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12/09/2010

leur crise, c'est : - de retraites, + de racisme

Un véritable cyclone d'attaques sociales s'est abattu sur nous cet été.

article_CPS.HQX10.271107085211.photo00.photo.default-512x367.jpgA Grenoble, le président Sarkozy s'est carrément surpassé en avançant une politique digne de celle de Vichy. De la déchéance de nationalité, sorte de « période d'essai » de 10 ans pour la naturalisation, qu'Hortefeux veut étendre aux vilains musulmans polygames jusqu'aux expulsions de Roms et leurs assimilation claire à des « voyous », c'est une véritable insulte sociale que ce gouvernement nous fait. Ce n'est pas nouveau, certes, on se souvient de la volonté de Sarko de « nettoyer les cités au Karsher », de la loi sur la burqa, destinée à stigmatiser encore un peu plus les musulman-e-s, ou bien encore de l'engagement de la France dans la « guerre de civilisation » de Bush au moyen-orient, mais cette fois, cela dépasse l'entendement. Ces attaques racistes font partie d'un véritable plan d'ampleur pour nous diviser, nous mettre en concurrence, et nous imposer un plan de rigueur partout en Europe. En Grèce, en Italie, en Espagne ou ailleurs, ce sont les même politiques racistes, les services publics qui sont attaqués, les salaires gelés ou bien encore les retraites qui sont détruites, l'âge légal de départ étant reporté à 67 ans dans de nombreux pays.

 

Ils nous attaquent …


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Un véritable cyclone d'attaques sociales s'est abattu sur nous cet été.

article_CPS.HQX10.271107085211.photo00.photo.default-512x367.jpgA Grenoble, le président Sarkozy s'est carrément surpassé en avançant une politique digne de celle de Vichy. De la déchéance de nationalité, sorte de « période d'essai » de 10 ans pour la naturalisation, qu'Hortefeux veut étendre aux vilains musulmans polygames jusqu'aux expulsions de Roms et leurs assimilation claire à des « voyous », c'est une véritable insulte sociale que ce gouvernement nous fait. Ce n'est pas nouveau, certes, on se souvient de la volonté de Sarko de « nettoyer les cités au Karsher », de la loi sur la burqa, destinée à stigmatiser encore un peu plus les musulman-e-s, ou bien encore de l'engagement de la France dans la « guerre de civilisation » de Bush au moyen-orient, mais cette fois, cela dépasse l'entendement. Ces attaques racistes font partie d'un véritable plan d'ampleur pour nous diviser, nous mettre en concurrence, et nous imposer un plan de rigueur partout en Europe. En Grèce, en Italie, en Espagne ou ailleurs, ce sont les même politiques racistes, les services publics qui sont attaqués, les salaires gelés ou bien encore les retraites qui sont détruites, l'âge légal de départ étant reporté à 67 ans dans de nombreux pays.

 

Ils nous attaquent …

 

En France bien sur, ce sont les retraites qui sont les premières cibles de ce plan de rigueur. En voulant faire passer la durée de cotisation à 41,5 annuités, et l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, puis plus, c'est le « travailler plus pour gagner moins » qui nous tombe dessus, encore. Nous ne sommes pas dupes, l'argument démographique ou le déficit de la caisse des retraite ne sont que des prétextes. En supprimant le bouclier fiscal et les allègements de charge, ce sont des milliards d'euros de cadeaux que l'on pourrait récupérer, en augmentant les salaires de 300€ et en réduisant le temps de travail, des broutilles pour un patronat qui fait toujours plus de profit, ce sont des milliards d'euros de cotisations sociales supplémentaires qui suffiraient à financer nos retraites. Les jeunes seront parmi les premiers touchés. Avec nos diplômes qui sont vidés de leurs contenus et qui nous préparent à être précaires, avec l'allongement de la durée d'études, c'est un monde de chômage qui nous attend. Le Bureau International du Travail parle d'ailleurs déjà de nous comme « d'une génération sacrifiée ». Avec cette réforme des retraites, ce seront plus de gens qui seront sur le marché du travail pour toujours aussi peu d'emplois, donc plus de chômage. Et bien sur, ce seront les jeunes, les femmes, les sans papiers, qui les premiers feront les frais du chômage, des temps partiels imposés, de la précarité, et qui seront obligés d'accepter des salaires toujours plus bas. Ce qu'on veut c'est une retraite à 60 ans pour toutes et tous, après 37,5 annuités de cotisation, ainsi que la prise en compte des années d'études ou d'inactivité forcée qui ne sont de plus en plus qu'une préparation à se faire exploiter.

 

on riposte !!!

 

Face à cela, le mouvement social n'a pas baissé les bras : le 4 septembre, nous étions plus de 100 000 dans les rues face à la politique raciste du gouvernement ; le 7 ce sont près de 3 millions de jeunes, de travailleurs et de retraités qui se sont mis en grève pour défendre nos retraites. Le gouvernement joue gros en attaquant ces dernières, cette lutte va déterminer la suite de sa politique, et donc des attaques qui s'abattent. L'intersyndicale a dores et déjà appelé à une journée de grève le 23. Même si cela est insuffisant, c'est en mobilisant nos propres forces que l'on pourra rendre cette journée utile. Dès maintenant, les jeunes doivent prendre en main ces question et lutter pour ne pas payer la crise. Cela passera par construire des collectifs unitaires avec les organisations et les individus, comme cela est déjà fait à Aix-Marseille, organiser des AG sur nos facs, des actions de blocage économique, faire partir la lutte avant le 23, et généraliser la grève directement après. Nous devons également donner des suites aux 4, en allant s'opposer aux expulsions de Roms notamment, et ne pas laisser passer les lois sécuritaires et racistes que Sarko nous a promis pour ces prochaines semaines. C'est bien d'un mouvement d'ensemble, d'une grève reconductible, et non de journées de grève isolées dont nous avons besoin : les capitalistes ont décidé de nous faire payer la crise, à nous de la leur faire payer , car c'est celle de LEUR système !

Grève et manif le 23 SEPTEMBRE

 

Casse des retraites ou des diplômes, une même logique :

Nous faire payer leur crise

 

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Depuis de nombreuses années, les gouvernements successifs s'en donnent à cœur joie d'attaquer l'enseignement supérieur. La loi LRU, votée en 2007, a marqué une nouvelle étape de ces contre réformes. Celle ci a permis une « autonomie » des universités, qui en réalité est plus un moyen de les vendre aux intérêts privés. Désormais, elles sont contraintes, sous l'effet des coupes budgétaires et des suppressions de postes ( 900 postes en 2009 ), d'aller développer leurs sources de financements par le biais de « fondations » vers le « bassin économique local » et de multiplier les accords ou partenariats public-privé. Concrètement, cela veut dire que nos formations sont désormais guidées par des intérêts privés et non les besoin de toutes et tous. Dans de nombreuses universités, des diplômes « Michelin », « Conforama », sont nés ces dernières années. Désormais, avec une formation à la carte étroitement liée aux besoins économiques locaux, c'est également le cadre national de diplômes qui disparaît. Cela veut dire que le ministère ne fait plus que valider telle ou telle formation au lieu de donner un cadre commun qui permette à chaque étudiant d'avoir le même diplôme sur tout le territoire. Les conséquences sont qu'à Aix, à St Etienne ou à Paris, les différentes facs entrent en concurrence les unes contre les autres, et qu'une fois sur le marché du travail, n'ayant plus les mêmes diplômes, c'est nous qui nous retrouvons en concurrence, entrainant des salaires et des conditions de travail à la baisse. Enfin, la dernière étape de ces attaques a été « l'opération campus » : 12 universités ont été choisies pour être des « pôles d'excellence », dotées de financements publics supplémentaires, à la condition d'accepter encore plus de financements privés. Si 12 facs sont valorisées, ce sont 72 autres qui sont laissées à l'abandon, obligées de devenir des « facs poubelles », de supprimer des filières, d'instaurer une sélection dans les filières généralistes, comme à Nice, de favoriser les licences pros plutôt que des Master, qui deviennent pourtant de plus en plus la référence minimal d'un diplôme correct.

La fusion, arme des libéraux

A Aix-Marseille, choisie pour être un de ces « pôles d'excellence », les conséquences immédiates de ces contre réformes vont être la sélection en Master de psycho et la fusion des 3 universités.

Illégale et injuste, la sélection à l'entrée du M1 de psycho va rentrer en application dès cette année. Illégale, car V.Pécresse, la ministre, avait du reculer à ce sujet en écrivant la loi LRU. Injuste car cette sélection pénalisera essentiellement les étudiants les plus précaires, ceux qui sont obligés de se salarier pour financer leurs études ( 1 étudiant sur 2 ). Nous défendons au contraire l'accès à un diplôme de qualité pour toutes et tous, pour nous permettre d'être protégés sur un marché du travail de plus en plus précaire.

D'ici l'horizon 2012 ( sauf nouveau retard ), l'université unique d'Aix Marseille devrait voir le jour. Derrière le prétexte de mutualisation des moyens, c'est un projet libéral qui continue de s'appliquer. En effet, cette fusion se fait dans le cadre de partenariats avec des entreprises comme Areva ( nucléaire ), EDF, Décathlon, le Medef local etc. .Le projet de « principes fondateurs » a déjà été publié et relève d'une horreur absolue pour notre université et nos diplômes. Le texte entier est dirigé, une fois de plus, vers « l'insertion professionnelle », les « besoins des entreprises », et à de très rares reprises, il s'intéresse aux étudiants. Avec une organisation totalement antidémocratique ( un C.A. De 30 personnes pour 90 000 étudiants ), l'université unique sera un bulldozer contre la diversité de nos formations et conduira à la disparition de certaines d'entre elles, jugées non rentables.

Pour une autre université

La dernière attaque en date a été l'augmentation de nos frais d'inscription, comme chaque année. L'OCDE appelle d'ailleurs la France a prévoir des augmentations bien plus fortes pour les prochaines années, atteignant les 2000 ou 3000€ comme dans beaucoup de pays dans le monde qui ont déjà connu ces mêmes réformes. Si Sarkozy a reculé cet été sur la suppression des APL, ce n'est qu'une diversion pour calmer les étudiants, preuve que nous pouvons faire peur.

Dès la rentrée, nous devons nous préparer à mener bataille sur ces question. En 2007, en 2009, nous nous sommes déjà mobilisés, sans victoires. Mais la guerre n'est pas perdue. Nous devons défendre des universités démocratiques, avec des financements 100% publics et qui nous délivre des diplômes de qualité, sans sélection formelle ou sociale. La mobilisation sur les retraites est une bonne occasion de défendre nos revendications spécifiques. Cette réforme des retraites conduira à plus de chômage, de précarité, de bas salaires, c'est exactement la même logique que celle qui conduit les gouvernements, partout en Europe, à attaquer les universités. Dès le 23, nous devons descendre dans les rues, pour nos retraites, nos diplômes et pour une autre politique que celle de ce capitalisme en crise !!!

 

 

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