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31/05/2009

Européennes : les enjeux pour le NPA

 

besancenot-diffamation.jpg«Mélenchon veut fumer le PS. Nous, on veut exploser la droite»

Gauche. Olivier Besancenot explique la démarche électorale du Nouveau Parti anticapitaliste :

Recueilli par MATTHIEU ÉCOIFFIER

En panne le NPA ? Olivier Besancenot ambitionnait de polariser toute la gauche radicale autour du Nouveau Parti anticapitaliste. Pour son premier test électoral, la formation se retrouve au coude-à-coude dans les sondages (entre 5 % et 7 %) avec le Front de gauche, fruit de l’alliance entre le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, le PCF et d’ex-unitaires de la LCR. Il revient pour Libération sur sa stratégie dans cette campagne.

Quel est l’enjeu de ces élections européennes pour le NPA ?

C’est de prouver électoralement qu’il y a bien un espace politique pour les anticapitalistes. Ici et en Europe, puisque, pour la première fois, on fait une campagne simultanée au Portugal, en Espagne, en Irlande, au Danemark, en Belgique et en Pologne, avec, pour objectif, d’aboutir à un parti anticapitaliste européen. Pour nous, le socialisme sera sans frontières ou ne sera pas. Entre le repli franchouillard souverainiste, y compris chez certains à gauche, et la démarche d’amendement de l’Europe, notre troisième voie consiste à dire : il ne faut pas changer l’Europe, mais changer d’Europe. En faire une nouvelle avec une harmonisation par le haut, avec le salaire minimum, des services publics européens, une taxation des profits des multinationales.

Pourquoi êtes-vous parti si tard en campagne ?

Certains font campagne depuis des mois. Notre stratégie était de donner un prolongement à la campagne politique que l’on mène sur le terrain des luttes sociales depuis janvier. Quatorze grands meetings et des dizaines de réunion publiques sans compter les rencontres avec les salariés : on ne peut pas nous faire le procès de ne pas faire campagne. Par rapport à d’autres partis, nous n’avons pas à rougir. C’est notre première échéance électorale en tant que NPA. Ceux qui nous surestimaient ont tendance à nous sous- estimer. C’est le jeu…

Sur l’Europe, ne peinez-vous pas à mobiliser les jeunes auxquels s’adresse le NPA ?

A nous de convaincre les milieux dans lesquels le NPA est présent, celui des prolos, de la jeunesse et des précaires, de voter pour nous. Il y a des gens orphelins d’une représentation politique ou qui ne se retrouvaient plus nulle part. Est-ce qu’ils vont se retrouver avec nous dans les urnes ? C’est cela l’enjeu. Notre seul concurrent, c’est l’abstention.

Et pas le Front de gauche qui fait jeu égal avec vous dans les sondages ?

Si l’objectif pour Mélenchon est de battre le NPA, le nôtre n’est pas de le battre, mais de savoir si on aura un maximum de voix et d’élus. Nous lui avions fait une proposition unitaire : celle d’un front anticapitaliste - et non pas antilibéral - qui propose, par exemple, un service public bancaire ayant le monopole du crédit et non pas un simple pôle public en concurrence avec des groupes privés. Et surtout un rassemblement qui soit durablement indépendant du PS, avec la nécessité de lier les européennes aux régionales de 2010. La direction du PCF l’a refusée. Faire un bon coup aux européennes pour qu’ensuite certains retournent dans le giron du PS, cela créerait de l’espoir politique déçu.

N’avez-vous pas raté une occasion de talonner le PS en ne vous alliant pas avec le Front de gauche ?

En politique, il n’y a rien d’arithmétique ou d’automatique. Les scores ne s’additionnent pas toujours. Lorsque la LCR s’est présentée avec LO aux européennes en 2004, nous avions fait 2,5 %. On laisse à d’autres les objectifs chiffrés et le retour sur investissement. Il y a deux-trois circonscriptions où l’on peut avoir des élus. C’est notre objectif. Nous ne tondons pas la laine sur le dos du PS. Quand il nous tape dessus, il ne choisit pas le bon adversaire. Pour l’instant c’est plutôt Bayrou, les Verts et le Front de gauche qui le grignotent.

Mais l’alliance avec le Front de gauche…

Son objectif, c’est : «On va fumer les socialistes.» Le nôtre, c’est d’exploser la droite. Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet sont ensemble, mais ce n’est pas la première fois. Ils l’étaient dans un gouvernement de gauche plurielle qui a privatisé plus que deux gouvernements de droite réunis.

En parvenant à une gauche de la gauche unie, n’auriez-vous pas aidé le PCF à s’émanciper du PS ?

C’est leur problème ce n’est pas le nôtre. Ceux qui disent : «On va faire des gros scores pour peser de l’intérieur», eh bien qu’ils essaient ! Au début des années 80, le PCF faisait des scores à deux chiffres et était dans des gouvernements socialistes. On ne peut pas dire qu’il a beaucoup pesé sur l’orientation politique. Je ne vois pas comment cette tactique qui n’a pas fonctionné pendant trente ans serait validée, alors qu’aujourd’hui la seule différence, c’est qu’il y a François Bayrou et le Modem dans les bagages.

Vous faites donc cavalier seul…

Nous sommes sur une autre orientation. Maintenant, il faut assumer qu’il y a une gauche qui n’est pas contrôlée et pas contrôlable par la direction du PS. Et que c’est le NPA qui est le plus efficace, à la fois pour donner un débouché politique aux luttes sociales, pour chahuter la gauche et pour s’opposer efficacement à la droite.

Sur le front social, vous appelez à la grève générale, mais rien ne bouge…

C’était juste, et cela le reste. Maintenant, on est obligés d’analyser les rapports de force. La séquence ouverte en janvier, la résistance massive face au gouvernement, enregistrent un ressac. Notamment à cause du manque d’unité de la gauche syndicale et politique. Mais cette séquence reste ouverte. Comme l’ont dit certains du LKP en Guadeloupe, plutôt que de faire une grande journée de manifestation nationale tous les deux mois, il aurait été plus utile d’appeler à trois jours consécutifs de grève générale en bloquant les capitales pour faire en sorte que Sarkozy et Parisot nous parlent un peu mieux.

Votre slogan électoral «riposter utile» suffit-il pour mobiliser ?

Quand on dit riposter utile, il ne s’agit pas simplement de contester. D’abord, il n’y a pas de honte à protester. Il ne faut pas s’abstenir d’exprimer sa colère sociale y compris dans les urnes. Les actionnaires, les banquiers vont se mobiliser et savent pour qui ils vont voter. Nous, nous devons aussi nous mobiliser. Quand j’entends Ségolène Royal dire aux salariés de Molex et d’Arcelor : «L’Europe sociale à besoin de vous», je dirais que ce sont eux qui auraient besoin du PS, qui n’a pris aucune mesure pour faire que cette Europe sociale soit palpable. Ils nous refont le coup du vote utile, c’est quand même gonflé. Nous disons riposter utile, pour apporter dans les urnes les solutions pour lesquelles on milite au quotidien.

 

29/05/2009

Elections européennes : résistez utile, c'est voter et lutter!

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08/05/2009

NPA et unité : en finir avec les contre vérités

 

faujour-4-copie-12.jpgLe NPA et l’unité à la gauche du PS
mercredi 6 mai 2009 (21h28)

Il s’est beaucoup dit et écrit que le NPA, d’emblée, avait décidé d’aller seul aux élections européennes. Et cette affirmation toute gratuite s’est souvent accompagnée de propos polémiques et de qualificatifs peu amènes. Nous ne nous placerons pas à ce niveau.

L’opinion publique est en droit de connaître la réalité de notre démarche. Une démarche qui s’appuie sur l’observation des pratiques des uns et des autres, hier comme aujourd’hui. Nous sommes plongés dans une crise globale et historique du capitalisme. Nous sommes confrontés à un pouvoir, celui de Nicolas Sarkozy et de Laurence Parisot, toujours aussi déterminés à faire payer aux mêmes, les classes populaires, la facture d’une crise qui n’est pas la leur.

Hier, nous avons enregistré le bilan catastrophique de la dernière présence du PS au gouvernement, une participation dont le PCF et les Verts partagent la responsabilité : davantage de privatisations que sous les deux gouvernements de droite précédents, participation à des décisions européennes qui ont eu des conséquences catastrophiques sur les services publics (transports, énergie, poste, éducation, santé), sur la déréglementation financière, sur le droit du travail. Aujourd’hui, nous observons que dans beaucoup de régions co-gérées par ces mêmes partenaires, le primat de la gestion publique cède le pas aux partenariats publics-privés, aux concessions privées (pour la distribution de l’eau, par ex.). Nous estimons donc légitime de réclamer de partenaires éventuels le refus de toute collaboration avec le PS qui gère le capitalisme.

Au moment où il se crée, le NPA veut rompre avec la trop longue succession des lendemains qui déchantent et des victoires électorales qui se terminent en échecs politiques, sociaux et écologiques. Créer les conditions d’une unité qui permettent de ne plus décevoir, telle est notre préoccupation. Elle impose de s’interdire des « coups électoraux » porteurs d’illusions mais sans effets sur la réalité d’un système qui exploite les humains et la planète. Elle oblige à sortir de l’ambiguïté et de l’aléatoire.

Pour ces raisons, les congressistes du NPA ont choisi un cadre pour des négociations. Il précise l’unité que nous voulons construire avec d’autres. Un rassemblement durable dans les luttes et dans les élections.

Une unité sur un contenu réel qui développe les raisons toujours actuelles à l’origine de notre refus du traité constitutionnel européen, qui couvre à la fois les questions sociales et écologiques, tout comme les questions démocratiques. L’unité doit porter un projet anticapitaliste au contenu précis en rupture avec le système.

Une unité qui doit se retrouver sur le terrain, dans les luttes sociales et écologiques, contre la casse sociale, contre le démantèlement du droit du travail et des services publics, contre le productivisme, la marchandisation du vivant, pour la sortie du nucléaire. La démarche électorale seule ne pourra résoudre la crise du capitalisme exploiteur et productiviste.

Une unité qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain, mais qui s’inscrive comme un instrument durable pour les luttes des travailleurs. Une unité qui ne se limite pas aux élections européennes, mais s’étende aux élections qui suivent, toujours dans l’indépendance vis-à-vis du PS. La crise et Sarkozy seront, hélas, encore là au lendemain du scrutin européen.

Cette conception de l’unité a été adoptée lors de notre congrès. Nous l’avons présentée à tous les partenaires potentiels, depuis le PCF jusqu’aux Objecteurs de Croissance, en passant par le Parti de Gauche, la Fédération et les Alternatifs.

Nos premiers contacts avec le PG du sénateur Mélenchon avaient été très prometteurs ainsi qu’en témoigne le compte-rendu commun rendu public. Mais ils n’ont pas eu de suite, le PCF ayant exigé que les contacts ultérieurs se fassent de manière tripartite. Une exigence acceptée par le PG. Ce qui a compromis les chances d’un accord, les divergences avec le PCF sur le contenu comme sur la durée de l’unité étant abyssales.

Nous avons rencontré la Fédération, qui nous a reproché notre refus de signer un chèque en blanc avec le cartel PCF-PG. Alors qu’eux-mêmes n’ont pas obtenu du PCF de pouvoir le rencontrer !

Le Parti Pour la Décroissance et le Mouvement des Objecteurs de Croissance ont affirmé ne pas être intéressés par les élections, mais souhaiter poursuivre le dialogue sur des questions de fond.

Avec les Alternatifs, nous avons enregistré de très nombreuses convergences. Mais leurs militants ont préféré, faute d’unité plus large, ne pas participer aux élections, même si 41% d’entre eux étaient favorables à un accord avec le NPA.

Si « une occasion historique a été manquée », ce n’est pas notre fait. Le « Front de gauche » n’est qu’un tête à tête entre deux partis : le PCF et le parti de Gauche. Ce qui marque l’échec d’un rassemblement sans contenu et sans clarté stratégique.

Nous regrettons cet échec avec des interlocuteurs qui ne sont pas des adversaires et qui pouvaient devenir des partenaires dans le cadre d’un accord précis sur son contenu et sur sa durée. Personne ne peut faire grief au NPA d’être ferme sur les principes et les stratégies, tout particulièrement en ces temps où la confusion des idées domine, où on entend de la bouche des mêmes le contraire de qu’ils disaient il y a à peine un an.

Raoul Marc Jennar

07/05/2009

Raoul Jennar

 

8244_image.jpgRaoul Jennar Sud-Est

Docteur en science politique, diplômé des universités belge et française, Raoul Jennar est à la fois chercheur et militant altermondialiste: en 2001 (Doha), 2003 (Cancun) et 2005 (Hongkong), il est observateur aux conférences de l’Organisation mondiale du commerce (OMC); en 2002 (Florence), 2003 (Paris), 2004 (Londres) et 2006 (Athènes), il participe au Forum social européen; en 2003, il organise, en février, la manifestation de Bruxelles contre l’accord général sur le commerce des services (AGCS); en août 2003, il est l'un des principaux intervenants lors du grand rassemblement du Larzac; . C'est également l'un des animateurs des campagnes contre le brevetage du vivant et pour l’accès aux médicaments essentiels. Ses recherches et son parcours militant lui ont permis d'écrire plusieurs ouvrages, dont Europe, la trahison des élites (Fayard, 19 euros) et Quelle Europe après le « non » ? (Fayard, 14 euros).

En 2005, Raoul Jennar participe pleinement à la campagne pour le « non » au traité constitutionnel européen et il anime plus de 130 réunions publiques. Après avoir été l'un des porte-parole de José Bové pour la campagne présidentielle de 2007, Raoul Jennar, convaincu de la double centralité de la question sociale et de la question écologique, rejoint le processus de création du NPA en février 2008. Fidèle aux idéaux des Lumières et de Mai 68, il se réclame à la fois de Jaurès et de Rosa Luxembourg.

30/04/2009

Européennes : c'est parti (2)

29/04/2009

Européennes : c'est parti!

 

POLITIQUE
Un candidat haut-alpin sur la liste du NPA

par La Rédaction du DL | le 29/04/09 à 05h00

Il y aura un haut-alpin de plus sur la ligne de départ des prochaines élections européennes. Lionel Cayrol figure sur la liste du Nouveau parti anticapitaliste dans la circonscription sud-est en 23e position.

"Un symbole d'espoir pour le monde ouvrier, les chômeurs"

"On est attendu, on est un symbole d'espoir pour le monde ouvrier, les chômeurs...", considère-t-il. Cet enseignant haut-alpin situe sa candidature dans la ligne défendue par Olivier Besancenot : le refus du libéralisme, le changement de société, le soutien aux luttes sociales et l'internationalisme. "On ne s'accommode pas du capitalisme, ni d'une gestion libérale", estime-t-il. Un reproche adressé en creux au PS, mais qu'on ne s'y trompe pas, et les militants NPA l'assurent : la cible de leurs flèches c'est le président de la République.

"Sarkozy, c'est un discours, et marche ou crève pour les plus faibles" lâche Lionel Cayrol. Autre dirigeant voué aux gémonies : José Manuel Barroso "qui doit sa présidence de la commission européenne à son zèle libéral qui a abouti à la casse du service public au Portugal". Les militants NPA veulent être des "grains de sable" susceptibles d'enrayer les mécaniques libérales.

Raoul-Marc Jennar comme tête de liste

Dans le Sud-Est, leur tête de liste sera Raoul-Marc Jennar, chercheur et figure de l'altermondialisme. Il tiendra d'ailleurs une réunion publique le jeudi 14 mai à 20 h 30 à Gap. Si le NPA, actuellement crédité de 7 à 9 % dans les sondages, dépassait dans le Sud-Est 7,7 %, Raoul-Marc Jennar serait élu.

L.A-M.

Paru dans l'édition 05A du 29/04/2009 (a97bcb54-33f2-11de-8546-1bf588ce3051)