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09/07/2020

Tract hebdo

Nouveau gouvernement pour une même politique

Nous refusons toujours de payer leurs crises !

La nomination de Jean Castex comme Premier ministre avait annoncé la couleur. Ce proche de Sarkozy est connu pour avoir mis en place la T2A, la tarification à l’activité dans les hôpitaux visant à faire fonctionner ceux-ci comme de véritables entreprises... Anciens comme nouveaux, les ministres de ce gouvernement ne font que le confirmer : Macron veut creuser le sillon dune politique toujours plus antisociale.

Associations de malfaiteurs

Ainsi le maintien dun certain nombre de ministres pourtant fort contestés – marque l’affirmation dune continuité contre notre camp social. Cest le cas de Le Maire qui reste à l’Économie, le ministre des milliards distribués à fonds perdu à des entreprises qui suppriment des emplois, sans sopposer aux fermetures d’usine. C’est aussi Blanquer dans l’Éducation nationale : de la loi qui porte son nom à la prétendue « continuité pédagogique », avec son mépris des élèves et des personnels, lautoritaire Blanquer aurait bien mérité de dégager pour lensemble de son œuvre

Accusé de viol (avec une enquête en cours), larrivée du sarkozyste Darmanin au ministère de l’Intérieur est une provocation, mais cest surtout un gage donné aux syndicats de police les plus réactionnaires. Larrivée surprise de Dupond-Moretti, avocat des prétendues causes perdues mais surtout de ceux qui se croient intouchables (Balkany, Cahuzac, Tron), confirme la volonté de s’adresser à la droite populiste. Enfin, la nomination de Barbara Pompili, chantre du capitalisme vert et de l’écologie de marché, n'est qu'une opération de comau lendemain de la Convention citoyenne sur le climat et de la poussée d’EÉLV dans les urnes. Cela sans parler des nominations d’Amélie de Montchalin, ex-cadre dAxa, à la fonction publique ou de lanimatrice télé Roselyne Bachelot...

La régression sociale au programme

Pour tout ce petit monde, la feuille de route est claire. À lui seul, le retour au premier plan de la réforme des retraites annoncées par Macron lui-même (avec lallongement possible de la durée de cotisation) est une profession de foi que lon ne connaît que trop, après les semaines daffrontement social et de grève reconductible dans les transports en décembre et janvier derniers. Avec en plus la petite touche personnelle présidentielle, son mépris social toujours plus grand : il faudrait « mettre fin à cette maladie française qu’est la préférence au chômage »… Cela au moment même où les effets de la crise économique engendrent une succession de plans sociaux et dannonces de licenciements ou de suppression de postes, en particulier dans lindustrie automobile ou aéronautique.

Nous ne nous laisserons pas faire !

Avec le choc économique qui vient, pour résister à une crise du capitalisme dont on a vu les multiples effets ces dernières années (crise sanitaire, environnementale, économique, démocratique…), celles et ceux den bas doivent prendre leurs affaires en main, dabord en organisant les résistances.

Cela commence le mardi 14 juillet, où les salariéEs, en particulier les personnels hospitaliers, se retrouveront dans la rue pour porter leurs revendications et donner un premier avertissement à Macron et ses amis capitalistes. Dans le contexte des mobilisations internationales de ces dernières semaines contre le racisme et les violences policières, la manifestation de Beaumont-sur-Oise (95) afin dobtenir la vérité et la justice sur la mort d’Adama Traoré, est aussi un rendez-vous important. Deux dates qui doivent être les premiers jalons d’un été que lon espère chaud, et qui annoncent une rentrée où les luttes contre ce pouvoir et les capitalistes quil sert devront se conjuguer avec la construction dune alternative à un système toujours plus mortifère.

Le mardi 7 juillet 2020