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13/12/2008

Des sons et lumières...partout!

dscn8271.jpgA Gap, Mardi 18 heures, avec les hospitaliers, les enseignants, les fonctionnaires, les précaires, les lycéens, les parents, les usagers et... les policiers.

En Grèce, c'est moins fun, un ado a été tué par des flics. Le point de vue de la gauche radicale, l'OKDE, organisation soeur de la LCR :

Des nouvelles de Grèce....

Depuis lundi, la colère de la jeunesse s'est étendue à toutes les villes du pays, et jusque sur des îles comme Mytilène, Corfou, Zakynthos. Partout, des milliers de jeunes étudiants, lycéens et souvent collégiens ont défilé au cri malheureusement fort ancien dans un pays où les flingages policiers ne sont pas nouveaux: ''Flics, cochons, assassins !''.

Manifs toujours déterminées, et qui très souvent n'ont pas hésité à se colleter massivement avec les MAT (CRS). Même le mardi, jour de l'enterrement d'Alexis, les flics ont chargé autour du cimetière, sourds à la douleur de la jeunesse de tout un pays qui crie : 'Pas besoin de nous balancer vos lacrymos, nous sommes déjà en larmes''.

Signe de la colère, bien des cortèges se sont dirigés vers des commissariats pour les encercler, oranges amères et parfois pierres dans les poches. Les coordinations lycéennes et étudiantes appellent à intensifier l'action : occupations d'établissements, barrages sur les grands axes.

A ce jour, on peut estimer à au moins 400 les collèges et lycées occupés, et à au moins une centaine les départements universitaires.

Face à la déferlante de cette colère venue de très loin -contre l'ordre policier, contre un système éducatif offrant la part belle à la marchandisation, contre la droite sous toutes ses formes qui vont jusqu'à l'extrême droite mais aussi contre une gauche institutionnelle qui soit gère les affaires du capital soit est incapable de proposer des mobilisations unitaires- le gouvernement n'a d'autre réponse que l'envoi des flics contre les jeunes, et on ne compte pas les brutalités policières, sans oublier qu'à deux reprises depuis lundi, des policiers ont sorti leurs flingues, et dans un cas tiré en l'air.

De son côté, le policier arrêté après le meurtre d'Alexis, non content de ne pas présenter d'excuses, a osé déclarer -apparemment conseillé par son avocat, le provocateur Couillasse, c'est ainsi qu'on pronoce son nom ...- qu'il savait qu'Alexis -15 ans- avait un ''comportement déviant '', le bien nommé Couillasse indiquant qu'Alexis avait été renvoyé de son lycée, ce qui lui a valu un cinglant démenti du lycée en question.

Et pour ajouter au tableau, on a vu cette semaine à Patras et à Larissa des ''citoyens indignés'' par le saccage des magasins s'en prendre aux jeunes manifestants : à Patras, c'était très clairement les fascistes de Chryssi Avgi (''Aube dorée'', ramassis de brutes nationalistes) qui encadraient ... Evidemment, autant de raisons pour la jeunesse d'intensifier ses mobilisations, en faisant le lien avec les luttes des travailleurs, comme on le réclame sur certaines banderoles.

Justement , mercredi, la journée de grève générale contre les salaires et les statuts de misère a été fort bien suivie, et surtout , les calamiteuses manoeuvres du ministre Karamanlis n'ont pas marché : les directions des syndicats (GSEE, confédé du privé, et ADEDY, Fédé du public) ont refusé de repousser la grève et d'annuler le rassemblement.

Entre 20 et 40 000 travailleuses et travailleurs sont descendus dans la rue à Athènes (bien plus que lors de la grève générale au début de l'automne) avec, entre autres slogans : ''Des cadeaux aux banques, mais des balles contre la jeunesse : l'heure est venue de prendre nos affaires en main !''.

Et, comme cela avait été prévu à l'origine, une manif a bien eu lieu, à l'initiative d'un très très gros pôle radical constitué entre autres de militant-e-s de la gauche anticapitaliste. Ce vendredi, une très grosse manif a eu lieu dans le centre d'Athènes, rassemblant lycéens et étudiants. En tête de cortège, la coordination de l'Ecole Polytechnique occupée, mais aussi le syndicat des enseignants du secondaire, OLME, avec comme objectif d'être aux côtés des luttes de la jeunesse mais aussi d'intervenir face aux violences policières, comme le font aussi un certain nombre de parents. Ainsi, lorsque la police a arrêté un jeune totalement étranger aux quelques jets de pîerres et d'oranges qu'elle subissait, des parents et des responsables nationaux du syndicat sont allés pour l'arracher des mains des flics. Solidarité en actes, qui demande à être massivement étendue en Grèce et au-delà !

Des manifs sont prévues ce week end, et lundi, les coordinations lycéennes et étudiantes appellent à un rassemblement régional.

Athènes 12 décembre.

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