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03/06/2008

Contre les patrons et le gouvernement voyous

Spéculation, racket, mensonge,
Contre les patrons et le gouvernement voyous
Tous ensemble!

Le mécontentement et la grogne montent de partout. La hausse scandaleuse des carburants focalise la révolte, attise la colère. Le mouvement initié par les marins pêcheurs et les agriculteurs rencontre la sympathie. Il s’étend en Europe, ici aussi aux routiers, aux taxis... La lutte contre la hausse des prix du carburant, contre la vie chère concerne toute la population. C’est la lutte pour le pouvoir d’achat, contre la dégradation de nos conditions de vie. Ces hausses sont le résultat de la course au profit et aux spéculations qui entraînent l’économie mondiale dans une catastrophe, pillent les peuples, gaspillent le pétrole et bousillent la planête. Le gouvernement impuissant réserve ses mauvais coups aux travailleurs.

Racket

Cette hausse obéit à la logique des spéculations auxquels se livrent les financiers, les compagnies pétrolières et les Etats. Alors que la récession commence aux USA et que l’économie mondiale est menacée, les financiers jettent leur dévolu sur les matières premières et le pétrole. Total est à nouveau en train de battre des records de profits. L’Etat lui-même se sert au passage par le biais de la TVA et de la TIPP. Total et l’Etat se livrent à un véritable racket d’autant plus flagrant que la hausse de l’euro amortit pour
beaucoup la hausse des prix puisque le pétrole se paye en dollar.
Pour Sarkozy, il n’est pas question de prendre sur les profits. Tout au plus, propose-t-il de créer un fonds pour verser des indemnités aux travailleurs indépendants les plus touchés. Faux semblant, alors que tout le monde sait que la hausse des prix est partie pour durer. Elle est la conséquence de la folie globalisée de l’économie de marché. La seule réponse est de taxer les prix, d’imposer le contrôle sur les grandes compagnies pétrolières dont Total.

Les cadeaux aux patrons, les coups aux travailleurs

De cela, Sarkozy est bien incapable, lui le serviteur des riches. Il préfère manier la démagogie et le mensonge contre les travailleurs. Alors qu’il y a peu, Sarkozy et Bertrand ne cessaient de répéter qu’il n’était pas question de remettre en cause la durée légale du travail, les mêmes viennent de décider de faire voter, dans le cadre de la loi sur la représentativité des organisations syndicales, la possibilité de négocier, par entreprise, la durée du travail. Double mensonge : d’abord, c’est bien la fin des 35 heures, ensuite cette liquidation est décidée par une loi dont le contenu a fait l’objet d’une négociation avec les syndicats et parmi eux la CGT et la CFDT qui avaient été assez dupes et aveugles pour donner leur signature. Cette signature obtenue, Bertrand introduit la liquidation des 35 heures. Mensonges et provocation !
Et, au même moment, on apprend que les salaires des PDG du CAC40 ont connu, en moyenne, une hausse de 57,8%.

Le dialogue social pour étouffer la colère

Voilà ce qu’est le dialogue social, pire qu’une fumisterie, une politique contre les travailleurs et leurs organisations. Bertrand fait semblant de négocier pour ensuite décider ce qu’il veut et mettre les syndicats à genou. Il voudrait ainsi les déconsidérer pour empêcher une mobilisation contre la politique cynique, injuste, inacceptable du gouvernement.
Et, malré cela, les directions syndicales tergiversent au lieu d’organiser la mobilisation de tous les salariés dans un mouvement d’ensemble. Le 10 juin, ce seront les  fonctionnaires, les enseignants et les cheminots, le 17 sur le temps de travail et les retraites…
Le 17, les mobilisations de chaque secteur peuvent converger dans une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle qui fasse comprendre au gouvernement et au patronat que les travailleurs en ont assez. Ce sera un point d’appui pour aller vers une globalisation des luttes pour les faire reculer.

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02/06/2008

Communiqué : Mobilisation du 10 juin


L’heure est plus que jamais à la mobilisation

Le mouvement massif de grève et de manifestations du15 mai n'a reçu aucune réponse si ce n'est l'annonce d'une inacceptable remise en cause du droit de grève dans l'éducation et dans la Fonction publique.

Le projet de loi « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels » est en cours d’examen et doit passer à l'Assemblée Nationale à partir du 11 juin. S’y retrouvent toutes les mesures dont les organisations syndicales ont unanimement demandé le retrait, dispositions lourdes de conséquences pour les personnels, leur statut et le service public. Il en est ainsi notamment de l’extension du recours aux non titulaires, de leur gestion par les agences d’intérim, de la création de la position dite « de réorientation professionnelle » véritable antichambre pour de nombreux licenciements, du temps incomplet avec multi-employeurs…

Le gouvernement va présenter de nouvelles mesures issues de la Révision Générale des Politiques publiques.

L’objectif essentiel de la RGPP est de faciliter les suppressions massives de postes dans la Fonction publique (35000 à 40000 emplois par an), en articulation avec les mesures annoncées dans le cadre de la Révision Générale des Politiques publiques. Cette RGPP se met en oeuvre sans débat public, sans que soit posée la question des missions de service public et celle des besoins des usagers et des citoyens sur l’ensemble du territoire. Par exemple, la politique éducative du gouvernement porte atteinte à la capacité du service public d’assurer la réussite de tous les jeunes. Elle traduit le profond désengagement de l’Etat. Elle induit l’affaiblissement voire la suppression ou la privatisation de missions et de services ainsi que la détérioration des conditions de travail, la mise en cause du statut et l’accroissement de la précarité. La RGPP est bien un outil de casse sans précédent pour l’ensemble de la Fonction Publique.

A cela s’ajoutent les pertes de pouvoir d’achat des personnels et le nouvel écrasement des carrières qui va résulter de la conjugaison du relèvement du SMIC et de l'insuffisante revalorisation du point d'indice. Aucune négociation salariale n'est aujourd'hui engagée en dépit des promesses gouvernementales ; pas plus sur la revalorisation des métiers.

Et le gouvernement prétend imposer à tous sans débat de nouvelles dégradations en matière de retraites. Nos organisations appellent d’ores et déjà à participe aux initiatives unitaires pour une véritable réforme solidaire des retraites.

Pour une Fonction publique et des services publics de progrès social au service de la population, nous exigeons :

  • Un véritable débat démocratique sur la réforme de l’Etat et de la Fonction publique en partant des besoins de tous ;
  • Un emploi public, stable, statutaire et qualifié, permettant des services publics de qualité accessibles sur l’ensemble du territoire ;
  • L’amélioration du statut du fonctionnaire qui garantit la neutralité, l’impartialité et l’indépendance des agents dans l’exercice de leurs missions ;
  • Un développement de la mobilité choisie qui s’oppose à la mobilité subie et l’abandon du recours à l’intérim.
  • Le retrait du projet de loi dit « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels » et de celui sur le service minimum d’accueil remettant en cause les conditions d’exercice du droit de grève.
  • L'ouverture immédiate de négociations salariales visant à maintenir le pouvoir d'achat de la valeur du point d'indice.


Les organisations signataires soutiennent les luttes et les mouvements en cours dans différents secteurs (éducation, culture, recherche, impôts-trésor, douanes…), notamment les personnels qui ont décidé de poursuivre l’action par la grève reconductible et appellent l’ensemble des agents à amplifier la mobilisation.

Elles décident de faire de la semaine du 9 au 13 juin, une semaine d’actions et du 10 juin un nouveau temps fort de mobilisation par une journée puissance de grèves et de manifestations.

Paris, le 29 mai 2008

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