20/03/2013
Tract hebdomadaire NPA
Ici, comme à Chypre,
Banques, patrons, gouvernement rackettent les travailleurs
Chypre connaît une brusque exacerbation de sa crise sociale et politique suite à la décision de son nouveau président, Nicos Anastassiades, de tenter d'imposer un plan dit de sauvetage, un véritable racket. Ce plan dicté par la troïka (le FMI, la commission européenne et la Banque centrale européenne, la BCE), visait à taxer toute épargne de 6,75% à partir de 1 euro et de 9,9% au- dessus de 100 000 euros. Devant la révolte de la population, le gouvernement a été contraint de faire un geste en exemptant les épargnes de moins de 20 000 euros. Pour, au final, être désavoué par le Parlement où sa propre majorité s’est abstenue.
La société malade de la finance
Ici, comme à Chypre,
Banques, patrons, gouvernement rackettent les travailleurs
Chypre connaît une brusque exacerbation de sa crise sociale et politique suite à la décision de son nouveau président, Nicos Anastassiades, de tenter d'imposer un plan dit de sauvetage, un véritable racket. Ce plan dicté par la troïka (le FMI, la commission européenne et la Banque centrale européenne, la BCE), visait à taxer toute épargne de 6,75% à partir de 1 euro et de 9,9% au- dessus de 100 000 euros. Devant la révolte de la population, le gouvernement a été contraint de faire un geste en exemptant les épargnes de moins de 20 000 euros. Pour, au final, être désavoué par le Parlement où sa propre majorité s’est abstenue.
La société malade de la finance
Ces ponctions étaient censées rapporter 5,8 milliards d'euros exigés en contrepartie et complément d'une aide de 10 milliards d'euros pour renflouer les banques du pays. Un plan de sauvetage de près de 16 milliards d'euros, soit l'équivalent du PIB de tout le pays ! L'équivalent de toutes les richesses produites sur un an à Chypre aurait été ainsi donné à des banques qui ont bénéficié d’un régime fiscal particulièrement avantageux et qui sont aujourd'hui au bord de la faillite. Elles ont spéculé sur la dette des autres en particulier de la Grèce, dans l'immobilier et bien d’autres domaines.
Le ministre des finances a eu le cynisme de se vanter d’éviter « des coupes dans les salaires et les retraites ». Mensonge évident puisque la ponction aurait concerné, en premier lieu, les salariés et les retraités.
Les riches, les affairistes, russes ou autres, habitués à passer par les banques de ce paradis fiscal qu’était Chypre pour blanchir leurs milliards, avait déjà pour l’essentiel sorti leur fortune du pays.
Les politiques d’austérité, un racket
«Le cas de Chypre et de son secteur bancaire est unique», disent les proches de Hollande pour rassurer l'opinion. Certes, mais il n'empêche que la tentative de hold up chypriote est en cohérence avec les politiques d'austérité qui alimentent, partout en Europe, les plans de sauvetage des banques ou les subventions et autres cadeaux aux patronat.
C'est la même politique qui est à l’œuvre dans toute l'Europe où les classes dominantes s'approprient, grâce à la politique des États, une part croissante des richesses qu'elles volent à la collectivité, aux travailleurs qui les produisent. Et elles les dilapident en les jouant au casino de la finance. Hollande et son gouvernement, Cahuzac et ses amis, qui ont participé à la décision de la troïka sur Chypre, ne font rien d'autre, quant au fond, ici.
Exproprier les voleurs
Face à la mainmise des banques et du Medef sur l’État nous n'avons pas d'autres moyens pour imposer une autre politique que de nous organiser, de nous mobiliser. Nous ne pourrons éviter l'affrontement avec le gouvernement et ses amis pour nous donner les moyens de mettre en œuvre une autre politique qui garantisse nos droits en remettant en cause ceux des banquiers et des patrons. Il faut mettre les voleurs hors d'état de nuire en expropriant les financiers et en créant un monopole public bancaire pour mettre l'économie au service de la population et non d'une minorité parasite.
Le 20/03/2013
10:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
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