05/03/2012
Nucléaire : Transport, c'est Non!!!
Communiqué de presse commun au Réseau "Sortir du nucléaire", à Sud Rail et le Réseau belge Nucléaire Stop – 05 mars 2012
Fukushima + 1 an... et encore un convoi radioactif tenu secret
Entre le 6 et le 8 mars prochains, un train transportant du combustible usé néerlandais hautement radioactif devrait quitter Borssele, aux Pays-Bas pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche. S'il est confirmé, il traversera une partie des Pays-Bas et de la Belgique, ainsi que 12 départements français : le Nord, le Pas-de-Calais, l'Aisne, l'Oise, la Seine-et-Marne, la Seine St Denis, le Val d'Oise, les Yvelines, l'Eure, la Seine Maritime, le Calvados et la Manche et empruntera les voies du RER grande ceinture en région parisienne. Il devrait entrer sur le territoire belge le 6 mars à 18h39, faire un arrêt d'une heure en gare de Mouscron pour un changement de locomotive et pénétrer sur le territoire français aux alentours de 22h20, pour arriver le 8 à Valognes, dans la matinée.
Communiqué de presse commun au Réseau "Sortir du nucléaire", à Sud Rail et le Réseau belge Nucléaire Stop – 05 mars 2012
Fukushima + 1 an... et encore un convoi radioactif tenu secret
Entre le 6 et le 8 mars prochains, un train transportant du combustible usé néerlandais hautement radioactif devrait quitter Borssele, aux Pays-Bas pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche. S'il est confirmé, il traversera une partie des Pays-Bas et de la Belgique, ainsi que 12 départements français : le Nord, le Pas-de-Calais, l'Aisne, l'Oise, la Seine-et-Marne, la Seine St Denis, le Val d'Oise, les Yvelines, l'Eure, la Seine Maritime, le Calvados et la Manche et empruntera les voies du RER grande ceinture en région parisienne. Il devrait entrer sur le territoire belge le 6 mars à 18h39, faire un arrêt d'une heure en gare de Mouscron pour un changement de locomotive et pénétrer sur le territoire français aux alentours de 22h20, pour arriver le 8 à Valognes, dans la matinée.
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> A quelques jours seulement du triste anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, le passage de ce nouveau convoi montre bien l'irresponsabilité des autorités, qui n'ont en rien tiré les conséquences de ce terrible accident nucléaire, en s’entêtant à enfermer la France dans l'impasse atomique. Alors que partout dans le monde, des millions de personnes se préparent à commémorer le 11 mars et exiger la fin du nucléaire - notamment via la grande chaîne humaine qui reliera Lyon à Avignon et une manifestation à Bruxelles - le Réseau "Sortir du nucléaire", le réseau belge "Nucléaire STOP" et le syndicat SUD-RAIL appellent à des manifestations tout au long du trajet.
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> Un transport à hauts risques
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> Hautement radioactif, le combustible usé, composé d’uranium, de plutonium et de produits de fission, dégage énormément de radioactivité et de chaleur. Comme tout transport de matières radioactives, ce convoi comporte des risques en termes de sûreté et de sécurité, risques accrus par la forte radioactivité émise par le combustible usé. On n’ose imaginer ce qu’il se passerait en cas d'accident ou de détournement, d’autant que le trajet emprunté traverse des zones fortement urbanisées.
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> Le réseau belge "Nucléaire, STOP!", le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-Rail tiennent à rappeler qu'il est vivement conseillé aux agents de la SNCF et de la SNCB et au public de se tenir éloignés d'un convoi hautement radioactif stoppé en gare. Le Réseau "Sortir du nucléaire" et SUD-Rail incitent les cheminots français à exercer leur droit de retrait s'ils devaient intervenir sur ces convois. En effet, outre le risque d'accident, il existe un risque d'irradiation : les conteneurs "CASTOR" émettent des rayonnements radioactifs "Gamma" qui se propagent à plusieurs dizaines de mètres du wagon, mettant ainsi en danger les riverains, les cheminots et les forces de l'ordre qui encadrent le convoi (2).
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> Un transport tenu secret
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> Malgré ces risques, les autorités françaises ne fournissent aucune information sur ce type de transports, et taisent leur dangerosité. Il est inadmissible que certains services de l'État et les collectivités et élus locaux, qui devraient être formés et avertis de ces convois pour pouvoir réagir et mettre en œuvre un plan d'urgence en cas de problème, soient maintenus dans l'ignorance la plus totale.
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> En Belgique, les autorités communales sont averties qu'un transport de déchets radioactifs passera ou stationnera en gare dans leur commune ; les riverains, eux, n'ont aucune information. Ils ne sont ni au courant du passage de ces déchets, ni de l'attitude à adopter en cas d'accident.
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> Un transport inutile
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> L'industrie nucléaire produit chaque année des tonnes de déchets dont on ne sait que faire (3). Certains pays étrangers, dont les Pays-Bas, envoient le combustible usé issu de leurs centrales à l'usine AREVA de La Hague pour qu'il y soit "retraité" : l'Hexagone est ainsi régulièrement traversé par ces convois de déchets. Pourtant, loin d'être une solution, le "retraitement" des déchets engendre des risques et des transports supplémentaires. Il contamine de manière irréversible l'environnement en rejetant des effluents chimiques et radioactifs dans l'eau et l'atmosphère. Il est de surcroît inutile : le traitement à l'usine de La Hague ne diminue pas la radioactivité des déchets, mais il augmente au contraire leur volume. Ainsi, pour une tonne de matière retraitée, environ 65 m3 de déchets sont produits. L'industrie nucléaire prévoit ensuite d'enterrer ces déchets dans des centres d'enfouissement à 500 mètres de profondeur, comme celui que l'ANDRA (4) prévoit d'implanter dans la Meuse, ou comme celui pressenti par l'ONDRAF (5) dans la région de Mol en Belgique.
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> Pourtant, ni le retraitement ni l'enfouissement ne sont des solutions ; la France et la Belgique ne peuvent plus continuer à s’enferrer dans cette impasse et à soumettre leur population à des risques insensés. Une seule solution, arrêter de produire des déchets et sortir au plus vite du nucléaire.
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> Le réseau belge "Nucléaire, STOP !", le Réseau "Sortir du nucléaire" et le syndicat SUD-Rail se mobilisent pour obtenir l'arrêt de ces transports et appellent à des rassemblements tout au long du trajet.
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> Pour en savoir plus sur ce transport, les horaires - donnés à titre indicatif - et suivre son trajet, les mobilisations prévues etc... consulter cette page de notre blog transport.
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> Pour plus d'informations, nous vous donnons rendez-vous lors d'une conférence de presse donnée à Paris, ce mercredi 7 mars 2012 à 10H30. Celle-ci sera consacrée à la chaîne humaine du 11 mars, mais nous serons disponibles pour répondre à vos questions et vous apporter des informations complémentaires sur ce transport. Lieu : Bourse du travail - 3, rue du Château d’eau – 75010 PARIS (M° République)
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> Pour en savoir plus sur la chaine humaine entre Lyon et Avignon, rendez-vous sur http://www.chainehumaine.org/
> Pour en savoir plus sur la manifestation à Bruxelles, rendez-vous sur http://nucleaire-stop.blogspot.com/
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> Notes :
> (1) Le Nord, le Pas de Calais, l'Aisne, l'Oise, la Seine-et-Marne, la Seine St Denis, le Val d'Oise, les Yvelines, l'Eure, la Seine Maritime, le Calvados et la Manche
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(2) En 1998, le laboratoire de la CRIIRAD a mesuré, à 50 mètres d’un wagon transportant du combustible irradié, un flux de radiation gamma nettement supérieur à la normale. Le débit de dose gamma neutrons était plus de 500 fois supérieur au niveau naturel, à 1 mètre du wagon. Comme l'a régulièrement rappelé la CRIIRAD, la réglementation autorise ainsi la circulation, en des lieux accessibles au public, de wagons dont le niveau de radiation au contact peut être si important, qu’en seulement 30 minutes de présence, un individu peut recevoir la dose maximale annuelle admissible pour le public. Voir la note CRIIRAD N°11-20 Risques liés au transport des combustibles irradiés, Valence, 8 février 2011 :
http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/trains_ital...
> Voir également l'expertise radiologique du dernier convoi de déchets nucléaires réalisé en novembre par l'ACRO
> (3) 1 200 tonnes par an, uniquement pour la France.
> (4) Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs
> (5) Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies
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> Contacts presse :
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> Pour le Réseau "Sortir du nucléaire"
> Laura Hameaux : 06 85 23 05 11
> Sophie Morel : 06 21 58 31 01
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Pour SUD-RAIL
> Philippe Guiter : 06 28 94 82 99
>
> En Belgique :
> Sylvia Vannesche – Nucléaire STOP :
0032 47 73 62 212
>
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Relations presse :
> Opale Crivello : 06 64 66 01 23
20:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
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