30/06/2016
tract hebdomadaire NPA
Toujours debout et dans la rue contre la loi travail
Le 14 juin nous étions plusieurs centaines de milliers de manifestantEs à Paris et en régions, avec des grèves dans de très nombreux secteurs : SNCF, raffineries, docks, nettoyage contre la loi travail… Le gouvernement a aussitôt répondu en aggravant la répression, allant même jusqu'à vouloir interdire la manifestation parisienne du 23 juin. Depuis quatre mois, le gouvernement et les médias ne cessent de répéter que cette mobilisation s’essouffle, qu’elle est minoritaire alors qu’elle se renouvelle sans cesse et que la loi est majoritairement rejetée par la population.
Manif Mardi 5 juillet Marseille 10h30 Vieux Port
Transport et co-voiturage Gap 7h30 parking de la
commanderie
La fuite en avant du gouvernement
Après avoir tenté d’interdire la manifestation de Paris, Valls a été contraint d’accepter un parcours. Un scandaleux micro parcours de 1,5 km de Bastille à Bastille encadré par un dispositif policier comme nous en avons rarement vu. Pendant ce tour de manège, une centaine d’arrestations « préventives » aux alentours de la manifestation ont eu lieu ainsi qu’à l’intérieur.
Cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard, le gouvernement a tenté de reporter la Marche des Fiertés pour au final la limiter à quelques kilomètres sur un parcours rendant cette marche totalement « invisible » ! Quelques jours après la tuerie homophobe d’Orlando, il fallait oser.
Ces décisions ne sont qu'une fuite en avant d’un pouvoir qui n’a plus aucune légitimité, qui n’a que la répression, l’interdiction des manifestations, la mutilation de manifestants, et le 49-3 pour faire passer sa loi.
Continuer la mobilisation
Le chemin est encore long avant l'adoption de la loi par le Parlement. Un temps pendant lequel nous devons continuer à nous mobiliser pour obtenir le retrait de la loi.
Cette mobilisation montre que lorsque les travailleurs se mettent en grève massivement, qu’ils bloquent l’économie, alors le pouvoir tremble. Un mouvement de grève générale aurait, à n’en pas douter, déjà contraint le gouvernement à retirer sa loi, et à dégager lui-même.
C’est cette perspective que nous continuons à défendre, avec tous les militants du mouvement : il n’y aura pas de solution institutionnelle à la crise économique, ni à la politique du gouvernement. Comme le montre la mascarade du référendum sur l'aéroport de Notre Dame des Landes. Il n’y aura pas de sauveur en 2017 qui résoudra ces questions. Seule la mobilisation générale des travailleurs, des classes populaires, peut imposer le retrait de la Loi travail, dégager ce gouvernement et son monde.
21:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2016
tract hebdomadaire NPA
APRÈS LE 14 JUIN, ON LACHE RIEN
GAP Manif 11h Place Ladoucette
Ce sont eux les pilleurs, les casseurs
Annoncées comme massives, les manifestations de mardi dernier à Paris et en régions ont été à la hauteur de nos espoirs, de notre mobilisation. Sans crainte du ridicule le gouvernement s’acharne à réduire les centaines de milliers de manifestantEs à quelques dizaines de mille. Sans honte et avec l’appui massif des médias, il tente de réduire ses immenses cortèges aux violences de manifestantEs tournant en boucle sur les écrans télés.
Mais, beaucoup plus grave, dans la foulée Valls et Hollande se sont lancés dans de violentes attaques contre les organisateurs des manifestations et, en particulier, contre la CGT. Dans la continuité de la dénonciation de la CGT comme « terroriste », le gouvernement tente de se défausser de sa totale responsabilité dans les violences sur la CGT, ses militantEs, ses services d’ordre. A l’unisson de la droite et de l’extrême droite, le gouvernement ne se contente pas d’exiger que la mobilisation cesse, il menace d’interdire les prochaines manifestations.
Comme le criaient des milliers de manifestantEs, les casseurs, les pilleurs ce sont bien ces capitalistes et ce gouvernement à sa botte. Leur pillage c’est celui des « salaires » indécents, des dividendes, des patrons qui entraine la violence du chômage, des conditions de travail, des salaires de misère, de l’habitat indécent. La violence c’est celle qui s’abat sur les migrantEs, les jeunes des quartiers populaires, les sans papiers, les étudiantEs et le lycéenNEs.
Et la violence d’état c’est celle de l’état d’urgence, décliné en 49-3 pour le social, ce sont les matraquages, gazages, arrestations, interdictions de manifestations qui se multiplient depuis plus de trois mois.
Ni négociable, ni amendable
Avec le passage du texte Loi de travail au Sénat puis le retour à l’Assemblée, on va nous rejouer les scènes de la crainte de la droite, de la nécessité de transiger pour que cesse le chaos. En centrant l’attention sur l’article 2 du projet de Loi travail mettant en cause le principe de faveur et la hiérarchie des normes, ils tentent de nous faire oublier que ce projet est bien plus dangereux encore.
Il porte gravement atteinte aux droits des salariéEs et des chômeurs, en mettant fin des accords à durée indéterminée, en supprimant les avantages individuels acquis en cas de dénonciation ou mise en cause des accords, en liquidant la médecine du travail et mettant en cause la légitimité des organisations syndicales avec la possibilité pour les syndicats minoritaires de demander à l’employeur d’organiser un référendum des salariés soumis u chantage à l’emploi.
De cette société là, on n’en veut pas
Depuis des semaines, la vérité éclate plus que jamais : quand les éboueurs, les pilotes, les cheminotEs, les raffineurs, les postierEs se mettent en grève, l’économie est bloquée. Parce que tout se qui se fabrique tout ce qui fonctionne, ce sont des travailleurs, des travailleuses qui l’accomplissent. Toutes les richesses ce sont nous qui les produisons. C’est pourquoi nous revendiquons de nous représenter nous-mêmes pour prendre le pouvoir de décider de nos propres vies.
Le monde de la Loi travail, du gouvernement Valls-Hollande-Caseneuve, nous n’en voulons. Les manifestations du 14 juin nous ont plus que jamais motivé pour continuer la mobilisation jusqu’au retrait de la Loi travail, jusqu’à la démission de ce gouvernement défendant un projet de loi, une société rejetée par les trois-quart de la population, impuissant à trouver même une majorité dans sa majorité. Dont les seules armes sont la diffamation et la répression.
Nous ne sommes pas fatigués et nous serons encore en grève et dans la rue le 23 et le 28 juin à l’appel de l’Intersyndicale et de toutes équipes syndicales, militantes qui ne lâchent rien.
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