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31/03/2012

Espagne : Grève générale du J 29 mars

Jeudi 29 mars, l'Espagne a connu, contre la Réforme du Travail du gouvernement de droite, sa plus greve genrale espagne.jpeggrande grève depuis 1936. A l'époque, c'était au cours d'une révolution ...
1 million de manifestants à Madrid, 800 000 à Barcelone, des piquets de grève et des affrontements
La consommation énergétique réduite de 80 %

100 % de grévistes dans la construction, 90 % dans l'Education, 80 % dans les transports, quasiment 100 % dans l'industrie
Au total, de 75 à 80 % des travailleurs Espagnols, soit près de 12 millions (!!!!!) de grévistes

Plus les cortèges de précaires, de chômeurs, d'étudiants et de lycéens ....


  jeudi 29 mars, l'Espagne a connu, contre la Réforme du Travail du gouvernement de droite, sa plus greve genrale espagne.jpeggrande grève depuis 1936. A l'époque, c'était au cours d'une révolution ...
1 million de manifestants à Madrid, 800 000 à Barcelone, des piquets de grève et des affrontements
La consommation énergétique réduite de 80 %

100 % de grévistes dans la construction, 90 % dans l'Education, 80 % dans les transports, quasiment 100 % dans l'industrie
Au total, de 75 à 80 % des travailleurs Espagnols, soit près de 12 millions (!!!!!) de grévistes

Plus les cortèges de précaires, de chômeurs, d'étudiants et de lycéens ....

Grève générale en Espagne : tout un peuple contre tout un gouvernement

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Le 20 novembre 2011, le Parti populaire a remporté une majorité absolue aux élections générales après la défaite subie par le PSOE en raison de la mise en œuvre des politiques d'austérité et de démolition sociale imposées par la Troïka.

En un temps record de 3 mois, ce gouvernement a imposé non seulement des mesures plus agressives que celles imposées par le gouvernement Zapatero depuis 2009, mais a adopté une réforme du travail (02/10/2012) qui est une attaque sans précédent sur les droits individuels et collectifs du salariat, et ce depuis l'introduction de la démocratie dans l'État espagnol.

Le syndicalisme basque (ELA, LAB, ESK, STEE-EILAS (éducation), EHNE (Conf. Paysanne) et HIRU (transports) a bien compris le défi et, dès le 17 février, a lancé un appel à une grève générale pour le 29 mars dans le Pays Basque.

Les confédérations CCOO et UGT n'ont pas lancé d'appel pour tout l'Etat espagnol jusqu'au 9 mars. La raison en est que ces deux syndicats, depuis le début de la crise en 2009, sont plongés dans une politique de "dialogue social" et de collaboration avec le gouvernement et la patronat. En janvier 2011, après la grève générale contre la réforme du Code de Travail de Zapatero (sept 2009), elles ont signé avec les employeurs et le gouvernement une réforme des retraites semblable à celle imposée par Sarkozy en France. C'est une des principales raisons qui ont nourrie le mouvement des indignés.

Et le 6 février dernier (quatre jours avant les réformes décrétées par le gouvernement !), elles ont signé aussi avec le patronat un gel des salaires (limite d'augmentation des salaires de 0, 5%, quand l'inflation atteint de 2, 4%) et un développement de la flexibilité interne (fonctionnelle) dans les entreprises, une flexibilité des salaires (plus de salaire variable au détriment du fixe) et une flexibilité des heures de travail (augmenter le pourcentage de la journée du travail à la disposition de l'employeur).

Malgré cela, et après avoir essayé en vain de négocier la réforme du travail avec le gouvernement Rajoy, CCOO et UGT ont été contraintes de lancer un appel à la grève dans l'État espagnol à la même date que celle convoquée dans le Pays Basque.

Cette grève (et surtout les manifestations dans les capitales de l'État espagnol) a été un fort clameur contre le gouvernement du PP. Dans le Pays Basque, la grève générale a été totale dans le privé. Dans le secteur public (transports, etc.), n'ont travaillé que le service minimum et les commerces (tavernes, bistrot, boutiques, grands magasins, centres commerciaux ...) ont presque entièrement fermé.

Le Pays Basque a vécu une situation inédite depuis l'historique grève de 1988 contre le PEJ (semblable au CPE) du gouvernement socialiste de F. Gonzalez. Le consensus social en faveur de la grève générale a été telle que les piquets d'extension de la grève ont à peine dû travailler.

La résonnance de la grève dans le reste de l'État espagnol n'a pas été aussi forte, mais elle a été un vrai succès. Comme ont été un succès dans tout l'État espagnol, les grandes manifestations (un vrai tsunami humain) qui se sont développées tout au long de la journée.

Cette grève montre non seulement la colère sociale accumulée mais aussi que la capacité de mobilisation existe et pose la question de la poursuite de la mobilisation. Ce besoin a été pris en considération lors les conclusions des syndicats basques et les syndicats de gauche (minoritaires) de l'État espagnol mais CCOO et UGT (majoritaires) continuent à parler de "reprendre le dialogue social"...

La grève générale en 2009 avait des caractéristiques similaires et, malgré son succès, CCOO et UGT en signant l'accord sur les réforme des retraites, avaient contrecarré les espoirs ouverts par la mobilisation. Iln'est pasfacile de savoirce qu'elles vontfaire dès maintenant..

Mais on peut dire que maintenant, il y a une nouvelle donnée dans la situation avec le mouvement des indignés pour lequel cette mobilisation est un nouveau souffle.

Le 29 mars.

 

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