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04/10/2016

tract hebdomadaire NPA

C’est pas les immigrés qu’il faut chasser, c’est Hollande et son gouvernement

Samedi dernier à Calais et sur l’autoroute du Nord, la politique gouvernementale s’est tristement illustrée avec l’interdiction de la manifestation de soutien aux migrants. Gazages, matraquages, blocage des cars partis de Paris, ce sont les mêmes méthodes que celles appliquées aux manifestantEs contre la loi travail, à toutes celles et ceux qui s’opposent à la politique gouvernementale, aux dictats patronaux. Dans le plus grand silence médiatique.

La France prend sa part ?

Ce qu’on appelle la « jungle » de Calais ce sont 10 000 réfugiéEs dans la boue du camp de La Lande, fuyant guerres et misère, qui cherchent à gagner la Grande-Bretagne. Le gouvernement continue la même politique sur le thème « la France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Il impose également l'équivalent de Calais à Vintimille pour empêcher des réfugiéEs actuellement en Italie de venir en France.

La France ne voit arriver qu’une infime partie des réfugiéEs. Quand la France reçoit 5000 Syriens, la Suède en accueille dix fois plus, l’Allemagne 300 fois plus. Ce sont les pays frontaliers des zones de guerre qui accueillent l’immense majorité de ces populations. Le conflit syrien a déjà provoqué près de 5 millions de réfugiés, principalement vers la Turquie (2,5 millions), le Liban (1,1 million) et la Jordanie (628 000). Ces pays ont accueilli plus de 86 % des réfugiéEs syriens. Le Liban en accueille le plus au regard de sa population (183 réfugiés pour 1 000 habitants). En Jordanie la population a ainsi augmenté de 25 %. Dans le même temps se construit une l’Europe forteresse, responsable de la mort de 10 000 migrants en Méditerranée depuis le début de 2014.


C’est pas les immigrés qu’il faut chasser, c’est Hollande et son gouvernement

Samedi dernier à Calais et sur l’autoroute du Nord, la politique gouvernementale s’est tristement illustrée avec l’interdiction de la manifestation de soutien aux migrants. Gazages, matraquages, blocage des cars partis de Paris, ce sont les mêmes méthodes que celles appliquées aux manifestantEs contre la loi travail, à toutes celles et ceux qui s’opposent à la politique gouvernementale, aux dictats patronaux. Dans le plus grand silence médiatique.

La France prend sa part ?

Ce qu’on appelle la « jungle » de Calais ce sont 10 000 réfugiéEs dans la boue du camp de La Lande, fuyant guerres et misère, qui cherchent à gagner la Grande-Bretagne. Le gouvernement continue la même politique sur le thème « la France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Il impose également l'équivalent de Calais à Vintimille pour empêcher des réfugiéEs actuellement en Italie de venir en France.

La France ne voit arriver qu’une infime partie des réfugiéEs. Quand la France reçoit 5000 Syriens, la Suède en accueille dix fois plus, l’Allemagne 300 fois plus. Ce sont les pays frontaliers des zones de guerre qui accueillent l’immense majorité de ces populations. Le conflit syrien a déjà provoqué près de 5 millions de réfugiés, principalement vers la Turquie (2,5 millions), le Liban (1,1 million) et la Jordanie (628 000). Ces pays ont accueilli plus de 86 % des réfugiéEs syriens. Le Liban en accueille le plus au regard de sa population (183 réfugiés pour 1 000 habitants). En Jordanie la population a ainsi augmenté de 25 %. Dans le même temps se construit une l’Europe forteresse, responsable de la mort de 10 000 migrants en Méditerranée depuis le début de 2014.

Le droit d’asile jeté aux oubliettes

Pour Hollande et son gouvernement, le drame vécu par les migrants n’est pas une urgence sociale. A Calais, la population se sent laissée à l’abandon, tout comme elle a été laissée à l’abandon face au chômage et aux politiques d’austérité. Et elle n’en peut plus de voir la ville se hérisser de murs et de subir l'omniprésence policière. En refusant de créer de vrais centres d’accueil, des services de santé et d’assistance, en détruisant régulièrement tous les abris en durs construits par les migrants et les associations, en multipliant les expulsions, les interpellations massives dans les rues, la dispersion des camps de fortune, le message de l’Etat français est clair : vous n'avez rien à faire « chez nous » ! Le démantèlement du camp accélèrerait cette politique de rejet en rendant plus simples les expulsions du territoire.

La surenchère raciste

Sur ce terrain, les candidatEs à la candidature des partis institutionnels pour l’élection présidentielle se font concurrence. Cet été, sans honte, ils ont osé invoquer les droits des femmes dans l’affaire du « burkini » pour construire un amalgame raciste entre arabe, musulman et terroriste, pour diviser et détourner les populations laborieuses de leurs vrais ennemis.

Contre le racisme, luttons ensemble

Cette boue a heureusement été balayée pendant les quatre mois de lutte contre la loi travail. Dans les grèves et les manifestations, nous nous sommes mobilisés contre la régression sociale, contre ce gouvernement aux ordres du patronat. C’est dans cette voie que nous devons poursuivre. Contre le démantèlement du camp de Calais, pour l’ouverture des frontières et la régularisation de tous les sans-papiers et réfugiées désirant rester en France. Contre la fermeture d’Alstom, contre les condamnations des Goodyear, contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, pour la fermeture de la centrale de Flamanville et la défense de tous celles et ceux ont été tabassés, qui sont poursuivis pour avoir osé manifester, fait grève ou simplement filmé la police effectuant un contrôle musclé, au faciès. Contre toutes les divisions, unissons-nous dans les luttes c’est le programme de Philippe Poutou. Un programme dont la réalisation ne saurait attendre 2017.

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