l’appareil du Pasok, qui voit sa base descendre dans la rue. En outre, le 23 juin, la tentative sectaire de grève générale du seul KKE (PC grec), à travers son courant syndical Pame, a été un gros bide. L’aspiration à l’unité et à la radicalité permettent d’espérer passer à une étape supérieure.
Une nouvelle grève générale aura lieu le 8 juillet, jour du vote des mesures sur les retraites.
Andréas Sartzekis

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