03/09/2019
Tract hebdo
Retraites, santé, éducation, privatisations…
Partout, construire la mobilisation contre Macron
Après une année de mobilisations inédites avec les Gilets Jaunes, on aurait pu s’attendre à
un ralentissement de la politique antisociale de Macron. Il n’en est rien. La casse des services
publics se poursuit (école, hôpitaux…), les privatisations se multiplient comme celle
d’Aéroports de Paris ou de la Française des Jeux et surtout, Macron et son gouvernement
préparent la liquidation du système de retraites par répartition !
Pas touche à nos retraites !
C’est LA réforme du quinquennat. Il s’agit de créer un mécanisme qui réduit
automatiquement le niveau des pensions pour que la partie de la richesse produite (le PIB)
consacrée aux retraites reste fixe - 14% du PIB -, alors que le nombre de retraités ne cesse
d’augmenter par rapport à la population active. Comme le veut le Medef, le gouvernement
n’envisage pas un moment d’augmenter les cotisations patronales pour garantir le niveau
des pensions et maintenir l’âge de la retraite. Avec cette réforme, les pensions perçues par
les retraités vont diminuer !
Avec le système de retraite par points, la retraite devient une affaire individuelle ou chacun
accumulera des points tout au long de sa vie. Fini les 42 régimes spéciaux qui prenaient en
compte la spécificité de certains secteurs. Fini le calcul sur les 25 meilleures années dans le
privé ou sur les 6 derniers mois dans le public. C’est le grand nivellement par le bas !
Ce fonctionnement par point est complété par la fixation de l'âge de départ à la retraite avec
des système de décote et de surcote déterminé soit par un âge pivot (62 ans ou plus) soit
par un décompte d'annuités cotisées.
Quelle que soit la solution retenue, il faudra bien travailler plus pour toucher moins par la
suite.
Combattre le capitalisme sur tous les fronts
Cette réforme est cohérente avec le projet global de Macron et de son gouvernement de
casse de nos acquis sociaux au profit des grands patrons. D’ores et déjà, certains secteurs du
monde du travail commencent à résister, y compris par la grève, dans la santé ou
l’éducation.
De nombreuses journées de luttes sectorielles fleurissent en ce mois de septembre, dans les
services publics, les entreprises ou à l’appel des Gilets Jaunes les samedis. C’est tant mieux si
elles permettent d’accumuler des forces pour converger dans un grand mouvement
d’ensemble, de grèves qui se généralisent contre ce gouvernement. La grève
interprofessionnelle du 24 septembre, appelée entre autres par le CGT, doit être le premier
point de rendez-vous de toutes celles et de tous ceux qui veulent aller dans ce sens.
En interactions avec les questions économiques, les luttes montent également face à
l’urgence climatique. À travers de monde, une nouvelle génération a pris conscience du
désastre annoncé. La multiplication des incendies de forêts en Amazonie ou en Afrique ne
font que renforcer la nécessité de ce combat. Nous ne pouvons plus tergiverser. Seule une
remise en cause du mode de production capitaliste, la planification démocratique de la
production à l’échelle mondiale, pourra donner un avenir à l’humanité. Loin de s’opposer,
les combats des travailleurs.euses et de la jeunesse doivent se nourrir pour en finir avec
Macron et son monde !
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