Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/04/2011

sans papier : la solidarité n'est pas un délit

LA SOLIDARITE NE DOIT PAS DEVENIR UN DELIT !
Non à la criminalisation des actions citoyennes !

policier_lacrymo.jpg

Faire respecter un droit ne peut pas devenir un délit !

La pétition peut egalement être signé à l'adresse suivante : http://resf.info/P1877

 

Caisse de solidairité : Union syndicale Solidaires05 3 rue David Martin 05000 GAP, chèque à l'ordre de union syndical solidaires 05, mention au dos « soutien mariage Aspres »


LA SOLIDARITE NE DOIT PAS DEVENIR UN DELIT !
policier_lacrymo.jpgNon à la criminalisation des actions citoyennes !

 

Le 10 novembre 2010, la Police de l'Air et des Frontières des Hautes Alpes tentait pour la seconde fois d'arrêter un jeune Algérien le jour de son mariage, à la Mairie d'Aspres-Sur-Buëch.

Le grand-père de la mariée, Armand GIANGRECO a agi comme l'aurait fait tout grand-père, en accompagnant sa petite-fille et son futur mari à la mairie.

Un militant de Réseau Education Sans Frontières et responsable syndical, Joël Brochier, a défendu le droit pour ce jeune couple de se marier, comme l'ensemble des personnes présentes (une soixantaine d'amis, citoyens et militants), dans une action pacifique et déterminée, devant une machine policière répressive pour qui être en situation irrégulière est un grave délit. Face à cette solidarité, les policiers n'ont pas hésité à faire usage de la violence, allant jusqu'à lancer des gaz lacrymogènes sur la foule et la mariée, enceinte de surcroît.

L'action pacifique de tous a permis aux époux de faire valoir leur liberté fondamentale et constitutionnelle de se marier.

Quatre mois plus tard, Armand GIANGRECO et Joël BROCHIER sont convoqués à la gendarmerie et interrogés dans le cadre d'une enquête préliminaire pour « outrages, menaces et violences à agents de la force publique ». Ils risquent 3 ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende.

Ces accusations sont dénuées de tout fondement et jettent le discrédit sur les militants, citoyens, parents, amis, venus soutenir un jeune couple et son droit légitime au mariage.

 

Nous, simples citoyens, militants associatifs, politiques ou syndicaux, nous déclarons solidaires des deux du mariage d'Aspres-sur-Buëch.

Nous exigeons l'arrêt immédiat des poursuites contre ces deux personnes et contre toutes les personnes poursuivies en raison de leur soutien aux personnes sans-papiers. Cette enquête ne vise qu’à stigmatiser et à criminaliser l'action citoyenne, politique, militante et humaniste.

 

Faire respecter un droit ne peut pas devenir un délit !

La pétition peut egalement être signé à l'adresse suivante : http://resf.info/P1877

 

Caisse de solidairité : Union syndicale Solidaires05 3 rue David Martin 05000 GAP, chèque à l'ordre de union syndical solidaires 05, mention au dos « soutien mariage Aspres »

Organisations signataires :Union syndicale SOLIDAIRES, Fédération SUD Education, Fédération SUD Collectivité Territoriale, NPA, PG,

Union Syndicale SOLIDAIRES05, CGT05, FSU05, CFTC05, SUD Education05, RESF05, NPA05, PG05, PCF05, EEVL05, PAGC-FASE05, M'PEP05, Association Citoyenne du 15 mars, Solidarité Maroc05, LDH05, ATTAC05, Union Syndicale Solidaires04-05-06-83-13-84,

Premiers signataires : Annick COUPÉ (secrétaire générale de l'Union syndicale SOLIDAIRES, Brigitte Lafont (Comité exécutif SUD Education), Erik Calvet (secrétaire Fédération Sud Collectivités Territoriales), Jean-Marie Muller, (philosophe, spécialiste de Gandhi et de la non-violence), Xavier Renou (fondateur des désobéissants); Christine POUPIN (porte parole du NPA), Myriam MARTIN (Porte-parole du NPA), Olivier BESANCENOT (Porte parole du NPA), Joël Giraud (Député), Martine Billard (Député), Régis Blanchot (administrateur salarié de La Poste-SUD PTT), Jean-claude Eyraud (conseiller municipal Gap), Cécile Leroux (présidente PAGC05), Michel COSTE (secrétaire départemantal Solidaires 13), Pascal Brun (Secrétaire départemantal 83), Evelyne Arthaud (porte parole Solidaires05), Charles Hoareau (1er militant refusant le test ADN),

Commentaires

Communiqué Ligue des droits de l'Homme

Paris, le 13 avril 2011



Que faire d'un gouvernement qui n'aime ni l'amour, ni les étrangers, ni la solidarité ?



Le 25 octobre 2010, dans le village d'Aspres-sur-Buëch, Hautes-Alpes, Cindie et Farid, futurs parents, devaient se marier. Mais Farid est sans papiers. Et malgré l'appui d'un rassemblement d'amis et de militants, la police s'oppose à la tenue du mariage et Farid doit s'échapper par les toits. Le 10 novembre 2010, une soixantaine de citoyens, de militants associatifs, syndicaux et politiques, entourent les futurs mariés et franchit un imposant dispositif de gendarmerie à chaque entrée de ce village de 780 habitants. Sept agents de la police aux frontières sont également là pour l'arrestation de Farid et tentent de s'opposer, par l'utilisation de gaz lacrymogènes, à l'accès de la salle des mariages. Mais grâce à la détermination calme de tous, le mariage a lieu et, comme Farid s'y était engagé, il repart dès le lendemain du mariage en Algérie.



Quatre mois plus tard, le vendredi 4 mars 2011, Armand Giangreco le grand-père de la mariée, et Joël Brochier, un militant connu localement pour son engagement syndical et à la LDH, sont convoqués à la brigade de gendarmerie de Gap pour une pré-enquête avec comme motif « outrages, menaces, violences à agents de la force publique », accompagnée d'un prélèvement ADN dont le refus constitue un délit supplémentaire.

Le mercredi 9 mars 2011, Farid est de retour en France. Et tous les acteurs de l'affaire, héros du mariage et hérauts de la solidarité, attendent de savoir si le procureur décidera de les poursuivre en les considérant comme de dangereux criminels.



La LDH invite chacun(e) à signer la pétition de soutien. Elle demande au procureur de ne pas poursuivre. Elle attend du gouvernement qu'il ne sombre pas dans le ridicule d'un acharnement contre des amoureux et des citoyens solidaires. Quelle sécurité publique est en danger ? Quelle politique peut justifier de faire de la solidarité un délit ? A force de voir des étrangers partout, dominé par la vision eschatologique d'une sauvage invasion, le gouvernement dérive vers une extrême droite qui n'attend que le moment de récolter les fruits de cet échec politique. En bafouant les principes de la République, il s'est mis à la remorque des pires ennemis de celle-ci.



La LDH soutient toutes celles et tous ceux qui pourraient être inculpés dans une affaire où il n'y a qu'un coupable : le gouvernement responsable de la politique de l'immigration. Tragique, quand elle provoque la mort de personnes trop démunies pour en avoir peur. Inhumaine quand elle rafle y compris des familles entières pour les confiner dans des centres fermés à tout droit. Ridicule quand elle s'oppose à un tout simple mariage entre deux êtres humains.



Face à un Front national qui campe à l'orée du bois, face à un gouvernement aux abois et en échec social et politique, la LDH en appelle à l'intervention de tous les citoyen(ne)s et à la mobilisation de leurs organisations associatives, syndicales, politiques.



Pour signer la pétition en ligne :

http://www.educationsansfrontieres.org/?page=article&id_article=35530#sp35530

Écrit par : riri05 | 14/04/2011

Les commentaires sont fermés.