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03/01/2010

Copenhague s’est transformé en Flop-enhague

1750394-2374316.jpgLes mouvements sociaux pour la justice climatique mobilisés jusqu’au bout

Après l’immense succès de la manifestation du 12 décembre, les coalitions Climate Justice Action et Climate Justice Now ont organisé l’action Reclaim Power du 16 déc. L’excellente vidéo du Guardian revient sur les différentes initiatives, à l’intérieur comme à l’extérieur, et leurs objectifs. La vidéo de CNN montre bien que la violence était principalement le fait des forces de polices. Ces quelques photos donnent à voir comment l’action intérieure a bousculé le train-train des négociations et celles-ci la détermination de la manifestation extérieure se rapprochant du centre de conférence. Pour Attac France, les mouvements sociaux avaient montré la voie. Selon Hervé Kempf, les militants du mouvement de la justice climatique tirent un bilan positif de leur mobilisation. Idem pour Nathalie Péré-Marzano, déléguée générale du CRID : Une mobilisation réussie à Copenhague, des messages clairs aux négociateurs.


1750394-2374316.jpgLes mouvements sociaux pour la justice climatique mobilisés jusqu’au bout

Après l’immense succès de la manifestation du 12 décembre, les coalitions Climate Justice Action et Climate Justice Now ont organisé l’action Reclaim Power du 16 déc. L’excellente vidéo du Guardian revient sur les différentes initiatives, à l’intérieur comme à l’extérieur, et leurs objectifs. La vidéo de CNN montre bien que la violence était principalement le fait des forces de polices. Ces quelques photos donnent à voir comment l’action intérieure a bousculé le train-train des négociations et celles-ci la détermination de la manifestation extérieure se rapprochant du centre de conférence. Pour Attac France, les mouvements sociaux avaient montré la voie. Selon Hervé Kempf, les militants du mouvement de la justice climatique tirent un bilan positif de leur mobilisation. Idem pour Nathalie Péré-Marzano, déléguée générale du CRID : Une mobilisation réussie à Copenhague, des messages clairs aux négociateurs.

Rappel : 1800 personnes ont été arrêtées pour « rien », d’après Bastamag, et une pétition est en ligne pour la libération de tous les « prisonniers climatiques » (la majorité sont aujourd’hui libérés, mais quelques-un-e-s restent poursuivi-e-s). Le 16 et 17 décembre, deux actions et une manifestation (2000 personnes) ont été organisées pour dénoncer l’exclusion des ONG et mouvements sociaux du centre officiel des négociations et exiger la libération des prisonniers. Des rassemblements ont été organisés devant les ambassades danoises, notamment en Espagne, Etats-Unis, etc…

 

Communiqués post-Copenhague :

Depuis la fin du sommet de Copenhague, les déclarations critiques des organisations ou réseaux internationaux ne cessent de se multiplier. En voici quelques-unes.

Déclaration de Climate Justice Now !, signable par les organisations (pour plus d’infos sur le positionnement de CJN !, voir cette conférence de presse, pendant les négociations, le 14 déc, au sein du centre officiel)

Attac : Copenhague ou le fardeau légué par les riches

Amis de la Terre : Copenhague, un échec dramatique

Confédération paysanne : Copenhague : Du simulacre à l’escroquerie !

Réseau Action Climat : Copenhague, l’accord qui n’en était pas un.

Greenpeace : Après l’échec de Copenhague, la mobilisation doit continuer !

FSU : Le sommet de Copenhague sur le climat a abouti à un échec dramatique pour l’avenir de l’humanité

Solidaires : Copenhague, ou l’oubli de l’humanité

CGT : Copenhague : Le sommet ne doit pas sonner le glas de la lutte contre le changement climatique

Confédération Syndicale Internationale : Changement climatique : Mission inaccomplie à Copenhague

 

Autres premiers retours :

Trois premières leçons de Flop-enhague, par Maxime Combes

«On a assisté à un fiasco complet, c'est désespérant», interview de George Monbiot

Mieux vaut l’absence d’accord qu’un accord énonçant une catastrophe, par Naomi Klein


Pour voir plus loin, au-delà de Copenhague, et au-delà du CO2 :

Du côté de Bastamag, deux très bons papiers revenant sur la façon dont l’Europe et la Banque mondiale financent des projets favorisant le réchauffement climatique et de l’autre côté sur les vraies solutions face au réchauffement. Dans la même veine Nathalie Péré-Marzano se demande si la lutte contre les inégalités est (ré)soluble dans le climat. En raison du carbocentrisme des négociations, la finance carbone a été peu discutée alors que c’est un enjeu central. Pour George Monbiot, les négociations concernaient également « le genre de personnes que nous voulons être ». Le numéro de la revue Mouvements, un climat d’injustice, crise et inégalités écologiques, publié avant Copenhague, est plus que d’actualité.

A signaler :

Tout au long des négociations et édité en anglais tous les deux jours, le Climate Chronicle justice newspaper, proposait des articles pour décrypter ce qu’il y a derrière « les manchettes des médias », dont certains ont été traduits, publiés par Mouvements.info et déjà signalés dans cette newsletter.

Le collectif Urgence Climatique Justice Sociale prévoit déjà d’organiser une rencontre nationale le 6 fév pour discuter collectivement des suites à donner au mouvement pour la justice climatique. Plus d’infos à venir.

Retrouver de nombreux reportages photos et vidéos sur l’excellent site http://www.copenhague-a-vifs.org/ que nous remercions tout particulièrement pour nous avoir autorisé à reprendre certaines photos pour cette newsletter.

Newsletter réalisée par Maxime Combes (maxime.combes@gmail.com),

n’engageant aucune organisation, et dont cette version 6 est le dernier numéro.

23:22 Publié dans ecologie | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

L’appel à « changer le système, pas le climat » réunit un mouvement mondial
L’accord pourri de Copenhague révèle un gouffre entre les revendications des peuples et les intérêts des élites.

La très attendue Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique de Copenhague a débouché sur un accord de dupes, manigancé par les USA et mis sur la table au dernier moment. « L’accord » n’a pas été adopté, mais a été « pris en note », une invention absurde conçue pour convenir aux USA et permettre à Ban Ki-moon de prononcer la ridicule déclaration « nous avons un accord ».

La conférence des Nations Unies a été incapable d’apporter des solutions à la crise climatique, pas même de dessiner des avancées minimales vers ces solutions. Au contraire, les négociations ont complètement trahi les nations appauvries et les états insulaires, et ont jeté les Nations unies et le gouvernement danois dans la plus grande confusion. Au cours d’une conférence dont un objectif central était de limiter les émissions de gaz à effet de serre, il a en finalement été très peu question. Les pays riches et développés ont à l’inverse continué à entraver toute négociation sur des réductions drastiques et contraignantes, préférant plutôt reporter le fardeau sur les pays les moins développés, et ne montrant aucune volonté de réparer les dégâts dont ils sont responsables.

La coalition Climate Justice Now !, aux côtés d’autres réseaux, s’est réunie à la COP15 derrière l’appel pour « changer le système, pas le climat ». La conférence de Copenhague sur le climat a quant à elle montré que les solutions réelles, par oppositions aux fausses solutions basées sur le marché, ne pourront être adoptées tant que nous n’aurons pas vaincu un système économique et politique injuste.

À Copenhague, les responsables de gouvernement comme ceux du business n’ont pas essayé de satisfaire les attentes du monde. Les fausses solutions et les multinationales ont complètement phagocyté le processus des Nations Unies. Les élites mondiales voudraient pouvoir privatiser l’atmosphère au travers des marchés carbone ; dépecer les forêts, brousses et prairies du monde entier en violant les droits des peuples indigènes et en s’accaparant les terres ; promouvoir des technologies à haut-risque pour « réparer » le climat ; remplacer les forêts véritables par des plantations arborées d’essence unique ; transformer les surfaces agricoles en puits de carbone, et, enfin, parachever la restriction et la privatisation des biens communs. En pratique, chaque proposition discutée à Copenhague était basée sur le désir de créer des nouvelles opportunités de profit plutôt que sur la volonté de réduire les émissions, jusqu’aux modestes financements qui risquent finalement de servir à payer les transferts de technologie à risque.

À Copenhague, les seules discussions sur des solutions réelles ont eu lieu dans les mouvements sociaux. Climate Justice Now !, Climate Justice Action et le Klimaforum 09 ont permis d’articuler des idées novatrices et tenté de diffuser ces idées dans la Conférence des Nations Unies par le biais de la « déclaration des peuples » du Klimaforum 09 et l’assemblée des Peuples « Reclaim Power » (ndt : « reprendre le pouvoir », mais aussi « reprendre l’énergie »). Parmi les états, les pays de l’ALBA, de nombreux états africains et les membres de l’AOSIS ont souvent fait écho aux messages du mouvement pour la justice climatique, lorsqu’ils ont mis en avant la nécessité de payer pour la dette climatique, de créer des fonds pour l’adaptation et la réduction des émissions hors de la logique des institutions néolibérales comme la Banque Mondiale et le FMI, ou encore de maintenir l’augmentation globale de la température sous 1,5 degré.

Les Nations Unies et le gouvernement danois ont servi les intérêts des pays riches et industrialisés, excluant nos voix et celles des moins puissants à travers la planète ; ils ont tenté de taire nos demandes de négocier sur des solutions réelles. Néanmoins, nos voix se sont renforcées, et se sont unifiées jours après jours pendant les deux semaines de la conférence. Au fur et à mesure que nous nous renforcions, les mécanismes mise en œuvre par les Nations unies et les autorités danoises pour permettre la participation de la société civile se sont révélés de plus en plus dysfonctionnels, répressifs et non-démocratiques, à l’instant de ce qui se passe à l’OMC ou à Davos.

La participation des mouvements sociaux a été limitée tout au long de la conférence, drastiquement restreinte durant la deuxième semaine, au milieu de laquelle de nombreuses organisations de la société civile se sont vues retirer leurs accréditations. Dans le même temps, les multinationales poursuivaient leur lobbying à l’intérieur du Bella Center.

À l’extérieur de la conférence, la police Danoise a déployé un système répressif, menant de vastes opérations contre le droit à la libre expression, arrêtant et battant des milliers de personnes, dont des délégués de la société civile auprès de la conférence des Nations Unies. Notre mouvement a surmonté cette répression, nous sommes parvenus à porter nos voix et nos protestations encore plus fort. Nos manifestations ont rassemblé plus de 100 000 personnes au Danemark, pour exiger la justice climatique, pendant que les mouvements sociaux du monde entier ont mobilisé des centaines de milliers d’autres personnes au cours de manifestations locales pour la justice climatique. Malgré la répression menée par le gouvernement danois et les exclusions pilotées par les Nations unies, le mouvement pour « changer le système, pas le climat » est désormais plus fort que lorsque nous sommes arrivés au Danemark.

Bien que Copenhague ait été un désastre pour les solutions justes et équitables au changement climatique, il marque un tournant galvanisant du combat pour la justice climatique. Les gouvernements défendant l’intérêt des dominants n’ont aucune solution à offrir, mais le mouvement pour la justice climatique a proposé une vision forte et des alternatives claires. Copenhague restera un événement historique pour les mouvements sociaux mondiaux, et, à l’instar de Seattle et de Cancun, comme un moment crucial où les divers agendas de nombreux mouvements sociaux se sont unis et renforcés, pour demander d’une même voix de changer le système, pas le climat.

La coalition Climate Justice Now ! appelle les mouvements sociaux du monde entier à se mobiliser pour soutenir la justice climatique.

Nous ne mènerons pas notre lutte lors des négociations sur le climat seulement, mais sur le terrain et dans les rues, pour promouvoir de véritables solutions, qui incluent :

* De laisser les combustibles fossiles dans le sous-sol et investir dans l’énergie renouvelable, appropriée, efficace, sûre, propre et contrôlée par les communautés ;

* La réduction drastique du gaspillage, avant tout et surtout dans le Nord, mais aussi par les élites du Sud ;

* D’énormes transferts financiers du Nord vers le Sud, basés sur le remboursement de la dette climatique, et soumis à un contrôle démocratique. Les coûts d’adaptation et d’atténuation doivent être financés par la réorientation des budgets militaires, par des taxes innovantes et par l’annulation de la dette ;

* La conservation des ressources fondée sur les droits, qui renforce les droits des peuples indigènes à la terre et promeuve la souveraineté des peuples sur l’énergie, les forêts, la terre et l’eau ;

* Une agriculture et une pêche familiales et durables, et la souveraineté alimentaire des peuples.

Nous réaffirmons notre engagement dans la construction d’un mouvement vaste et divers, localement et mondialement – pour un monde meilleur.

Climate Justice Now!
Copenhague,
Le 19 Décembre 2009
www.climate-justice-now.org

Écrit par : RIRI 05 | 04/01/2010

Une image du film "Avatar", de James CameronAprès l'échec du Copenhague institutionnel et la vivacité du Copenhague mouvementiste, on peut être tenté de se tourner vers la vitrine du marketing électoral d'Europe-Ecologie. La bonne nouvelle ne viendrait-elle pas plutôt, et paradoxalement, d'un vieux routier de l'industrie hollywoodienne, James Cameron, avec son « Avatar » ?En 1998, dans « Une envie de politique » (La Découverte), passé alors du statut d'icône soixante-huitarde à celui d'inspirateur d'un capitalisme vert, Daniel Cohn-Bendit écrivait ceci : « Ce que la gauche doit donc faire valoir aujourd'hui, c'est que cette évolution a des aspects destructeurs, car la production menace de détruire la planète. Faire cette démonstration n'est pas facile, mais on peut le faire au nom même de l'économie de marché, car je suis pour le capitalisme et l'économie de marché. »Pas le plus écolo, Marx pointait déjà la contradiction capital/natureEn se faisant le chantre d'un capitalisme chlorophyllisé et d'une écologie politique chloroformée, l'agité du bocage politicien a rejoint les rangs d'une défense consensuellement aseptisée de la nature : les Al Gore, Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot et autres Jean-Louis Borloo.Marx, quelque peu fasciné par le productivisme industriel de son époque, n'était pas exempt d'ambiguïtés quant au rapport capitalisme/nature. Toutefois, il avait également commencé à percevoir une des contradictions principales travaillant le capitalisme en interaction avec la contradiction capital/travail : la contradiction capital/nature.Ainsi, pour lui, la production capitaliste épuisait « les deux sources d'où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur » (« Le Capital », livre I, 1867).Pour Gorz, impossible d'éviter la catastrophe sans rupture radicaleAndré Gorz prolongea cette analyse en notre début de XXIe siècle : « La question de la sortie du capitalisme n'a jamais été plus actuelle », écrit-il dans « Ecologica » (éd. Galilée, 1998). Et d'ajouter par avance contre une possible cohn-benditsation de la radicalité écologiste : « Il est impossible d'éviter une catastrophe climatique sans rompre radicalement avec les méthodes et la logique économique qui y mènent depuis cent cinquante ans. »C'est dans une telle perspective que s'est récemment situé le journaliste Hervé Kempf : « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » (éd. du Seuil, 1999).« Avatar » : Hollywood dans la galaxie anticapitaliste ?Les dénonciations gauchistes du capitalisme hollywoodien sont si courantes que les esprits anticapitalistes pourraient avoir du mal à reconnaître des potentialités critiques dans une de ses productions. Et pourtant…A des années-lumière de la Terre, la planète Pandora est sous colonisation américano-occidentale. Un minerai rare suscite la convoitise d'une multinationale (« The Company », comme dans la série des « Aliens »), appuyée par des troupes militaires.L'argument de la rentabilité financière (la rétribution des actionnaires est directement évoquée dans le film) pousse à la double destruction de la nature et du peuple Na'vi. Ecocide et génocide constituent ici un double horizon de la logique du profit.Cameron met en quelque sorte en images et en son une forme extrême de la contradiction capital/nature. La trame narrative de la science-fiction, reconfigurée avec de nouveaux effets spéciaux numériques, projetée en 3D, donne une vérité éthique et politique proprement cinématographique à une composition fictionnelle.Une critique sociale, sur un plan sensible et intelligibleCe dispositif cinématographique nous permet d'explorer au plus près de nos sensations un autre monde, celui de Pandora et des Na'vis, en jouant tour à tour sur la frayeur, la surprise ou la joie de la découverte. La critique sociale s'exprime sur un double plan sensible et intelligible.Cet univers étrange en 3D, qui nous fait d'abord peur, puis nous émerveille, constitue moins un des « autres mondes possibles » des altermondialistes que l'envers de notre propre monde, un lieu imaginaire qui permet de mieux repérer les failles de notre réalité quotidienne à la manière de l'île d'Utopia chez Thomas More.Certes les Na'vis ont comme un parfum New Age, traînant une vision stéréotypée de la communion de « primitifs » et de la nature. Mais le savoir-faire particulier des auteurs les plus originaux des films et des séries télévisées hollywoodiens consiste justement à prendre appui sur certains stéréotypes pour en interroger d'autres.Nous sommes pris par la main dans la familiarité d'autoroutes standardisées, mais ça et là s'ouvrent des sentiers critiques, dans un cocktail détonnant de douces évidences et de piments plus corsés.Sully vit une conversion existentielle, comme ces militants anticapitalistes…L'anticapitalisme d'« Avatar » est indissociablement collectif et individuel. Se désintoxiquer de l'imaginaire capitaliste passe aussi par une transformation de soi. Jake Sully (Sam Worthington, déjà remarqué dans « Terminator 4 »), ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant devenant « pilote » mental d'un avatar (corps hybride d'ADN humain et de Na'vi), va connaître une véritable conversion : d'inflitré chez les Na'vi à protecteur de leur mode de vie, de soldat impérialiste à eco-warrior.Sully a quelque parenté avec la figure des « militants existentiels » anticapitalistes, caractérisée « par un travail spirituel et politique de chacun de nous sur lui-même, soutenu par des communautés de vie », promue récemment par le philosophe de l'économie Christian Arnsperger dans son stimulant ouvrage « Ethique de l'existence post-capitaliste » (éd. du Cerf, 2009).Cette révolution culturelle personnelle prend les chemins de la fragilité dans « Avatar » : un handicapé à l'âme guerrière, fasciné au départ par les capacités supposées illimitées de son avatar, finira par assumer ses faiblesses d'être humain mortel.Une écologie radicale, loin des niaiseries de Borloo ou Cohn-BenditCepedant, Cameron ne suivrait pas Arnsperger dans son choix de la conversion existentielle contre la voie révolutionnaire classique des rapports de forces.Dans une conjoncture de menace extrême, « Avatar » justifie le recours au combat et à la force. Dans certaines circonstances, l'anticapitaliste vert conséquent doit aussi savoir prendre les armes (au sens métaphorique, n'impliquant pas nécessairement le maniement de la kalachnikov).Cette écologie radicale n'a pas grand-chose à voir avec les niaiseries consensualistes de l'arc Borloo/Cohn-Bendit. Elle appelle des clivages, des conflits, des affrontements. La transformation personnelle et l'action collective contre les forces dominantes apparaissent associées et non pas opposées.

Écrit par : migout05 | 04/01/2010

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